Cela devait arriver, à force de tout judiciariser. Monseigneur François Kalist, évêque du diocèse de Limoges, a du déclarer ce matin sur France Bleu Creuse que le secret du confessionnal ne peut être levé
“la confession sacramentelle implique le secret et ne peut pas être dépassée, être transgressée” :
“Même en cas d’abus sexuel sur des enfants ?”
“En tous les cas, en quelque situation que ce soit, pour quelque aveu que ce soit, quelque faute que ce soit.”
“l’autorité ecclésiastique peut être mise dans une situation délicate quand elle est en situation de confidence de part et d’autre.”
“La difficulté vient que, souvent, les personnes saisissent l’autorité ecclésiastique et vont la mettre dans une situation délicate alors que si elles saisissaient l’autorité civile, la chose serait quand même plus claire, plus facile à gérer.”
“Toute confidence n’est pas confession, s’il s’agit simplement de la révélation de faits, il va de soit que là on peut donner suite auprès de la justice”.
La presse cite le Code de droit canonique :
“Le secret sacramentel est inviolable. C’est pourquoi il est absolument interdit au confesseur de trahir en quoi que ce soit un pénitent, par des paroles ou d’une autre manière, et pour quelque cause que ce soit”. (Droit canon, n°983 § 1)
Pour affirmer ensuite que d’après le Code pénal, le secret sacramentel ne peut être invoqué lorsqu’il s’agit de crimes tels que la pédophilie. Si l’article 223-13 reconnaît le secret du confessionnal comme étant un “secret professionnel” au même titre que celui des médecins et des avocats, l’article 223-14 pose des exceptions :
“A celui qui informe les autorités judiciaires, médicales ou administratives de privations ou de sévices, y compris lorsqu’il s’agit d’atteintes ou de mutilations sexuelles, dont il a eu connaissance et qui ont été infligées à un mineur ou à une personne qui n’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son incapacité physique ou psychique”(Article 223-14 du Code pénal)
Ainsi, si le prêtre dénonciateur qui lève le secret du confessionnal encourt la peine d’excommunication d’après le code canonique. Il encourt d’après le Code pénal une peine de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende pour non-assistance à personne en danger….
En fait, la confession s’accomplit devant Dieu et le confesseur n’est pas le maître mais le serviteur du pardon de Dieu (CEC, 1466). Le pénitent est absous dès lors que sont réunies les conditions essentielles du sacrement :
- l’aveu,
- la contrition
- la satisfaction.
Ce n’est qu’au sujet des abus sexuels commis sur mineurs par des clercs que le secret de la confession est mis en cause. L’Eglise en a bien conscience mais elle ne cède pas sur le principe du secret, comme le montre la position ferme de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, citée dans une note des Dominicains de Bordeaux :
« L’abus sexuel de mineurs n’est pas seulement un délit au plan canonique. C’est aussi un crime qui fait l’objet de poursuites au plan civil. Bien que les rapports avec les autorités civiles diffèrent selon les pays, il est cependant important de coopérer avec elles dans le cadre des compétences respectives. En particulier, on suivra toujours les prescriptions des lois civiles en ce qui concerne le fait de déférer les crimes aux autorités compétentes, sans porter atteinte au for interne sacramentel » (Lettre circulaire pour aider les conférences épiscopales à établir des Directives pour le traitement des cas d’abus sexuels commis par des clercs à l’égard de mineurs, du 3 mai 2011).
L’existence du secret de la confession est admise par la Cour de cassation, qui reconnaît que les ministres du culte, qu’ils appartiennent à la religion catholique ou à la religion réformée, sont tenus de garder le secret sur les révélations qui peuvent être faites dans le cadre de leur ministère ou en raison de ce ministère et notamment dans l’exercice de leurs pouvoirs sacramentels (Cass. crim., 11 mai 1959, Gaz. Pal. 1959.2.79). Depuis les années 2000, des arrêts successifs de la Cour de cassation n’ont pas remis en cause le secret de la confession, garanti par l’article 226-13 du Code pénal, tout en mettant des limites au caractère absolu du secret professionnel. Du côté du législateur, l’article 223-6 du Code réprime désormais la non-assistance à personne en péril et s’applique à l’ensemble des professionnels – dont les ministres du culte – qui sont tenus au secret par leur appartenance institutionnelle.
