L’évêque de Luçon a publié ses réflexions sur Facebook :
“Ce dimanche 19 octobre 2014, Sa Sainteté le Pape François a célébré la messe de clôture de la première session de l’Assemblée extraordinaire du Synode des évêques sur la famille et l’évangélisation. Place Saint Pierre, il a béatifié le pape Paul VI qui, par le Motu Proprio « Apostolica sollicitudo » du 15 septembre 1965 a institué le synode des évêques réunis autour du Souverain Pontife.
Le bienheureux Paul VI voulait renouer avec une pratique des premiers siècles, prenant sa source dans l’événement rapporté au chapitre 15 du livre des Actes des Apôtres. L’Ecriture relate avec transparence « des conflits et des discussions assez graves » (Ac. 15, 2) au sein de la première communauté chrétienne. Sous la motion de l’Esprit, cette assemblée délibère dans la liberté et la sérénité, trouvant dans le Christ et dans la fidélité à son enseignement les chemins de la communion.
La récente session synodale s’inscrit en héritière de cet événement. Présidée par le successeur de Pierre, « garant de l’obéissance et de la conformité de l’Eglise à la volonté de Dieu, à l’Evangile du Christ et à la tradition de l’Eglise…, par la volonté du Christ lui-même pasteur et docteur suprême de tous les fidèles (Can. 749) », l’assemblée synodale « tente de discerner des solutions concrètes aux nombreuses difficultés et innombrables défis que les familles doivent affronter et à apporter des réponses aux nombreux découragements qui les assiègent et les étouffent. »
Il est malheureux que dans le cadre de cette dernière session synodale, les médias aient trop souvent réduit, dans la communication publique, les débats à deux aspects indépendants l’un de l’autre, traversant essentiellement la société occidentale : les unions de personnes de même sexe et les divorcés remariés. Un débat souvent excessif s’en est suivi jusqu’au sein de la communauté chrétienne.
Il est vrai qu’un document maladroit dont la vocation était d’être circonvenue au débat interne, a été rendu public à mi-parcours de la session synodale. Les auteurs de ce document ont livré à la presse un texte dont les formules ambigües et peu acceptables à la lumière de l’enseignement du Christ et de l’Eglise, ont nourri, sans doute involontairement, une polémique inutile. Cette bévue laissera des traces et ne sera totalement effacée que par la qualité d’une réflexion dans laquelle recherche de la vérité et charité se répondront.
Puissions-nous, aidés par l’enseignement lumineux du saint pape Jean-Paul II sur la famille, recevoir la parole libératrice du Christ : « on vous a dit (…) du fait de l’endurcissement de vos cœurs (…) moi je vous dis (…) l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » (Mt 19, 5), élevant ainsi le mariage chrétien au statut d’icône de l’alliance indéfectible du Christ et de l’Eglise.
Les pères synodaux, dans le message conclusif de cette première session, nous donnent des éléments propres à nourrir, pendant cette année, la maturation de la réflexion dans un vrai discernement. Le Saint Père pourra ainsi, au terme de ce synode, nous offrir une exhortation qui soutiendra l’Eglise dans sa tâche pastorale et ouvrira des chemins d’Espérance.”
Merci Monseigneur.
Ne désespérons pas, nous avons encore un certain nombre de pasteurs qui ont l’esprit clair, et qui, n’en doutons pas, sauront se faire entendre à la CEF.
Certes, on comprend que Mgr Castet soit dans son rôle en essayant de dire que tout va bien, que le Saint-Esprit veille, et qu’on peut faire confiance….
Ce n’est donc pas à Mgr Castet qu’il faut en vouloir.
Mais quand même, nous les fidèles, nous devons garder les yeux ouverts et prendre notre part dans la défense de la vérité. Car ce synode est bel et bien un énorme problème.
On nous demande, à nous les laïcs d’avoir confiance. Mais ce que nous voyons c’est que nos autorités ecclésiales, ou du moins une partie d’entre elles, ont fait acte de défiance envers la Parole en votant pour cet article inouï qui annonce qu’on va poursuivre la réflexion pendant un an sur cette insulte à l’enseignement du Christ d’ouvrir l’accès à la communion , dans des conditions précises, aux personnes divorcées-remariés civilement. Ceci contredit incontestablement le commandement du Christ de ne pas commettre l’adultère.
Il faut déployer tous les sophismes pour nier la contradiction avec l’Evangile, et qui plus est, comble de raffinement dans le sophisme, pour tenter de nous rassurer en jurant leurs grands dieux que non, ils ne touchent pas du tout aux dogmes, que c’est une affaire strictement pastorale, ce qui n’a manifestement aucune justification.. La preuve d’ailleurs : que répondent-ils à Mgr Müller et à d’autres qui leur expliquent la contradiction ? Rien, car ils n’ont rien à répondre d’honnête et de sensé, car les discours en cause sont d’une solidité parfaite.
