La Commission biblique pontificale tiendra sa prochaine Assemblée plénière annuelle du 4 au 8 avril 2016 à la résidence Sainte Marthe, au Vatican. Sous la présidence du cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, les travaux seront conduits par le secrétaire général de la commission depuis décembre 2014, le père jésuite Pietro Bovati.
La Commission approfondira sa réflexion, entamée l’an dernier, sur des thématiques liées à l’anthropologie biblique.
L’objectif est d’offrir une contribution positive à une réflexion qui ne concerne pas seulement la foi et l’identité des croyants, mais l’homme en tant que tel, qui, dans la mentalité dominante actuelle, est tenté de repousser toute loi morale au nom d’une fausse conception de la liberté et de la vérité.
Source Radio Vatican
L’anthropologie, à ne pas confondre avec l’anthropocentrisme, revient en force dans le discours chrétien. Confrontés aux multiples attaques déstructurant et détruisant le visage de l’Homme, les chrétiens se rendent compte peu à peu, qu’après avoir nié l’existence du diable et de Dieu, l’idéologie ambiante achève son oeuvre en sapant les fondements anthropologiques.
Pris entre deux courants contradictoires, mais tout aussi efficaces pour sa destruction, l’Homme doit se prémunir à la fois contre l’anthropocentrisme faisant de lui un dieu et l’écologisme le réduisant à un parasite.
Pour qui s’engage à œuvrer à la restauration de la dignité intrinsèque de l’Homme, qui conduit au développement intégral de l’Homme et de tout homme, cher à Paul VI, une limite dramatique apparaît très vite, celle dénoncée par le cardinal de Lubac, l’humanisme athée.
Sans référence à la transcendance divine, sans contemplation de l’original divin dont nous sommes l’image, l’anthropologie défendue par les chrétiens n’est qu’une proposition philosophique parmi d’autres.
Il est donc urgent d’ancrer cette anthropologie dans la révélation biblique. Si celle-ci nous permet d’aller bien plus loin et surtout plus haut dans la vérité propre de l’être humain, il est tout aussi possible de confronter cette révélation à la réalité objective constatée expérimentalement.
Il n’y a du reste pas d’autre urgence face au typhon qui s’abat sur l’Homme. Une telle étude, qui n’est autre que de la contemplation, permet de distinguer l’ordre des priorités et de maintenir un équilibre véritable entre amour et charité. Si l’Homme est fait pour être heureux, son bonheur doit correspondre à sa vérité profonde. Il y a un lien étroit entre ce qu’est l’homme et ce qui l’accomplit. La Providence a bien fait les choses.
Or, “la vie éternelle c’est qu’ils te connaissent” Jn. 17,3 La béatitude de l’Homme est donc liée à la contemplation divine. Toute action sociale qui l’oublie condamne l’homme au drame de l’humanisme athée, c’est à dire à ne chercher qu’en lui ce qui se trouve en Dieu.