Le prêtre qui, en confession, aurait connaissance d’une violence sexuelle sur mineur, est donc placé devant un véritable dilemme : suivre le droit canonique sans déroger à la loi civile, obéir à la République sans désobéir à l’Eglise. Face au pédophile comme à l’assassin, il devrait inciter le coupable à se livrer lui-même à la justice mais il ne peut en aucun cas le livrer sauf si le coupable l’en autorise.
Le secret de la confession ne vise pas à cacher des actes délictueux ; il n’a pas pour but de soustraire à la justice. Un secret limité présenterait beaucoup d’inconvénients pour peu d’avantages. Il porterait durablement atteinte à la confiance que l’opinion continue de placer dans le religieux, le prêtre ou le pasteur plus qu’il n’aiderait à résoudre des énigmes policières. Dans une société de la transparence absolue, il semble important de maintenir la possibilité d’un secret inviolable, inhérent à la dignité de la personne humaine, essentiel au processus de rédemption, de guérison et de reconstruction de ceux qui ont fauté. C’est pourquoi le choix de l’Eglise catholique est de défendre l’existence du secret de la confession, tout en affirmant, comme le fait souvent Benoît XVI, qu’il n’y a pas de pardon sans justice.
Ainsi, en entendant le pénitent avouer des fautes qui peuvent avoir des conséquences graves pour autrui, le prêtre peut lui faire l’obligation de se dénoncer auprès de son autorité compétente ou auprès des autorités publiques et subordonne l’octroi de l’absolution à l’accomplissement, au moins à la ferme résolution d’accomplir cette condition.
L’absolution ne peut être donnée que sous le coup de la pénitence graduée selon selon la nature du péché. Pour les crimes de sang, l’absolution est donnée sous condition d’aller se dénoncer aux autorités.
Tout au long de la colonisation, les prêtres étaient de connivence avec le pouvoir colonisateur pour traquer les dissidents: on les écoutait au confessionnal et le prêtre transmettait tout de suite le contenu portant sur les crimes à la police, les chrétiens concernés étaient arrêtés et une fois à la police, ils étaient surpris d’apprendre le chef d’accusation qui n’était rien d’autre que ce qu’ils avaient dit au prêtre confesseur. C’est pourquoi il ne faudra pas faire croire que le secret confessionnal est inviolable…La confession auriculaire n’est plus en vogue dans la plupart des paroisses dans le monde…elle ne concerne aujourd’hui que les nouveaux baptisés, les enfants car ils n’ont rien à cacher…
Bravo l’observateur ! Du grand n’importe quoi ! Dans quel pays imaginaire vous avez vécu çà?
Et puis vous avez vécu combien de temps sous la colonisation? Cela fait quand même 55 ans que la France n’a plus de colonies (sauf bien sur si vous êtes Corse ou Breton et vous sentez “colonisé”…).
Comme si les “résistants” anticolonialistes (par exemple les fellaghas algériens musulmans ou les viet-minhs bouddhistes) s’étaient rués sur les confessionnaux après avoir placé leurs bombes dans les cafés ou les cinémas… on se demande bien pour quoi y dire ou y faire…
Quand à la confession auriculaire “plus en vogue”, vous n’avez qu’à aller à Paris à Saint Louis d’Antin: 200 “confessions auriculaires” chaque jour et jusqu’à 800 par jour lors de la dernière semaine sainte. Et dans la plupart des pays catholiques les gens se confessent par milliers et dizaines de milliers. Vous n’avez qu’à aller voir en Inde, au Brésil, au Mexique les foules qui se confessent avant de communier.
