Et notamment une religieuse, Sœur Marie-Thérèse, qui vit en ermite depuis plus de 50 ans, dont 42 à Rosans. Elle a rencontré Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, évêque de Gap et d’Embrun, mardi, en compagnie des moniales bénédictines de l’abbaye Notre-Dame de la Miséricorde. Mgr di Falco a visité l’ermitage et y a célébré la messe. Dans son homélie, il a évoqué la vie contemplative :
« On est fidèle à la parole reçue quand on l’annonce. Est-ce à dire, chère sœur ermite, que vous n’avez rien compris à l’Evangile et qu’il vous faut dare-dare quitter cet ermitage pour passer de maison en maison, courir par monts et par vaux ? Non bien sûr. Je dis « bien sûr », mais ce n’est pas si évident que cela pour beaucoup. Ça l’est pour vous certainement, sinon vous ne resteriez pas ici. Mais ce n’est pas évident pour beaucoup de nos contemporains. Ce n’est même pas si évident que cela pour moi, évêque, de tempérament beaucoup plus apostolique que contemplatif. »
« Ce n’est pas la seule quête de Dieu qui vous a poussées vers la vie monastique, vers la vie érémitique ! J’espère que c’est aussi le souci d’être les gardiennes de vos frères et sœurs en humanité. Dieu a confié l’homme à l’homme. Nous sommes responsables les uns des autres. Mes sœurs, vous gardez la cellule, c’est bien. Vous avez le souci de la garde des yeux et du cœur. Parfait. Comme Marie vous gardez et méditez tous les événements du salut dans vos cœurs. Mais n’oubliez pas, s’il vous plaît : vous êtes les gardiennes de nous tous qui oublions et qui refusons l’essentiel. Vous êtes même les gardiennes de votre évêque ! Mes sœurs, lorsqu’on vous voit prier, on devrait sentir que ce n’est pas en votre nom propre que vous priez. On devrait sentir que vous portez avec vous l’humanité entière, avec ses joies, ses peines, ses impasses, ses doutes, ses aspirations, ses attentes, ses folies mêmes. »
Commentaire du jour :
Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermons sur l’évangile de Jean, n°123
« Sois le pasteur de mes brebis »
Le Seigneur demande à Pierre s’il l’aime, ce qu’il savait très bien ; et il le lui demande non pas une fois, mais deux et même trois fois. Et chaque fois Pierre répond qu’il l’aime, et chaque fois Jésus lui confie le soin de faire paître ses brebis. À son triple reniement répond une triple affirmation d’amour. Il faut que sa langue serve son amour, comme elle a servi sa peur ; il faut que le témoignage de sa parole soit aussi explicite en présence de la vie qu’elle l’a été devant la menace de la mort. Il faut qu’il donne une preuve de son amour en s’occupant du troupeau du Seigneur, comme il a donné une preuve de sa timidité en reniant le Pasteur.
Ceux qui s’occupent des brebis du Christ avec l’intention d’en faire leurs brebis plutôt que celles du Christ se montrent coupables de s’aimer eux-mêmes au lieu d’aimer le Christ. Ils sont conduits par le désir de la gloire, de la domination ou du profit, et non le désir aimant d’obéir, de secourir et de plaire à Dieu. Cette parole trois fois répétée par le Christ condamne ceux que l’apôtre Paul gémit de voir chercher leurs intérêts plutôt que ceux de Jésus Christ (Ph 2,21). Que signifient, en effet, ces paroles : « M’aimes-tu ? Pais mes brebis » ? C’est comme s’il disait : « Si tu m’aimes, ne t’occupe pas de ta propre pâture, mais de celle de mes brebis ; regarde-les non comme les tiennes, mais comme les miennes. En elles, cherche ma gloire, et non la tienne ; mon pouvoir, et non le tien ; mes intérêts, et non les tiens »… Ne nous préoccupons donc pas de nous-mêmes : aimons le Seigneur et, en conduisant ses brebis vers leur pâturage, recherchons l’intérêt du Seigneur sans nous inquiéter du nôtre.
http://orthodoxologie.blogspot.fr/search?q=+vie+monastique
Pour se faire pardonner pour avoir dit tant de contre-vérités “au nom de la com’ ” ?
Que de mots pompeux et creux !
“On devrait sentir…” Est-ce un reproche du “plus apostolique” aux (trop) “contemplatives ?
“Et Marie gardait toutes ces choses dans son cœur !”
Je sais que “il y a bien des demeures dans la maison de mon Père”, mais certains patio me paraissent pleins de courants d’air !
“Mes sœurs, lorsqu’on vous voit prier, on devrait sentir…” D’abord, des contemplatives, quand elles prient, ne se donnent pas en spectacle. Nous n’avons donc pas à les voir. Il est, au contraire, beaucoup plus édifiant qu’elles restent soigneusement cachées. Ensuite, ce “on” qui devrait sentir ceci ou cela, qui est-ce ? Lui, Mgr Di Falco ? L’usage du conditionnel montrerait alors son intention de dire qu’il ne l’a pas senti, ce qui serait, dans son esprit, une remontrance. J’espère que ces pieuses femmes ont eu la sagesse de considérer de qui venait cette critique et d’y voir par conséquent un compliment…
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus carmélite est patronne des missions, alors que tant de personnes sont dans le monde pour leur propre bonheur
Mgr Di Falco visite les religieuses de Rosans
Oh le cochon ! Et il nous en informe …
Ne me poussez pas, je sors tout seul !
Dans son discours, il trouve encore le moyen de surtout parler de lui-même… Sacré, Jean-Michel…