En dix ans, le nombre de prêtres étrangers en France a pratiquement doublé. Plus de 1600, ils représentent 10% du clergé en activité et cette proportion peut même atteindre 45% dans certains diocèses. Plus de la moitié sont originaires d’Afrique et environ 20 % d’Europe de l’Est, de Pologne principalement. Mgr Dominique Lebrun, évêque de Saint-Étienne, pilote un groupe de travail sur cette question. Il déclare :
« Il ne serait pas juste de dire que nous les faisons venir. Ce sont eux qui se portent volontaires ».
Dans la plupart des cas, la durée du « contrat » est de trois ans renouvelable une fois. De nombreux diocèses ont établi des liens avec des diocèses étrangers pour faciliter la venue de ces prêtres. Celui de Laval a noué des relations étroites avec celui de Katiola en Côte d’Ivoire. Certains prêtres étrangers sont déroutés par la tiédeur des fidèles, la grande place accordée aux laïcs ou encore le manque de considération dont ils font l’objet… La Conférence des évêques de France a mis en place une cellule pour faciliter l’accueil et l’intégration.
La France, un pays de mission ?
Seulement 10%! Dans le diocèse d’Evry, j’ai l’impression que c’est 50% et encore plus pour les religieuses! On dit que les prêtres et religieuses africains s’inscrivent sur des listes d’attente pour venir en Europe! C’est sûr qu’on manque de prêtres et de religieuses mais il ne s’agit pas seulement d’une mission en Europe, c’est d’abord une immigration économique. Il faut remarquer aussi que beaucoup de prêtres français demandent à partir évangéliser en Afrique, parfois au péril de leur vie.
Il faut bien réfléchir quand on veut parler. Ces prêtres ne sont pas des miséreux. Ils sont bien heureux chez eux surtout les africains, et ils ne sont pas des immigrés. S’ils viennent en France, c’est sur demande de l’évêque du lieu. Ces prêtres répondent à un appel, à une mission d’église. Ce qui est vrai pour un prêtre français, est aussi vrai pour un prêtre africain. Arrêtons les conneries.
à Abbélinos, je croyais que les prêtres africains souffraient de la faim et du manque de soins médicaux, comme leurs fidèles, dans les pays pauvres. je sais qu’ils sont très bien considérés dans leur pays mais je ne savais pas qu’ils y étaient heureux. Je ne pense pas qu’ils soient obligés de venir en Europe à cause de notre manque de prêtres, je pense qu’ils le demandent. Certains rentrent dans leur pays, mais ceux que je connais font tout pour rester en France et ils ont un statut d’étudiant à presque 40 ans. (J’espère que je n’ai pas écrit trop de “conneries”)
Pour la France, je ne connais pas bien la situation.
Mais en Belgique, il y a de nombreux prêtres venant du Congo Kinshasa qui sont tout heureux d’être en Belgique et qui freinent des quatre fers à l’idée de repartir un jour dans leur pays.
Je sais bien qu’il y a la guerre dans le nord-est de leur pays et la misère ailleurs, mais ils n’ont pas mission à venir en Belgique pour y rester jusqu’à la retraite…
Oui, nous sommes évangélisés par des missionnaires qui nous viennent de nos anciens pays de mission… Personnellement, je pense que cet afflux de personnel ecclésiastique “étranger” correspond très bien à l’idéal de mixité sociale des grands patrons de la société française. Nos hôpitaux sont pleins aussi de docteurs étrangers qui ont renoncé à la vie confortable qu’ils avaient en Afrique par compassion pour les pauvres malades français.
Il ne s’agit pas d’immigration économique parce que ces prêtres sont sollicités par les évêques de France, selon les besoins de chaque diocèse. Par ailleurs, ceux qui terminent leur mission s’en vont. L’Europe n’est pas un paradis terrestre; il y a des choses à apprécier et des choses répréhensibles comme dans chaque coin du monde.
De même , ceux qui sont venus évangéliser l’Afrique et les autres continent dès le 19è siècle n’avaient pas été invités. Certes ces peuples avaient besoin de connaître Jésus, mais ils avaient une connaissance suffisante de Dieu. Certains des missionnaires ont préparé le terrain pour les colons ou collaboraient avec eux. Et tout le monde connaît les méfaits de la colonisation et du partage de l’Afrique .
Si l’Evêque du lieu ne veut pas de prêtres étrangers, personne ne peut l’y forcer.
Cette évolution n’est pas bonne du tout.
