À lire certains commentateurs catholiques en France – et jusqu’au Vatican –, le projet de loi de réforme du
système de santé en Amérique (plus de 1 000 pages), concocté à la demande d’Obama, serait le nec plus ultra de la justice sociale en matière d’accès de tous aux soins…
Personne ne contestera la nécessité d’une réforme profonde du système de santé en Amérique et du droit de chaque citoyen américain à des soins de qualité et à un coût abordable – le système
publique aux États-Unis est très éloigné de cet idéal et c’est plutôt vers les organisations catholiques qu’il faudrait se tourner pour en voir un commencement de réalisation.
Le nouvel archevêque de New York, Timothy Dolan, est évidemment de cet avis. Pour lui, l’Église catholique ne peut que dire « bravo ! » à un projet de réforme qui aurait
véritablement cet objectif. Mais il met aussitôt en garde : « Cela étant dit, le diable se cache dans les détails ». Car l’archevêque, contrairement à bien des députés et sénateurs
américains, a lu dans le détail cet énorme document. Et il y a vu, ainsi que ses confrères dans l’épiscopat, bien des dangers. « La vie humaine, a-t-il déclaré a Catholic New Agency le 5 août dernier, n’est pas une quelconque marchandise, un
quelconque client, un quelconque rouage au service d’un plus grand système ou d’un organisme bureaucratique. Elle est plutôt à soi-même sa fin, et les soins médicaux consistent à la protéger
». Si les soins médicaux commencent « par détruire la vie humaine », par l’avortement, la cessation des soins en fin de vie ou en se débarrassant des embryons humains, « alors
nous disons qu’il ne s’agit plus du tout de soins médicaux, mais ce sont des soins malsains 1 et nous ne voulons nous y associer d’aucune manière ».
système de santé en Amérique (plus de 1 000 pages), concocté à la demande d’Obama, serait le nec plus ultra de la justice sociale en matière d’accès de tous aux soins…
Personne ne contestera la nécessité d’une réforme profonde du système de santé en Amérique et du droit de chaque citoyen américain à des soins de qualité et à un coût abordable – le système
publique aux États-Unis est très éloigné de cet idéal et c’est plutôt vers les organisations catholiques qu’il faudrait se tourner pour en voir un commencement de réalisation.
Le nouvel archevêque de New York, Timothy Dolan, est évidemment de cet avis. Pour lui, l’Église catholique ne peut que dire « bravo ! » à un projet de réforme qui aurait
véritablement cet objectif. Mais il met aussitôt en garde : « Cela étant dit, le diable se cache dans les détails ». Car l’archevêque, contrairement à bien des députés et sénateurs
américains, a lu dans le détail cet énorme document. Et il y a vu, ainsi que ses confrères dans l’épiscopat, bien des dangers. « La vie humaine, a-t-il déclaré a Catholic New Agency le 5 août dernier, n’est pas une quelconque marchandise, un
quelconque client, un quelconque rouage au service d’un plus grand système ou d’un organisme bureaucratique. Elle est plutôt à soi-même sa fin, et les soins médicaux consistent à la protéger
». Si les soins médicaux commencent « par détruire la vie humaine », par l’avortement, la cessation des soins en fin de vie ou en se débarrassant des embryons humains, « alors
nous disons qu’il ne s’agit plus du tout de soins médicaux, mais ce sont des soins malsains 1 et nous ne voulons nous y associer d’aucune manière ».
Voilà une nouvelle illustration de la détermination épiscopale à ne pas se laisser duper par la rhétorique obamanesque et un avertissement très sérieux adressé à la Maison Blanche et au
Législateur du puissant et influent archevêque de New York.
1. Jeu de mots en anglais entre « health care » (soins médicaux) et « unhealthy care ».