J’ai beaucoup étudié la question des relations entre pouvoir colonial et mission : il n’y a trace nulle par de votre accusation immonde. Citez au moins une source. C’est d’autant moins possible que Rome cherchait à dissocier la nationalité des missionnaires et celle des colons. C’est la raison pour laquelle les premiers Africains canonisés sont les martyrs de l’Ouganda, évangélisés par des Spiritains français en colonie anglaise. C’est la 3e République maçonnique qui impose contre Rome, en pleine persécution réligieuse, que le centre de la Société des Missions Africaines pour le golfe de Guinée, qui devait se trouver à Lagos (on est autour de 1885) soit installé à Porto-Novo, d’où une confusion détestable qui persuada bien des Africains qu’il y avait volonté de la part de l’Eglise de mélanger les genres. Il s’agit en réalité de l’instrumentalisation de l’Eglise par l’Etat suivant les ocnsignées données par Robespierre en son temps.
Vous savez, Perret, il ne faut pas vous formaliser. Des hoax les plus invraisemblables sont répandus dans les milieux athées populaires (marxisme et maçonnisme populaires). J’ai entendu de mes oreilles que les évêchés ouvraient des maisons closes (si l’on peut dire) destinées aux prêtres… Certains y croient dur comme fer. Même si ce canular n’est même pas vraisemblable.
Ces gens croient à des histoires idiotes qui n’ont aucun fondement et mettent en doute des histoires parfaitement fondées, voire vérifiables. Et après ils se croient rationnels et nous désignent comme des naïfs, des dupes !
Merci “Perret” pour votre commentaire !!!!!!
de toute façon le dernier jugement ce sera celui de Dieu !!
Perret fait l’avocat du diable…Merci Rorol: c’est à Dieu seul qu’appartient la véritable confession: elle commence déjà dans nos cœurs…Certains se culpabilisent en défendant la colonisation sans être historien de formation: c’est intellectuellement malhonnête; sans avoir été colonisé soi-même on ne peut pas comprendre ceux qui ont souffert de la colonisation…Saint Augustin disait: “Pour comprendre celui qui souffre, il faut avoir déjà souffert soi-même”. Les africains et autres peuples colonisés savent que le christianisme (bras religieux de la colonisation) a fait beaucoup de mal aux convertis…Citons Charlemagnes et certains Rois d’Espagne qui ont contribué à la conversion de milliers de gens au christianisme par de moyens peu évangéliques: l’épée, l’intimidation, l’exécution sommaire…La société des missions africaines ne peut pas être juge et partie: elle ne peut pas dire du mal de la colonisation! Tous les historiens honnêtes savent que beaucoup de missionnaires ont contribué à la réussite de la colonisation dans plusieurs pays actuellement chrétiens…Du point de vue des sacrements, tous les théologiens connaissent l’histoire des sacrements de la vingtaine au septénaire: nous devons cela au Cardinal de Paris Pierre Lombard; bref, en la matière, il faudra distinguer l’évangile du droit canon: c’est deux choses différentes…Le Christ n’avait institué pas tous les sacrements…certains sacrements tiennent du droit canon et d’autres de l’Evangile. La colonisation et le christianisme étaient deux faces d’une même médaille dans tous les pays colonisés: nul ne peut l’ignorer honnêtement…
C’est pourquoi la République, soi-disant laïque, finançait les pèlerinages à La Mecque et construisait des mosquées sur le territoire métropolitain, dont la mosquée de Paris qui subsiste de nos jours, le tout aux frais des contribuables métropolitains.
Sans compter les instruments de torture qu’étaient les routes, les voies ferrées, les hôpitaux, la mise en culture d’immenses territoires, les écoles etc.
“Le papier souffre tout”, disait Maurras.
