Concernant la possibilité de l’accès des divorcés remariés à la communion, une récente édition du Corriere della Sera (traduction de la part du site www.chiesa.espressonline.it) nous apprend que le cardinal Angelo Scola, archevêque de Milan, met en cause cette perspective. Pour le cardinal, cette dernière conduit, en effet, à séparer la doctrine de la discipline, réduisant ainsi l’indissolubilité du mariage à une “sorte d’idée platonique”. À la question: “et si, à la fin du synode (nota: celui prévu pour 2015), le pape prenait une position avec laquelle vous ne soyez pas d’accord ? “ Le cardinal Scola répond: “je crois vraiment qu’il ne le fera pas.” Il faut rappeler que le pape ne peut le faire, car, comme dit l’abbé Barthe, ce “mur est magistériel”.
Un extrait de cet entretien:
D. – En ce qui concerne la question de l’accès des divorcés remariés à la communion, quelle est votre opinion ?
R. – J’en ai discuté de manière approfondie, en particulier avec les cardinaux Marx, Danneels, Schönborn, qui faisaient partie du même “ groupe de travail” que moi, mais je n’arrive pas à percevoir les bonnes raisons d’une opinion qui, d’une part, affirme l’indissolubilité du mariage comme quelque chose d’indiscutable, mais qui, d’autre part, semble la nier dans les faits, presque comme si elle opérait une séparation entre la doctrine, la pastorale et la discipline. Cette manière de soutenir l’indissolubilité réduit celle-ci à une sorte d’idée platonique, située dans le monde céleste et qui n’entre pas dans la vie concrète. Et elle pose un grave problème d’éducation : comme pouvons-nous dire à des jeunes qui se marient aujourd’hui et pour qui le “pour toujours” est déjà très difficile, que le mariage est indissoluble, s’ils savent que, en tout état de cause, il y aura toujours un moyen d’en sortir ? C’est une question qui est peu abordée, ce qui m’étonne beaucoup.
D. – Donc, au synode, vous avez voté avec la minorité ?
R. – Plutôt avec la majorité, même si je ne raisonne pas de cette manière : en ce qui concerne les propositions qui n’ont pas recueilli les deux tiers des voix, il peut y avoir eu un vote transversal. Ce qui est sûr, c’est que l’opinion exprimée par le magistère m’a paru être nettement la plus suivie dans les rapports présentés par les “groupes de travail”.
D. – Et si, à la fin du synode, le pape prenait une position avec laquelle vous ne soyez pas d’accord ?
R. – Je crois vraiment qu’il ne le fera pas.
Pour ma part j’observe que le pape François n’a jamais rappelé que la contraception est un mal. CE silence m’interroge.
Dieu vous garde
Le mariage étant un SACREMENT, nous nous marions jusqu’à ce que la mort nous séparent, et par là il est SACRE !!
“Je crois vraiment qu’il ne le fera pas”, dit le Cardinal Scola.
Humm…
François en a appelé au “Dieu des surprises” lors d’une messe privée du matin à la maison sainte Marthe, pendant même le synode…..
Enfin, il n’est pas interdit de prier le Seigneur de défendre son Eglise, d’où que vienne le danger !
J’ai peur cependant que l’heure de l’épreuve approche.
Et si l’Église se trompait dans son interprétation des paroles de Jésus ?
Comment êtes vous aussi sûrs d’avoir raison ?
Intransigeance ne signifie pas omniscience !
Jésus a dit:
“N’avez-vous pas lu que le Créateur, dès le commencement, mâle et femelle il les fit, et qu’il dit : à cause de cela, l’homme abandonnera père et mère, et il s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair (…). Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme le sépare pas”
Nous pourrions comprendre que Jésus interdit ainsi à un homme de répudier UNILATÉRALEMENT sa femme et bien qu’il ne le dise pas explicitement, à une femme de répudier son mari.
C’est ce que Jésus a dit et c’est ce que je lis.
Mais Jésus ne dit pas qu’un couple n’a pas le droit, d’un commun accord, de décider de se séparer. Il parle de “l’homme” au singulier.
Jésus dit qu’un homme n’a pas le droit UNILATÉRALEMENT de répudier sa femme, il ne dit pas autre chose. Ne lui faites pas dire ce qu’il ne dit pas !
Pour moi Jésus n’interdit pas à un couple de se séparer, s’ils sont d’accord pour cela, s’ils le font de façon amicale.
Saint Jean a aussi donné dans son épitre aux Corinthiens chapitre 7, son interprétation personnelle des paroles de Jésus
Je lis aussi:
C’est au IVe concile de Latran en 1215 que le mariage est intégré dans la liste officielle des sept sacrements de l’Église.
1215 ans après la naissance de Jésus…….
Mais lisez ce qu’il est dit à ce concile à l’encontre des juifs !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Quatri%C3%A8me_concile_du_Latran
Nous les catholiques devons nous encore obéir à ce qui a été établi lors de ce concile ?
Ce que vous dîtes est un peu osé… “Mais Jésus ne dit pas qu’un couple n’a pas le droit, d’un commun accord, de décider de se séparer. Il parle de « l’homme » au singulier. Jésus dit qu’un homme n’a pas le droit UNILATÉRALEMENT de répudier sa femme, il ne dit pas autre chose. Ne lui faites pas dire ce qu’il ne dit pas !” Il y a de quoi sursauter, car jamais les premiers chrétiens et la tradition constante de l’Eglise n’ont admis qu’un couple pouvait, de lui-même, dissoudre le lien matrimonial. Quant à la question du mariage comme sacrement, la notion de développement homogène du dogme peut aider à ne pas y voir un ajout intervenant lors du second millénaire, mais bien une institution qui existait dans les paroles du Christ.
je remercie le Pape François d’avoir joué la transparence sur les divorcés-remariés, en disant, récemment, qu’ils n’étaient pas excommuniés mais pourtant souvent traités comme tels; dans le dogme pur et dur de certains “hommes d’Eglise”, ils ne peuvent faire les lectures à la messe, être catéchistes, apporter la communion aux malades….en fait il y a 7 interdits….Ceux qui soutiennent cela ne doivent pas se plaindre de la désertification…Dans ma paroisse, si les divorcés-remariés-concubins étaient exclus de la sorte, il n’y aurait plus de catéchistes et plus que 2 personnes pour faire les lectures!!!!
Allons, rendez-vous à l’évidence, les divorcés-remariés sont pour un bon nombres de bons témoins de leur foi en continuant, malgré tout, leur chemin vers Jésus dans le service et l’engagement….
Croire et oser ! C’est une belle devise.
Mes connaissances en théologie ne me permettent pas maintenant de comprendre la notion de développement homogène du dogme mais je vais m’informer.
Une question: l’Église n’aurait elle pas, au cours de son histoire, mal interprété certaines paroles de Jésus ?
Quand on lit la Bible, on ne peut que constater que le divorce amicalement négocié n’est pas explicitement interdit. Ce qui est interdit c’est la répudiation d’un conjoint par un autre.
Ce qui est logique.