Mgr Anthony Ward et Mgr Juan Miguel Ferrer ont appris avant-hier, 5 novembre, pratiquement en même temps que l’annonce de la nomination de leur successeur était fait au Bulletin quotidien de la Salle de Presse du Saint-Siège, qu’ils n’étaient pas reconduits dans leurs fonctions de sous-secrétaires de la Congrégation du culte divin, et que le P. Corrado Maggioni, jusque-là chef de bureau dans cette même Congrégation était nommé Sous-Secrétaire.
Il faut savoir que Mgr Corrado Maggioni, bugniniste convaincu, grand ami de Mgr Piero Marini, avait été nommé à l’Office des célébrations liturgiques lors du “remaniement” opéré dans le personnel de cet Office au début du présent pontificat.
Il faut savoir aussi que Mgr Juan Miguel Ferrer Grenesche, qui fut vicaire général de l’archidiocèse de Tolède, très savant dans les choses liturgiques, était l’homme de confiance du cardinal Cañizares, archevêque de Tolède, lequel, nommé Préfet de la Congrégation du culte divin par son ami le pape Benoît XVI, l’avait appelé à ses côtés. Aussi favorable à la forme extraordinaire que don Antonio, son cardinal, don Juan Miguel est LE spécialiste du rit mozarabe. Cet antique rit latin wisigothique, antérieur à l’introduction du rit romain en Espagne et conservé grâce à l’invasion musulmane, se célèbre encore dans quelques rares lieux de Tolède et Salamanque. Il avait, bien entendu, été massacré par la réforme de Bugnini, auquel rien n’a réussi à échapper, pas même les derniers témoins de cette vénérable liturgie de saint Isidore de Séville ! Mgr Ferrer a alors accompli une fort intelligente « réforme de la réforme » en y réintroduisant savamment des textes vénérables.
Le limogeage de Juan Miguel Ferrer est en outre une gifle supplémentaire appliquée au cardinal Cañizares. Ayant été archevêque de Tolède et primat d’Espagne, revenant en Espagne, il ne pouvait décemment que recevoir le siège de Madrid d’où se retirait le cardinal Rouco Varela (en fonction du précédent qu’avait jadis constitué le transfert du cardinal Vicente Enrique y Tarancón du siège primatial de Tolède au siège de Madrid). Or, le cardinal Cañizares a reçu le siège de Valence où, pour faire bonne mesure, il succède à Mgr Osoro Sierra (un de ses fils spirituels), qui est lui nommé à Madrid…
Juan Miguel Ferrer, une autre tête de ratzinguérien qui tombe, après celles de Mgr Morga Iruzubieta, secrétaire de la Congrégation pour le clergé, de Mgr Alberto González Chaves, de la Congrégation pour les évêques, etc.
ça c’est du management sain …. Ou comment déconstruire pour accélérer la ruine d’une institution déjà vacillante…
“Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera–t–il la foi sur la terre ?” (Luc 18.1-8)
“conservé grâce à l’invasion musulmane”: je préférerais conservé du fait ou à cause de l’invasion musulmane!
c’est vrai que le terme mozarabe est aujourd’hui le plus utilisé mais étymologiquement stricto sensu cela veut dire “arabisé” ou à l’époque arabe, alors qu’en fait c’est le rit isidorien, de St Isidore, évêque de Sévile mort en 636 et donc bien avant l’invasion, un évêque qui contribua à lutter avec efficacité contre les wisigoths hérétiques de l’arianisme. Donc en plus du côté historique du rit c’est aussi un énorme symbole notamment aujourd’hui où l’Eglise est bien attaqué de tous côtés à l’intérieur comme à l’extérieur.
Par ailleurs alors que depuis Vatican II – sauf périodes de trêves notamment avec Benoît XVI, Rome semble s’acharner contre la tradition, à l’inverse elle a permis la renaissance du rit syro-malabar, les syro-malabars qui pratiquaient depuis St Thomas avaient du se latiniser avec l’arrivée des jésuites à l’époque de l’empire maritime mondial hispano- lusitanien, quelques 15 siècles plus tard. Deux poids, deux mesures: d’un côté on permet de se re-syro-malabariser si je puis m’exprimer ainsi, et de l’autre on arrache la tradition latine ou hispano-latine pour mettre une liturgie qui doit de plus en plus s’apparenter au monde (ou se protestaniser?!).
Triste époque où l’on fait la chasse à une certaine idée de la liturgie dans son propre “camp”, tandis que des catholiques sont tués tous les jours pour leur foi (cf la dernière abomination des catholiques pakistanais brûlés).
Pas sûr que l’acharnement contre les rits anciens réussisse à réduire les résistances, bien au contraire…D’autant que les catholiques d’aujourd’hui n’ont plus le même angélisme par rapport au monde qu’il y a 50 ans, soit ils continueront à s’accrocher à la tradition, soit ils préféreront les originaux aux pâles copies de paroisses super vieillissantes et qui ont un certain esprit du monde depuis 50 ans (pourquoi aller dans une église catholique, si l’on a en mieux ce que l’on croit aimer dans un temple évangélique ou autre…).
Mes termes sont peu diplomates, ils ne sont peut être et néanmoins pas si excessifs que cela…Derrière les rits il y a ce que l’on croit: la façon de prier conditionne aussi la façon de croire, même si la foi est un don de Dieu…
Hélas, je crains que sans un retour en bloc vers la Tradition, il n’y aura plus de Foi sur terre. Alors, à nos Rosaires, et prions très fort pour que la Très Sainte Vierge aie pitié de nous au moment où son Très Saint Fils reviendra sur Terre. Que nous ayons la persévérance des Justes. Prions également St Michel Archange tous les jours, pour qu’Il protège la France, et le monde. Prions pour que nous ayons beaucoup de Saints Prêtres. Enfin, selon les Saintes Ecritures : l’Enfer ne pourra rien contre l’Eglise.. Alors prions aussi pour le Pape qui en a bien besoin.
Que peut-on attendre du Pape actuel?
Voici le grand retour des années 70,nous émergions petit à petit et de nouveau nous sombrons !
Le bilan de l’actuel pontificat est proche du bilan de Hollande pour la France.
La reprise en main de la liturgie par le courant moderniste est manifeste au sein de l’Eglise après la parenthèse de Benoit XVI. Tout cela ne présage rien de bon pour l’avenir.
Au fil de toutes ces purges, nous sommes nombreux à perdre confiance dans le pape François.
La barque prend
l’eau prete a sombrer prions et soutenons nos saints pretres qui souffrent dans cette eglise en folie