Lorsque quelqu’un me confie au confessionnal qu’il a tamponné une personne par mégarde, fatigue ou inadvertance, sans préméditation ni volonté de tuer, je vais moi-même le conduire à la police car ce n’est pas un péché, c’est une faute légale, une contravention, seule la police (justice humaine) s’en occupera. Mais s’il avoue l’avoir tamponné par pure méchanceté, je vais l’absoudre car c’est un péché, mais je vais aussi lui demander d’aller se dénoncer à la police. S’il refuse, je vais moi-même le conduire à la police, car la “morale et le droit” ne s’excluent pas quant à l’éducation et la formation de l’homme. Un confesseur devra être capable de distinguer le péché, la faute et la culpabilité; le péché est religieux, la faute est civile et pénale, la culpabilité est psychologique. D’où la différence aussi entre les ”actes humains” et les ”actes de l’homme”. Le péché à absoudre est un ”acte humain” c’est-à-dire un acte prémédité, volontaire, responsable et librement consenti. Par contre, un ”acte de l’homme” nous est commun avec les animaux, car c’est un acte qui s’impose à nous sans notre consentement: naître, mourir, manger, avoir soif, vieillir, dormir, et en dormant au volant je tamponne quelqu’un, je n’ai pas péché, j’ai commis une faute légale, une imprudence, j’irai me présenter à la police et non pas au confessionnal…Le psaume 51(50),6: “Contre toi et toi seul j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux je l’ai fait” (confession de David après avoir pris la femme de son officier…celle qui deviendra la mère de Salomon…). Autrement dit, le péché est un acte religieux, on ne pèche que contre Dieu avec tout cela que cela entraîne sur le plan humain et relationnel; par contre, le ”péché originel” est une expression théologique c’est-à-dire une réflexion que nous devons à Saint Augustin (4e siècle) sur le désordre dans le monde créé pourtant par le Dieu de bonté. C’est pourquoi tous les prêtres ne sont pas confesseurs, car tous n’obtiennent pas la juridiction de confesser. Par ailleurs, un bon confesseur doit être aussi un moraliste et un psychologue…Il ne faudra pas aussi idéaliser tous les sacrements comme s’ils étaient tombés du ciel…Nous connaissons l’histoire de l’Eglise et celle des sacrements…
« en dormant au volant je tamponne quelqu’un, je n’ai pas péché, j’ai commis une faute légale, une imprudence, j’irai me présenter à la police et non pas au confessionnal… »
Je ne comprends pas. Si je m’endors au volant parce que j’ai commis une imprudence (mauvais calcul, de ma résistance par négligence ou légèreté), je ne vois pas comment le prêtre peut m’innocenter du péché d’imprudence.
Je ne crois pas d’autre part que l’on ait l’obligation de s’exposer à une sanction pénale. Je dois réparer, certes civilement. Mais une sanction pénale, c’est autre chose.
Bref, je ne comprends pas.
Cette propension au “tout pénal” (la justice pénale équiparée à la justice… commutative… par exemple) s’étend et, je le constate avec effroi, aux prêtres ou du moins à ceux qui se présentent comme tels sous un pseudonyme. La justice pénale est inséparable de la miséricorde. Elle ne peut demander de se dénoncer, ni de s’accuser, surtout pour des fautes pénales involontaires.
Non, décidément, je ne comprends pas.
Pouvez-vous citer vos sources concernant l’obligation devant être faite à un pénitent d’un crime de sang d’aller se dénoncer ? Cela reviendrait de facto à être dénoncé. Or tout criminel ne supporte pas forcément cette pénitence-là. La pénitence est graduée mais proportionnelle. Graduée selon le péché et proportionnelle à la force du pénitent.
D’autre part : dans la confession sacramentelle le pénitent s’adresse à Notre Seigneur. Le prêtre tien sa place et donc ce qu’il a entendu en tant que confesseur, il ne l’a pas entendu en tant qu’homme, citoyen etc. Le lieu sacramentel n’est et ne peut pas être sous contrôle des autorités civils.
Le dilemme dont vous parlez est ancien : il y a eu de nombreux martyrs du secret de la confession à la pus grande gloire de Dieu et à l’exaltation de la Sainte Eglise.
