Chacun le sait. Nous sommes devenus chrétiens au jour de notre baptême. Dans sa grande miséricorde, Dieu nous a choisis, appelés par notre nom et il a fait de nous ses fils, en nous constituant comme un peuple de frères. Le verset du Psaume (Ps 2/7), cité par la Lettre aux Hébreux (Heb 5/2) « tu es mon fils, moi aujourd’hui je t’ai engendré », a retenti en notre faveur.
Le Père nous a fait renaître dans la foi, donnant à notre vie limitée par le péché et par la mort, une dimension d’éternité. Ce don inestimable ne nous a pas établis dans un état qui pourrait être considéré comme un acquis. Il nous a mis en mouvement. Chaque jour, nous découvrons que la vie avec le Christ demeure une marche toujours inachevée, un combat permanent afin que l’adhésion des lèvres et de l’intelligence devienne sans cesse mieux celle du coeur et de la vie quotidienne.
Nous ne sommes pas seuls. Ce chemin spirituel se vit au sein d’un peuple de frères, l’Eglise. Il s’approfondit dans la rencontre de tout homme, qui jusque dans ses blessures, demeure visage du Christ. Cependant nous découvrons que si la foi conduit au Salut et à la vie véritable, comme l’enseigne la Lettre aux Romains « le juste vivra par la foi » (Rm 1/17), l’expérience de notre inconstance et de notre péché nous fait également éprouver la nécessité du secours de la grâce à chaque étape de notre pèlerinage terrestre.
En ce temps de Carême, alors que nous avançons pas à pas aux côtés de nos frères catéchumènes, comment ne pas nous retourner et manifester notre reconnaissance pour les dons que nous avons reçus ? Ne l’oublions jamais, « les dons de Dieu sont irrévocables » (Rm 11/29). Ils demeurent toujours actuels et nous pouvons, à chaque instant, avoir recours au Dieu bienveillant et miséricordieux. Sa présence aimante et patiente ne se dérobera pas. En tout temps, Il nous offre l’aide suffisante pour agir et pour dépasser les épreuves.
Dieu nous donne le temps du Carême afin de mieux « devenir chrétiens ». Loin de le considérer comme une époque contraignante et triste, nous le percevons comme un chemin qui redonne goût à la sobriété et permet de redécouvrir où se trouve notre trésor véritable. Recentrant notre vie sur l’Evangile et déposant à nos pieds le fardeau de l’inutile, nous pourrons goûter la saveur de la liberté véritable.
Avançons, résolus, sans nous priver des dons de Dieu, ceux que nous avons déjà reçus aux jours de notre Baptême et de notre Confirmation, mais aussi ceux que nous procurent aujourd’hui les sacrements de la route, la Pénitence et l’Eucharistie. « A qui irions-nous Seigneur, tu as les paroles de la vie éternelle. » (Jn 6/68)
✠ Alain Castet
évêque de Luçon
Source Diocèse de Luçon
“Chacun le sait. Nous sommes devenus chrétiens au jour de notre baptême.”
Après tout ce temps passé la tête dans le sable, j’espère que vous n’en avez pas plein les oreilles.
Personne ne devient chrétien par un baptême de nourrisson.
On devient chrétien par la grâce, par la foi, et comment ne comprenez-vous pas que les nourrisson n’ont pas la foi; pas plus que les écrevisses.
Je demande un vrai baptême d’adulte et on me refuse. La raison en est qu’on ne peut donner ce qu’on ne connaît pas. Ainsi s’accomplit la prophétie de Jésus ……….