L’Université pontificale Regina Apostolorum organise pour la 11° année consécutive un cours interdisciplinaire visant à améliorer la connaissance de ce thème sensible et sous-estimé, et à la mettre au service de la communauté ecclésiale.
Bien des exorcistes, en France et ailleurs, ne croient pas au démon et moins encore à la possession démoniaque. Or nombre de cas considérés comme psychiatriques sont “simplement” des cas de possession ou d’infestation qui, loin de pouvoir être traités par des médicaments abrutissants, requièrent une démarche qui peut s’avérer longue et douloureuse.
Longue parce que l’Eglise est prudente et avant d’engager la personne dans un processus d’exorcisme, l’équipe qui accompagne le prêtre désigné par l’évêque reçoit longuement la personne concernée pour un pré discernement.
Si la présomption de possession ou d’infestation est importante peuvent alors s’ensuivre des prières de libération et éventuellement un exorcisme pour confirmer le diagnostique.
Il est plus que rare qu’un seul exorcisme suffise et, parfois, une vie entière peut être dominée par la possession sans qu’il ne soit possible de faire mieux que de potentiels soulagements.
Avant d’entreprendre une telle démarche qui reste douloureuse et très difficile à discerner, il vaut mieux s’assurer que l’exorciste “y croit”, même s’il est toujours préférable de s’adresser à celui de son diocèse.
Néanmoins, une démarche d’exorcisme n’est jamais isolée et suppose d’autres accompagnements (psychologiques, spirituels ou médicaux).
Il est heureux que Rome puisse proposer une telle formation, car les exorcistes, souvent isolés, sont constamment confrontés aux “nouveautés du malin”.
Sans entrer dans la psychose, les fidèles ne doivent pas négliger cette éventualité d’autant plus développée qu’elle est niée. Par ce refus de croire au démon, nous lui avons ouvert un boulevard pour se répandre, comme une épidémie.