Toutes ces discussions me semblent vaines. C’est un évêque je crois qui a invoqué le secret qu’il devait gardé de la confession d’un de ses prêtres pour se disculper de n’avoir pas averti les autorités judiciaires. En réalité un évêque n’a pas le droit de confesser un de ses prêtres…
Charles Froger
Saint Jean Népomucène, un prêtre tchèque est mort d’avoir gardé le secret de la confession. Le roi soupçonnait la reine d’adultère. Il fit donc torturer le confesseur de la reine pour savoir ce qu’elle lui avouait. Le pauvre prêtre garda le silence. Il fit alors assassiner le prêtre.
L’article du Nouvel obs est fondé sur la confusion volontaire et sournoise entre secret professionnel (conversations spirituelles avec un prêtre par exemple) et secret de la confession. Il est vrai que la loi pénale ne connaît pas le secret de la confession qu’elle assimile au secret professionnel. Ce qui est un viol de la liberté religieuse. Car la confession est une institution qui ne relève pas du secret professionnel. La confession se fait après un examen de conscience qui est libre, même si le pénitent pour “jouer le jeu” doit être sincère sous peine d’aggraver son cas devant Dieu (mais pas devant les hommes).
Ceux qui s’acharnent contre le secret de la confession, s’acharnent contre la liberté religieuse et contre une des institutions les plus merveilleuses du christianisme qui éclaire et édifie les consciences.
D’ailleurs en réalité, aucun prêtre, même apostat (Luther, l’abbé Meslier par exemple) ne viola le secret de la confession alors même qu’ils ne croyaient plus en rien (l’abbé Meslier était athée). Pourtant, ils auraient pu dans leurs écrits s’amuser à révéler les péchés les plus croustilleux des personnes qui s’étaient confessées à eux… Il y a des sanctions canoniques contre les prêtres qui violeraient le secret de la confession. Mais je ne crois pas qu’elles soient appliquées, faute de matière…
Vivent nos prêtres et vive la confession !
Enfin, je ferais observer que le secret maçonnique qui couvre et incite à d’innommables forfaits (dont pédophilie, assassinats et tortures d’enfants) et qui n’a aucune légitimité n’est pas remis en cause par notre État soi-disant laïc, ni par notre mystérieuse “cour de cassation”.
À propos et si on remettait en cause le secret maçonnique gardé par MM. Valls, Cazeneuve et tutti quanti…
Seul Dieu peut se dire ”confesseur” car il sait lire dans nos cœurs! Par conséquent, au confessionnal on se réconcilie avec soi-même, avec autrui qu’on a blessé et avec Dieu; mais on confesse à Dieu seul car il sait lire dans nos cœurs, on ne peut donc pas lui dire des mensonges…C’est une question de vocabulaire: “sacrement de réconciliation” diffère de la ”confession” au sens strict du mot. Or, le prêtre ne peut lire dans le cœur du pénitent venu, soit pour dire la vérité, soit pour dire le mensonge…Toute confession est sujette à discussion car on ne connaît pas le cœur du pénitent…Le christianisme est une religion de l’intérieur…”Qui regarde une femme dans le but de la désirer a déjà commis le péché d’adultère dans son cœur”. Un prêtre a été victime d’un attentat à la pudeur au confessionnal de la part d’un autre prêtre au mois de juin 2015: c’est récent; il a reçu un prêtre chez lui qui lui a demandé la confession: arrivé au confessionnal, le prêtre pénitent refuse de se réconcilier avec Dieu et avec lui-même, il se met à ”draguer le confesseur”, à lui faire la cour…Celui-ci lui a répété mille fois ”pourriez-vous confesser normalement””; voici la réponse du pénitent: “J’ai choisi de vous dire mes sentiments au confessionnal pour qu’ils restent un secret, car vous n’allez pas me trahir…”; le confesseur lui a demandé d’aller méditer devant le Saint-Sacrement, pas d’absolution car ce n’est pas la confession, c’est un message qu’il venait lui adresser, il n’avait pas le courage de le lui dire en dehors de la confession; il en a parlé