Dans la lettre aux Amis du Séminaire Saint Curé d’Ars de Flavigny, l’abbé Patrick Troadec, fsspx, recteur, a évoqué l’évolution des vocations de la Fraternité Saint-Pie X sur ces dernières années.
Beaucoup s’interrogent sur l’évolution des vocations dans le monde traditionnel considérant qu’elles subissent comme ailleurs une certaine érosion. Il est certain que la proportion de Français dans les séminaires traditionnels (tout institut confondu) s’est réduite… probablement en raison du développement de la messe traditionnelle en dehors de son socle historique la France !
Pour répondre à votre attente, voici des chiffres sous forme de tableaux, étayés par quelques réflexions. Le séminaire existant depuis 1986, j’ai joint quelques données des années 1986 à 1995 pour discerner les différences de profil de séminaristes entre cette période et les 20 dernières années.1996-2000 1012001-2005 1042006-2010 982011-2015 100Comme vous le constatez, les effectifs des entrées au Séminaire Saint-Curé d’Ars sont stables depuis 20 ans avec une moyenne de 20 entrées par an.Séminaristes (1996-2015)Entrées Français et étrangers: 347Âge moyen: 21, 3 ansNb d’enf./fam.: 5, 8Mères demeurant au foyer: 80%Français passés par une école de la FSSPX: 73%Etrangers passés par une école de la FSSPX: 37%Les séminaristes venant de nos écoles ont en moyenne 20 ans et les autres entre 22 et 23 ans. Ils sont issus de familles de près de 6 enfants en moyenne. 80% parmi eux ont leur mère au foyer.Enfin, quant à l’éducation reçue en complément de celle dispensée par leurs parents, près des 3/4 des séminaristes français sont passés par une école de la Fraternité Saint-Pie X.À titre de comparaison, entre 1986 (année d’ouverture du séminaire de Flavigny) et 1995, les séminaristes étaient âgés en moyenne de 23 ans, ils étaient issus de familles de 4 enfants en moyenne, 60% d’entre eux avaient leur mère au foyer et 32% seulement parmi les Français étaient passés par une école de la Fraternité.Les séminaristes sont donc aujourd’hui plus jeunes à leur entrée que dans les années 1986-1995, ils sont issus de familles plus nombreuses. Ils sont en plus grand nombre à avoir leur mère au foyer et plus nombreux également à être passés par des écoles foncièrement catholiques. Ces quelques chiffres montrent donc la vitalité des familles de la Tradition et la générosité qui en découle. Ils révèlent également que les écoles pleinement catholiques forment un terreau favorable à l’éclosion des vocations.
Chiffres peu clairs où tout est mélangé :
1. On a pas la répartition entre Français et étrangers, qui a son importance, dans certains pays il n’y a en effet pas de crise de vocation
2. On n’a pas non plus le nombre d’ordinations, seul chiffre attestant à la fois de la qualité du discernement mais aussi de la dynamique vocationnelle
3. Le “20 entrées en moyenne” ne se retrouve pas dans les calculs, qui sur 20 ans donnent 17, ce qui fait tout de même 60 séminaristes de moins…
4. Il faudrait aussi avoir l’évolution du nombre total d’élèves dans les écoles de la Tradition sur la même période pour pouvoir en tirer une veritable analyse
En vingt ans , combien de prêtres ont quitté la FSSPX pour se mettre a la disposition des Évêques locaux ….?…Merci