Le scandale du péché
Les affaires de pédophilie qui éclaboussent depuis plusieurs années l’Église salissent sa robe immaculée. Avec les profanations du corps même du Christ, il n’y a certainement pas de pire scandale. En touchant indûment aux corps des enfants, c’est leur âme qui est salie, bafouée, violée, détruite le plus souvent, s’il n’y avait la miséricorde de Dieu.
Crime, la pédophilie est le fruit du péché, de ce péché que notre société, libérale-libertaire, nie avec tant d’insistance depuis des décennies. Après s’être tout d’abord cachée derrière les voiles mondains d’une morale de façade, plus kantienne que chrétienne, plus assujettie au devoir social qu’à la pratique des vertus en vue du bien, la société moderne a jeté aux orties toutes ses défenses immunitaires au nom d’un mot d’ordre, devenu le seul horizon indépassable de la pensée et de la conduite des hommes : jouir sans entrave. Le mal se trouve désormais du côté des limites, des barrières, des règles ; le bien, c’est désormais de pouvoir agir à sa guise, au gré de ses envies, de ses passions, de ses désirs, de ses pulsions. Le point culminant aura été de réduire la société à n’être que le régulateur de ces désirs individuels afin que, dans le grand bal des monades déchaînées, chacun puisse aller aussi loin que possible dans ses envies.
Un fruit de la crise dans l’Église
Philippe Maxence
Source l’Homme nouveau
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