à son évêque, celui-ci étant ”partisan du mariage pour tous” a approuvé la démarche du pénitent…le prêtre confesseur a quitté le diocèse, il en a informé le Vatican qui est silencieux jusqu’à ce jour; c’est un prêtre d’origine étrangère qui est aujourd’hui sans paroisse ni revenu…Il aide un vieux prêtre dans les 06…Bref, il se passe des choses abominables au confessionnal; certains missionnaires pendant la première évangélisation avaient spolié les objets du culte ancestral dans certains pays, qualifiés de fétiches, et c’est au confessionnal qu’ils obtenaient des aveux sous la menace de l’enfer; l’évangélisation était centrée sur le salut des âmes, l’enfer, le purgatoire…les convertis se faisaient spolier par peur…Arrive le Vatican II qui prône les pierres d’attente, c’est-à-dire les valeurs pré-évangéliques dans d’autres cultures et d’autres traditions religieuses; autrement dit, les objets qui ont été spoliés devraient être restitués à leurs propriétaires car ils étaient spoliés sur fond de mensonge…aussi le célibat des prêtres, la plupart des pays qui ont reçu l’évangélisation s’interrogent au regard de la crise morale au sein du clergé européen, et notamment français: le célibat des prêtres était-il un mensonge? Tout comme au Moyen âge l’excommunication était une arme efficace que l’Eglise utilisait contre les empereurs et les rois; au fur et à mesure que l’histoire évolue, l’Eglise a cessé de brandir l’excommunication contre les rois; on peut se souvenir de la mort du PAPE Boniface VIII battu à mort par Guillaume de Nogaret, un représentant de Philippe IV Le Bel roi de France…Les choses ont changé depuis, la confession aussi…Utilisons surtout le mot ”réconciliation” car la confession est du domaine privé de Dieu…
N’oublions pas aussi qu’au tout début de l’Eglise, la confession était publique; elle deviendra auriculaire seulement au Moyen Âge sous le pape Innocent III qui l’imposa à toute l’Eglise. Soyons donc prudents quand nous parlons de ces choses là, car on n’est plus au Moyen Âge avec la chrétienté triomphante, tout le monde sait lire maintenant. Par ailleurs, l’Eglise au début ne reconnaissait que trois sacrements: baptême, confirmation et l’eucharistie qui étaient donnés en une seule fois; mais avec l’évolution de l’Eglise, l’évêque ne pouvait pas être partout pour donner la confirmation; on sépara alors les trois sacrements comme ils le sont aujourd’hui…certains diocèses respectent la tradition la nuit pascale pour les adultères qui reçoivent les trois sacrements à la fois…Les orthodoxes le font même pour les plus jeunes fidèles pas seulement la nuit pascale mais en toute circonstance…peu à peu l’Eglise a ajouté d’autres nombreux sacrements qui seront retravaillés au Moyen Âge pour ne retenir que le nombre de 7. Nous devons ce nombre au cardinal de Paris ”Pierre Lombard…”. En toute honnêteté intellectuelle, théologique et chrétienne, le Christ n’a institué que l’Eucharistie; le baptême existait déjà dans le judaïsme et dans d’autres traditions religieuses…
La catéchisme de l’Église catholique enseigne que c’est Jésus-Christ qui a institué les SEPT sacrements:
« 1210 Les sacrements de la Loi Nouvelle sont institués par le Christ et ils sont au nombre de sept, à savoir le Baptême, la Confirmation, l’Eucharistie, la Pénitence, l’Onction des malades, l’Ordre et le Mariage. Les sept sacrements touchent toutes les étapes et tous les moments importants de la vie du chrétien : ils donnent naissance et croissance, guérison et mission à la vie de foi des chrétiens. En cela il existe une certaine ressemblance entre les étapes de la vie naturelle et les étapes de la vie spirituelle (cf. S. Thomas d’A., s. th. 3, 65, 1). »
http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P39.HTM
Votre texte découvre que vous n’êtes pas catholique. Vous n’êtes probablement même pas prêtre. Vous ne savez rien de sérieux au sujet de la confession.
