L’Eglise catholique polonaise est intervenue ouvertement dans le débat sur l’avortement mercredi, en soutenant la proposition de loi visant son interdiction totale récemment déposée au Parlement.
La loi de 1993 autorise l’avortement dans trois cas: risque pour la vie et la santé de la mère, examen prénatal indiquant une grave pathologie irréversible chez l’embryon, et grossesse résultant d’un viol ou d’un inceste. Les évêques soutiennent la suppression de ces cas :
“En ce qui concerne la vie des non nés, on ne peut pas en rester au compromis actuel exprimé dans la loi du 7 janvier 1993”. “Nous en appelons aux gens de bonne volonté, croyants et non-croyants, pour qu’ils agissent afin de protéger pleinement sur le plan juridique la vie des non nés”.
Le projet de réforme de l’accès à l’avortement porte aussi la peine maximale pour la personne qui pratique l’avortement à 5 ans de prison, contre 2 ans actuellement.
(Source Le Salon Beige)
La preuve, ici, comme en Hongrie, que, contrairement à ce que nous disent les responsables politiques français, aux discours séducteurs, “revenir en arrière” est possible.
Au moment où le gouvernement socialiste, dont les caisses regorgent d’or frais, vient d’élargir la prise en charge de l’avortement à “tout le parcours IVG”, il est peut-être opportun de rappeler que lors de son vote, la loi Veil était explicitement présentée comme une “exception” à la loi fondamentale qui proscrit de tuer. Aujourd’hui en France, non seulement cette exception est oubliée, mais le principe même de vie est nié à l’embryon.
Il est donc possible de revenir sur cette exception et en cela il semblerait que, loin d’un retour en arrière, nous ferions au contraire un grand pas en avant dans le respect de la dignité humaine. Promouvoir les droits de l’Homme en lieu et place de la dignité humaine a été l’instrument de sape le plus efficace.
Mais pour ce pas en avant, peut-être faut-il se pencher sur l’exemple de ces pays, comme la Pologne et la Hongrie, qui n’en sont pas arrivés là par hasard. Un chemin d’unité des forces, mais aussi de conversion médiatique de la politique est indispensable.
Pierre Selas