Evêque du Puy-en-Velay depuis deux mois, Mgr Luc Crepy déclare à l’Eveil :
“Les prêtres sont les premiers collaborateurs de l’évêque. Ils connaissent très bien la Haute-Loire dont ils sont originaires dans leur grande majorité”.
Mgr Crepy en a déjà visité 80 sur les 140 prêtres du le département, dont 90 actifs. A Montfaucon, Mgr Crepy s’est trompé d’église et s’est rendu dans une chapelle… vide! La messe était célébrée dans un autre édifice religieux, un peu plus dissimulé. A Sainte-Sigolène, le prêtre lui a fait visiter la zone industrielle, à Saint-Just-Malmont il a rencontré deux prêtres issus d’une famille de passementiers, à Sainte-Florine, on lui a parlé du bassin minier, à Saugues…
“Globalement, ce sont des prêtres heureux, très investis dans la vie locale, associative, des gens accueillants. Il est important que l’évêque se rende chez eux, qu’il soit à leur écoute”.
Mais l’avenir n’est pas rose :
“Il n’y a qu’un seul séminariste dans le diocèse”.
“Il faudra réfléchir sur les paroisses. Si un prêtre décède ou s’il est malade, qui le remplace ? Il faut permettre aux communautés de travailler ensemble. Comment va-t-on repenser la vie de l’Église dans le département ? Jusqu’à présent, on avait un nombre important de prêtres en Haute-Loire. Les chrétiens ont envie d’avoir des prêtres disponibles. Il faut voir comment l’Église peut rester vivante localement. La vie chrétienne, ce n’est pas seulement la messe. Il y a aussi des animatrices pastorales rémunérées par le diocèse, qui assurent essentiellement le catéchèse. Il faut penser à un maillage de la vie de l’Église en Haute-Loire. Il y a une nouvelle manière d’inventer “être en Église” en France”.
Une des grandes missions du nouvel évêque est constituée par la préparation du jubilé 2016 :
“j’invite le diocèse du Puy à vivre ces jubilés comme un temps de conversion, de renouveau et de joie”. “Le jubilé, c’est le coeur de la foi chrétienne réuni en un seul jour” (lorsque l’Annonciation et le Vendredi saint coïncident le 25 mars).
Concrètement les fidèles du diocèse,et non département,peuvent-ils compter sur une politique épiscopale largement engagée dans l’appel au sacerdoce et à la vie religieuse?
Au besoin le nouvel évêque est-t-il prêt à faire appel à des communautés religieuses masculines et féminines,même hors de France?
Est-ce que le Motu Proprio du Pape Benoît XVI permettant la célébration de la Messe selon le Missel de 1962 sera plus largement appliqué dans ce diocèse?Dans ce domaine les vocations ne manquent pas!