Vous dites n’importe quoi. Vous êtes un troll.
Aujourd’hui, on ne peut plus parler n’importe comment en disant aux autres qu’ils ne sont pas ceci ou cela, car les enseignements sont à la portée de tous…Rien n’est plus caché comme au Moyen Âge…On nous a dit à l’Université qu’il faudra éviter d’engager des discussions avec ceux qui n’ont pas les mêmes connaissances théologiques que vous, parce qu’ils ne savent pas distinguer la religion de la théologie, l’Evangile du droit canon, la Bible de l’histoire humaine dont Israël est le fil conducteur… Tous les chrétiens honnêtes savent qu’il y a une part de l’évangile et une part de l’Eglise dans l’organisation de la foi: il y a de l’humain et du divin…Pour le savoir il ne suffit pas d’être chrétien catholique ou prêtre, mais d’être au courant de l’histoire de l’Eglise et des sacrements…Cela s’appelle l’honnêteté intellectuelle. St Thomas d’Aquin est un grand lecteur d’Aristote. L’éthique à Nicomaque a été christianisée par St Thomas: vertus, vices, actes humains, actes de l’homme, tous ces sujets sont chez Aristote…Thomas n’a rien inventé, il a simplement christianisé Aristote en ajoutant quelque de chose du christianisme. Par exemple, chez Aristote, la vie bonne c’est dans la cité qu’il faudra la chercher; Thomas apporte une nuance chrétienne: la vie bonne, le bonheur si l’on veut, ne peut s’obtenir que dans le Christ (référence aux 8 Béatitudes…). Nous savons que le thomisme est devenu la morale fondamentale et spéciale du christianisme catholique sous le pontificat de Léon XIII. Le sacrement et la théologie sont les deux mots d’origine mythique pour ne pas dire païenne, car le mot païen est ressent, il est occidental. Nous devons l’étymologie du ”sacrement” et de la ”théologie” à la tradition grecque…Le christianisme n’a fait qu’adopter les deux mots et tant d’autres…Je ne suis pas catéchiste, je suis théologien c’est-à-dire un critique…Un théologien n’admet pas du n’importe quoi…et la théologie n’est pas nécessairement catholique…par ailleurs tout le monde est prêtre, ne réduisez pas la prêtrise au sacrement de l’ordre; nous sommes tous peuple de prêtre, de prophète et de roi; enfin, Jésus n’a jamais été un prêtre au sens noble du mot, il était de la tribu de Judas, tribu de laïcs et de rois; la prêtrise que la lettre aux Hébreux lui attribue est par analogie avec le sacerdoce du roi Melchisédech….La prêtrise juive était héréditaire: seule la tribu de Lévi produisait des prêtres…Soyons honnêtes intellectuellement…Jésus ne va nous jeter dehors parce que nous avons dit qu’il n’avait institué que le sacrement de l’Eucharistie; les autres en découlent, c’est l’Eglise dans sa pédagogie qui en a établi la liste des sept…Mais tout le monde sait que Dieu peut se manifester par d’autres moyens que par les sacrements…Le Père Jésuite Karl Rahner part de ”chrétiens anonymes”: ceux qui n’ont jamais été baptisés ni entendu parler de Jésus mais qui vivent les valeurs évangéliques sans le savoir: eux aussi seront sauvés. Mise en garde: “Les prostitué(e)s vous précéderont dans le Royaume de Dieu”, car à ses yeux il n’y a ni croyant ni païen, il n’y a que l’homme à qui il demande de vivre en bonne intelligence avec ses semblables. Jésus a réduit les 10 commandements à un seul: “Aimer Dieu et l’autre homme, le semblable”.