Monseigneur Roland Minnerath, archevêque de Dijon, livre un plaidoyer court et argumenté en faveur de la confirmation des enfants dès leur plus jeune âge.
Quel avenir pour la confirmation ? Un enjeu pastoral. Roland Minnerath. Parution 19 mai 2016. 108 pages – 10.50 €. Editions Artège
Un mouvement est en cours depuis le concile Vatican II qui, en revenant aux sources de l’initiation chrétienne, a déjà permis de rétablir pour les catéchumènes adultes l’ordre des trois sacrements : baptême, confirmation, eucharistie.
Il s’agit de passer de la doctrine, clairement exposée par le Magistère, au changement de nos pratiques pour parvenir à une administration de ces sacrements au plus jeune âge alors que la confirmation est souvent reportée à l’adolescence avec un résultat connu : beaucoup de jeunes abandonnent le contact avec la vie de foi avant même d’être confirmés. C’est pourquoi beaucoup de diocèses dans le monde reviennent à un âge plus précoce pour ce sacrement. L’enjeu pastoral est évident.
En ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, l’Eglise orthodoxe qui est restée proche des pratiques de “l’Eglise des origines” ne montre-t-elle pas la voie en incluant dans ce que nous appelons le “sacrement de l’Illumination” : le Saint-Baptême, la Chrismation (cf. confirmation) et la communion aux “Saint-Mystères” ?
Par ailleurs, notons que Rome n’a pas dissuadé les communautés des divers rites orientaux rattachés à elle, d’abandonner les pratiques liturgiques et sacramentelles reçues de leurs anciennes “Eglises-mères” orientales.
En somme, assisterait-on aux prémices d’un retour de l’Eglise catholique romaine à une antique pratique commune “l’Eglise indivise” du Ier millénaire chrétien ?
Au reste, la confirmation à un âge tardif en Occident (pré-adolescence ou bien adolescence) n’était-elle pas un alignement de facto sur la pratique luthérienne ?
Puisque nous ne connaissons pas l’espérance vie de chacun de nous, il ne faudra pas remettre à plus tard les trois sacrements fondamentaux: le baptême, la confirmation et l’eucharistie…Il ne s’agit pas seulement d’une urgence pastorale, mais aussi et surtout d’une question de vie ou de mort.
La confirmation est effectivement très importante. Par elle nous devenons des soldats prêt à recevoir des coups et des blessures pour le Seigneur en témoignant, “ne craignant rien, ni la mort, ni la haine” comme les soldats de Bercheny. (Car l’honneur du soldat, c’est de risquer sa vie pour les siens et pour son chef).
Merci à Mgr Minnerath de proposer une confirmation à un âge précoce. Je suis tout à fait d’accord avec lui.
La mise en valeur de l’unité traditionnelle des trois sacrements de l’initiation (baptême, confirmation, eucharistie) est-elle portée par le concile Vatican II ?