Mgr Olivier Leborgne, évêque d’Amiens depuis deux ans, déclare au Courrier Picard (via le FC) :
“Je découvre un département qui est économiquement très abîmé. Et au cœur de ce département, de très belles figures sur un fond de réelle pauvreté de l’Église. Mais la pauvreté ne m’a jamais fait peur. Au contraire, elle peut-être l’occasion de créer du neuf.
C’est quoi le neuf que vous voulez inspirer ?
Lorsque je rencontre des personnes, lors de visites pastorales par exemple, je me demande toujours : que peut-on faire ensemble ? À Amiens, par exemple, on me disait que la pastorale des jeunes, c’était fini ; qu’on n’y arrivera plus. J’ai nommé deux personnes autour du père Samuel pour développer des propositions pour les jeunes autour de l’aumônerie rue Fernel. Ils ont fait le pari de la musique, ils ont pris en main leur Église, et ça marche !
Mais Amiens est riche en jeunes. Que proposez-vous pour les territoires ruraux ?
Je n’ai pas de plan général. Je ne veux pas écraser les secteurs par des consignes venues d’en haut. Je repère des personnes, je donne des moyens. Quand vous allumez un feu, plus il devient grand, plus il irradie. D’Amiens, on peut rayonner. Là où je peux allumer un feu, je diffuse. Un projet pour moi, c’est d’abord un chef de projet. Ma question c’est : Quelles sont les personnes que je peux appeler ? À Friville-Escarbotin, à Péronne, nous avons ainsi des projets. L’Église a une tradition pour mettre les gens ensemble et de là susciter des initiatives. Le Picard est prudent me dit-on. Moi, je sens des gens en attente, en disponibilité.
Vous avez visité cinq secteurs apostoliques sur les quatorze que compte la Somme. Quels messages en tirez-vous ?
Je suis encore en découverte. Je suis étonné de découvrir combien chaque territoire a une identité particulière. Lorsque j’ai appelé les élus du sud-ouest Amiénois à une rencontre -70 étaient présents — ils me disent tous qu’il y a une fragilisation du lien social à cause de l’éclatement de la famille.
J’ai également rencontré le monde agricole. J’ai vu la crise de l’élevage qui me frappe beaucoup. Les gens me disent aussi : On a beaucoup moins de lieu d’échanges qu’avant. […]”
« ils me disent tous qu’il y a une fragilisation du lien social à cause de l’éclatement de la famille. »
Mgr, sauf votre respect, merci de vous demander pourquoi il y a cette fragilisation du lien social. Ne serait-ce pas en raison du naturalisme envahissant ? Ne serait-ce pas en raison du “mariage” civil (institué depuis au moins 1804). L’État n’a aucune compétence pour dire la doctrine du mariage, ni pour le régenter par des lois.
Mgr, sauf votre respect, veuillez nous prêcher le caractère sacré (c’est-à-dire mis à part pour Dieu et par Dieu) du lien matrimonial que seule l’Église, unique institution sacrée au monde, a la doctrine et l’autorité sur le mariage. Elle l’a pour tous pour les catholiques et pour les a-catholiques…
En un mot, Monseigneur, montrez-vous évêque et pas sociologue, prêchez-nous la foi: nous n’attendons que ça de vous !