Vraiment, tout cela est absurde et malhonnête. Il faut que ça cesse. On ne va quand même pas mariner encore pendant un an sur de pareils mensonges ! Quand on pense qu’on va demander à nos pauvres curés et vicaires dans nos paroisses de promouvoir des groupes de travail manipulés et zélés qui en rajouteront dans la sophistique en faveur de cette réforme mensongère, permettant à leur curé de remonter des bonnes copies à l’évêque, lequel évêque va faire remonter des bonnes copies de synthèse diocésaine à la CEF, laquelle CEF va faire remonter une synthèse favorable de la fille ainée de l’Eglise au pape, lequel se trouvera renforcé dans sa décision. Voilà, si les esprits droits et honnêtes ne se lèvent pas pour dénoncer le mal et enrayer ce processus, ce que nous allons voir.
Tout à fait d’accord avec ce que vous écrivez et ces divagations dogmatiques, ces petits arrangements avec le Ciel frisent l’hérésie.
“L’auteur du document” n’est autre que le cardinal Erdö rapporteur du synode. Et visiblement la sortie de ce document n’a pas été désapprouvée par le pape. Qui est mis en cause par l’évêque de Luçon ?
Bruno, puisque ce document vient du pape lui-même ou a eu son imprimatur, n’est-il pas intéressant de voir un évêque qualifier ce document de « maladroit » ? C’est le Pape lui-même qui est mis en cause. D’autres se sont exprimés dans le même sens. Le risque est grand de tirer plus de divisions que de profits de ce synode, me semble-t-il. La CEF se tient à huis-clos…
Langue de bois chez les privilégiés de la caste politique et langue de buis chez les évêques :
“Tout va pour le mieux dans la meilleure des Eglises possibles, le Synode n’est pas une bombe à retardement manipulée par sa sainteté François premier, tous les papes conciliaires sont des Divinités (comme sous l’empire romain!) …. et l’humble François crosse systématiquement tous les évêques et religieux tradis – tout en espérant bien réintégrer la Fraternité SSPX qui sera ainsi savamment muselée et servira de réserve à Sioux pour les derniers Catholiques irréductibles :
cela me rappelle “Le Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley” : mais … “niet trakassoÿ” : le Saint Esprit veille! ”
Oui, je crois qu’il veille sur toute l’Eglise du Christ mais pas exactement comme la clique moderniste au pouvoir veut nous le faire croire : j’ai peur, mais vraiment peur, que la (plupart) dans la hiérarchie Catholique Romaine – François en tête – ne soient en plein dans le terrible péché contre l’Esprit Saint qui ne pourra être pardonné…
Deus misereatur nostri et benedicat nobis! Ps. 66
C’est franchement décevant de voir Mgr Castet reprendre à son compte le discours de la propagande officielle, qui veut faire porter le chapeau à la presse à propos des problèmes posés par le premier document.
Comme le note fort bien Bruno Amel, ce ne sont quand même pas les journalistes qui ont rédigé ce document. La rédaction a été préparée sous la houlette du cardinal rapporteur du synode, et l’on dit que le pape lui-même est mouillé sous la forme où il a fait venir le général des Jésuites, un homme proche de lui et un peu sous sa coupe, à savoir le Général des Jésuites, pour pousser la rédaction dans le sens qu’il souhaitait. Et le contenu du document n’était d’ailleurs pas seulement scandaleux par le contenu des idées qu’on y trouve, mais en outre par le fait qu’il était censé rapporter (d’où l’appellation de “relatio”) la teneur des débats, alors qu’il a donné de ces derniers une synthèse totalement déformée, comme d’ailleurs le cardinal Müller l’a expressément dénoncé, en soulignant le caractère odieux de la manœuvre. On est dans la manipulation caractérisée.
Par ailleurs, on nous fait tout un plat des améliorations qui auraient été obtenues entre le premier et le second document. Mais le second est lui aussi catastrophique sur le point crucial de la communion des divorcés-remariés. Et à d’autres égards, il est pire, en fait plus indigne et choquant que le premier. En effet, entre le premier et le second, on a assisté à un rétropédalage tout à fait voyant sur le thème de l’accueil des homosexuels, sans aucun rétropédallage parallèle sur le thème des divorcés-remariés, qui sont en situation d’adultère. Cette différence de traitement entre les deux cas est indigne, car dans les deux cas, d’un point de vue chrétien, le péché, s’il y a pratique, de la relation homosexuelle d’un côté, de la relation adultère de l’autre, est le même, c’est celui de la fornication. Voir les choses autrement, c’est tout simplement se montrer, ô douleur, homophobe. Si j’étais homosexuel, je serais fou de rage.
Tout cela est gravement scandaleux. Et voir quelqu’un comme Monseigneur Castet, pour lequel on était enclin à avoir de l’estime, en rajouter dans la brosse à reluire en soutien à de tels agissements, c’est un spectacle à hurler.
Oui vraiment, l’Eglise est devenu un bateau ivre.