Sœur Anne-Claire Dangeard a fait sa profession religieuse perpétuelle en 2013 au sein de la congrégation des dominicaines de la Présentation, après 9 années de formation. Aujourd’hui, elle partage son temps entre Poitiers où se trouve sa communauté et où est responsable d’une aumônerie de collège, et Paris où elle travaille comme responsable de la communicaiton de la CORREF (COnférence des Religieuses et religieux de France). A ce titre elle est l’une des cheveilles ouvrières du rassemblement « Brother and sister act II, missionnaires de la joie » qui a lieu du 1er au 3 mai à Antony en région parisienne. Elle explique :
« L’objectif est d’offrir aux religieux et religieuses de moins de 40 ans et moins de 10 ans de profession un lieu de dialogue, de prière et d’écoute entre eux. C’est le cas au cours de leur période de formation, en inter-noviciat ou en juniorat (période des vœux temporaires). Mais ensuite, isolés dans des communautés vieillissantes et engagés dans de petits Instituts de vie apostolique ou monastères, beaucoup n’ont plus d’occasion de retrouver leurs pairs. Le fait de faire corps à 700 participants à Paris le dimanche permettra aussi un témoignage vis à vis de l’extérieur. Nous sommes là pour dire notre joie dans la vie religieuse.
Quelles ont été les conséquences positives du premier rassemblement ?
Les groupes jeunes de certaines régions ont pu se structurer et être moteurs, notamment pour organiser des événements liés à l’Année de la vie consacrée. Le clip du flashmob réalisé sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame en 2012 a également beaucoup servi pour la pastorale des vocations.
En quoi avez-vous tenu compte de la première expérience ?
Dans l’organisation, nous avons porté une attention particulière à ce que les membres du Comité comprennent un délégué du réseau CORREF Jeunes par région, en veillant à la mixité des familles spirituelles comme à la note internationale. En effet, 70% des religieux et religieuses sont étrangers. Nous avons également tenu à nous inscrire dans une ouverture d’Église plus large en faisant héberger les participants dans des familles et des paroisses et en participant à la célébration dominicale à Notre-Dame à laquelle seront invitées ces familles et ces communautés d’accueil.
Comment le thème « Missionnaires de la joie » va-t-il se décliner ?
Cette joie n’est pas forcément démonstrative. Le rayonnement intérieur des jeunes religieux et religieuses se manifeste dans leur manière d’être, de se parler, de prier. Le thème avait été décidé avant même la publication de l’exhortation apostolique « La joie de l’Évangile » mais les uns et les autres, interpellés par l’appel du Pape François, désirent partager cette joie de la diversité de leurs vocations et de leurs terrains de mission.
Observez-vous un renouveau des vocations ?
Nous constatons que l’entrée dans la vie religieuse est de plus en plus tardive, que les jeunes qui se posent la question de la vie religieuse sont en attente d’une vie de prière, d’une vie communautaire et d’une mission qui les motive. Nous sentons également un besoin de visibilité plus important que pour les générations précédentes -l’habit notamment attire. En décembre 2015, une enquête sociologique, qui va être menée auprès de 1200 d’entre eux, nous donnera plus d’éléments pour les connaître. »
Je reprends ses propos: « Nous sentons également un besoin de visibilité plus important que pour les générations précédentes -l’habit notamment attire. ».
Ceci m’amène à partager une petite anecdote: il y a moins d’une semaine, j’étais attablé dans le restaurant principal du village natal de Don Bosco, à proximité de Turin. Arrive une dame, qui accostait tous ceux qu’elle rencontrait, et qui se présente à moi en m’indiquant qu’elle était religieuse. Devant mon étonnement (elle n’en portait aucun signe visible), elle est allée « trifouiller » dans son chemisier pour ressortir une croix (c’était en fait un T, mais passons ce détail) qui, pour le coup, était bien dissimulée.
C’est vrai qu’avec un habit de religieuse et une croix bien visible, cette personne aurait été plus crédible dès le départ!
L’habit attire… Enfin on le reconnaît…
C’est vraiment une religieuse….. Merci de l’avoir écrit, j’aurais eu de la peine à le croire !
Pauvre Eglise….
Pourquoi cette religieuse n’a pas de vêtements correspondant à son ordre , comment peut-on faire la différence avec les laïques ? les dominicaines n’ont-elles plus le droit d’être reconnues comme telles?
Sur la photo on voit une personne laïque avec une croix, si cette personne était religieuse consacrée elle devrait porter un habit correspondant à sa congrégation, pourrions-nous avoir une réponse?
merci à l’avance