L’évêque de Rodez écrit :
«L’année qui approche de son terme aura été rude en bien des lieux. Période où les souffrances et les difficultés marquent beaucoup de personnes : peuples du Moyen-Orient, Syrie, Irak… et parmi eux, des chrétiens contraints de quitter ces terres où la foi au Christ a pris naissance. L’intolérance et le fondamentalisme érigés en système nous inquiètent particulièrement quand des jeunes sont attirés par cet extrême. Notre pays ne cesse de se débattre dans une crise économique mais aussi sociale qui laisse de nombreuses personnes démunies et désespérées. Une nouvelle fois il se remet devant des questions décisives concernant la manière d’accueillir, de respecter, d’accompagner la vie. Plus près de nous, des sinistres à répétition. Je ne peux oublier le sud Aveyron et tout particulièrement les habitants de Saint-Affrique touchés si durement par la violence des éléments et blessés durablement dans leur chair. Et puis il y a les souffrances moins visibles portées par les uns et les autres, liées à la santé, au travail, aux relations. Nous sommes dans un monde qui change, et cette transformation est rude, écrasante pour beaucoup. Quel visage peut-il porter l’espérance ? Mais au cœur de la nuit, l’annonce de la lumière éveille notre attention. Cela est palpable en ces jours, dans nos rues, dans nos maisons… La lumière cherche à se frayer un passage pour repousser la nuit. À Rodez, partant du fronton de la cathédrale, c’est un fleuve de lumière qui descend pour se répandre sur la place d’armes et rejoindre ainsi chacun. Il vient soutenir en nous l’espérance, nous appelle à redresser la tête et à poursuivre le quotidien avec confiance. En contemplant cette composition, nous pouvons déceler que la lumière jaillit de la rosace qui domine ce fronton avec, en son centre, une Vierge à l’enfant. Ainsi pour les croyants, cette lumière a une source : elle provient de l’accueil au milieu de nous d’un enfant qui nous dit l’attention de Dieu pour notre terre. Il vient la rejoindre, et se manifester à elle à travers le visage d’un enfant. Quand l’enfant paraît, l’hiver et la nuit sont toujours là mais, le quotidien prend une autre couleur. La vie accueillie nous appelle à la confiance. Il faut maintenant faire tout ce qui dépend de nous pour l’accompagner et lui permettre de se déployer. En ces jours de Noël, je souhaite à chacun d’accueillir un peu de lumière… de la recevoir d’autres, de la partager… Je souhaite aussi que nous puissions remonter à la source, à l’enfant qui nous dit Dieu et vient ouvrir pour nous des horizons de lumière et de paix».
Le premier message à faire passer au monde, cher Mgr Fonlupt, c’est celui du témoignage de l’habit ecclésiastique! La cravate ne renvoie pas à l’Eglise, mais éventuellement à un chef du bureau compta, un employé des pompes funèbres ou à un contrôleur de la RATP – avec beaucoup de respect en ce qui me concerne pour ces belles professions.
Quant il y a au moins un clergyman, les belles paroles prennent leur sens. Celui d’être une parole d’Eglise.
Je vais passer pour un mauvais esprit, mais tant pis
A la fin, “y en a marre”.