Non seulement le christianisme en France a perdu une grande partie de son sel, ou de sa saveur, au cours des cinquante dernières années selon un processus déjà mille fois analysé, mais, en plus, il fait “dégarnir” le christianisme africain de ceux, les prêtres, dont le premier rôle serait d’évangéliser leurs compatriotes.
Pour pallier les insuffisances d’ici, des séminaires vides à cause notamment des évêques sans charisme et sans volonté, et les fidèles envolés….
C’est en vérité honteux.
Quant à l’argument de Mgr Lebrun “ce sont eux qui veulent venir”, je doute qu’il tienne longtemps au jour du Jugement :c’est hypocrisie et mauvaise foi.
oui, on fait venir les prêtres et religieuses d’Afrique …. on les pollue et pervertit avec notre laxisme et notre confort matériel et moral… en principe certains doivent repartir chez eux …. ils seraient là pour des études…. mais je suspecte que beaucoup ne finissent pas par préférer en fin de compte rester et bénéficier “ad vitam eternam” de leur vie facile à laquelle ils se sont si bien habitués….
et pendant ce temps, nos chers évêques refusent catégoriquement, à quelques notables exceptions près, de donner un ministère aux prêtres venus des communautés nouvelles, trop “tradis” à leur goût, et qui ne sauraient s’intégrer à la “pastorale” du diocèse, dont on ne voit que trop l'”efficacité” ….mais qu’ils ne veulent pas abandonner….cette pastorale de l’enfouissement, né d’un après-concile mal compris, et qui a vidé nos églises et rendu la France vrai désert spirituel.prêt pour l’Islam !
Il n’y a pas que les prêtres étrangers qui se sentent déroutés par la tiédeurs des fidèles , la trop grande place accordée aux laics et le manque de considération car nous les religieux frères et les religieux sommes dans la même galère .Je me demande à quoi sert l’année de la vie consacrée ?
Il serait bon d’organiser des sessions à l’attention de ces prêtres, au début de leur séjour en France, qui comprendraient entre autres une initiation à l’histoire de France, spécialement l’histoire religieuse, à la géographie de la France et de l’Europe, ainsi qu’à à la culture française, notamment littéraire et artistique. Sur ce dernier point, il faut distinguer entre ceux qui viennent de pays francophones (et connaissent les fables de La Fontaine par exemple) et ceux qui ont tout à découvrir.
Pour certains il serait nécessaire de plus de leur faire passer du examen de français.
Pour d’autres, il faudrait veiller à ne pas les lâcher dans la nature sans une initiation à la vie pratique chez nous.
Abbé Bernard Pellabeuf
Tout à fait d’accord avec Rocheteau et freregris. Ras le bol de ces évêques qui cataloguent les prêtres en trop tradis et qui nous gavent avec leurslaïcs qu’ils ont envoyé en mission, qu’ils commencent à y aller eux en mission et qu’ils donnent l’exemple d’une liturgie digne de ce nom cela donnera envie à des jeunes de devenir comme eux et qu’ils soient habillés comme des prêtres et pas comme le dernier plouk (il ne s’agit pas de paysan, ce serait plutôt de zadiste!)à la mode
L’Afrique noire, l’Europe centrale et orientale surtout la Pologne, l’Amérique Latine, les Etats-Unis d’Amérique, … sont des terres de Chrétienté vivante et dynamique alors que l’Europe occidentale (particulièrement la France, les Pays-Bas, la Tchéquie et, d’une certaine façon, l’Allemagne) est tellement déchristianisée qu’elle doit être considérée comme une terre de mission. Les missionnaires issus des terres de Chrétienté citées plus haut nous sont nécessaire. Surtout, ils nous seraient nécessaires comme évêques et comme supérieurs de séminaires diocésains pour mieux former le clergé autochtone. Mais pour renouveler le clergé diocésain et l’épiscopat et rechristianiser la France et l’Occident, il ne faut pas seulement faire appel à ces missionnaires étrangers, mais aussi aux autochtones déjà bien formés et zélés qui sont passés par les communautés nouvelles, par l’Opus Dei ou par les instituts Ecclesia Dei ou encore aux transfuges de la FSSPX ou de l’anglo-catholicisme.
Il est rassurant de constater que ces prêtres étrangers viennent de pays – Afrique, Europe de l’est – qui rejettent catégoriquement le poison LBGT inoculé dans les pays occidentaux et qui cherche à s’introduire dans l’Eglise.