Partant du constat que seule une petite minorité de jeunes et d’adultes reçoivent le sacrement de confirmation aujourd’hui, Mgr Roland Minnerath, archevêque de Dijon, propose de nouvelles orientations qui seront mises en oeuvre, à titre expérimental, dès la rentrée 2014, pour le sacrement de la confirmation, seconde étape de l’initiation chrétienne.
C’est donc à titre expérimental, en début de CM1 ou de CM2, que sera proposée la confirmation, la première communion étant proposée en fin d’année scolaire. C’est une révolution puisque depuis l’après-Concile, la confirmation est donnée aux adolescents de 15-16 ans. Dans ces orientations, l’archevêque écrit :
“Les adolescents en fin de collège ou en lycée qui se préparent à la confirmation le font avec sérieux, souvent grâce à une retraite ou un pèlerinage qui les a marqués. Mais les candidats sont trop peu nombreux. Moins de cinq pour cent des jeunes baptisés sont au final confirmés. Pour ceux qui n’ont pas été confirmés, il n’y a pas d’âge pour demander et recevoir ce sacrement. Chaque année nous célébrons avec bonheur des confirmations d’adultes.
Depuis que l’on a, au fil du temps, déconnecté la confirmation du baptême, on a été amené à la proposer à des âges de plus en plus avancés à toujours moins de candidats. L’important est donc de retrouver la relation intime entre le baptême et la confirmation d’une part, entre ces deux sacrements et l’eucharistie, d’autre part. Car ensemble, baptême, confirmation, eucharistie sont les sacrements par lesquels on devient chrétien. On les appelle les sacrements de l’initiation. […]
Longtemps l’évêque a donné la confirmation aux petits enfants, l’année même de leur baptême. Puis on a estimé que les enfants devaient avoir un minimum de compréhension de ce qu’ils recevaient. Depuis le XIIe siècle, et surtout depuis le concile de Trente (XVIe siècle), on a fixé à l’ « âge de raison » -sept ans accomplis- l’âge minimum pour être confirmé. La question de l’âge de la confirmation et de la communion a progressivement fait passer au second plan la question de la séquence selon laquelle on doit recevoir les trois sacrements de l’initiation chrétienne. Au début du XXe siècle, le pape S. Pie X a encouragé la communion des enfants dès l’âge de raison , sans évoquer le rapport entre la communion et la confirmation. A cette époque, il était évident que l’on devait être confirmé avant la première communion. Le Code de droit canonique de 1917, can. 788, recommandait de confirmer vers l’âge de sept ans, et même auparavant si on le prêtre le jugeait opportun. […]
Dans la pratique, la première communion va être petit à petit proposée avant la confirmation, même si celle-ci était généralement donnée dans l’année ou l’année suivante. Le résultat est que nous avons perdu de vue que la confirmation doit précéder la première communion. Au cours du XXe siècle on a présenté la confirmation comme un sacrement de la maturité chrétienne et de l’envoi en mission, le jeune devant ratifier personnellement son baptême. Certains proposeront de la repousser le plus tard possible pour permettre un choix d’une plus grande maturité. Depuis lors on observe un décalage grandissant entre la pratique de la confirmation et les normes en vigueur. Ainsi l’habitude s’est instaurée en France de conférer ce sacrement à l’âge de l’adolescence. […]
La Conférence des évêques de France a promulgué, le 23 janvier 1986, la norme complémentaire suivante en référence au can. 891 : « A la décision de chaque évêque dans son diocèse, l’âge de la confirmation pourra se situer dans la période de l’adolescence, c’est-à-dire 12-18 ans » (Bulletin officiel de la Conférence des évêques n. 30, 28 janvier 1986, p. 450).”
Dans une Lettre de la Congrégation pour le culte divin et les sacrements, du 18 décembre 1999, l’Eglise rappelle que
« toute législation complémentaire doit toujours être interprétée en accord avec la norme générale de la loi ». « Toute autre considération, y compris les pratiques diocésaines, doit être subordonnée aux normes générales qui régulent la réception des sacrements ».
C’est pourquoi Mgr Minnerath rappelle :
“Le droit de l’Eglise actuellement en vigueur (Code de 1983) retient la norme traditionnelle : l’âge requis pour la confirmation (can. 891) est le même que pour la première communion (can. 913-914) et le sacrement de la réconciliation (can. 989), à savoir l’ « âge de raison » ou de « discrétion », c’est-à-dire sept ans accomplis (can. 97§2).”
C’est pourquoi Mgr Minnerath propose d’abaisser l’âge de réception du sacrement de confirmation. A notre avis, c’est une sage décision et nous espérons qu’elle soit suivie dans d’autres diocèses.
Réjouissant. Voila qui fait un heureux pendant a d’autres pour lesquels la Sainte religion “n’a pas l’apanage de la vérité”. Oui. La confirmation précède la communion qui elle devait se faire a l’age de raison, et non a la puberté ou nombreux ont déjà perdu leur innocence. Qu’il n’y ait pas de moment limite pour approcher son Dieu n’a rien a y voir. Il s’agissait ici aussi d’aligner le catholicisme sur des spiritualités sans Notre Seigneur Jésus-Christ.
Daigner accepter mes félicitations a votre Excellence.
Avec ma soumission apostolique,
PS/ Ceux qui faisaient le signe de Croix -les Argentins- ont gagné. Grace soient rendue a Notre Dame d’Altagrace. L’Argentine en particulier, et la chrétienté en général avaient besoin de cette consolation
nous etions confirmes au lendemain de la communion solenelle a la fin de Cm2 à 11 ans annees 40/50. je peux dire qu on etait bien armes pour entrer en 6 eme. c est revoltant qu on donne le choix aux enfants : bapteme ou non. confirmation ou non. on mange et boit tous les jours. on a besoin encore plus des sacrement. vatican II a tout fait partir a veau l eau
Bonjour! ici sur l’ île de La Réunion les enfants sont confirmés quand ils sont en classe de 6 ième, et où est l’âge de raison pour des enfants en CM1 ou CM2 , même en 6ième .Déjà au niveau du catéchisme moderne peu de parents y participent pour soutenir la foi de leurs enfants et là décider à leur demander de confirmer leur foi c’est un enjeu un peu difficile surtout si des parents sont catholiques que de mot, ou des parents plus soucieux de leur vie mondaine que de leur vie spirituelle et qui veulent faire comme les autres ou comme le veut grand mère ou grand père.Celui qui est assidu à la vie de l’église, surtout en France Métropolitaine où le nombre de catholiques diminuent de jour en jour, où des soi disant catholiques ont HONTE de leur foi et de leur appartenance à l’Eglise, je vois mal cette idée de confirmation pour les jeunes enfants qui ne pensent qu’à jouer à autres choses, qui ne viennent même pas à la messe du dimanche qui trouvent toujours une excuse pour ne pas y aller, des parents qui s’en foutent un peu beaucoup .
Etre marqué du sceau de l’Esprit Saint est indispensable pour confesser la foi en Jésus Christ comme cela fut indispensable aux apôtres plus tôt sera le mieux. Mais si moins de cinq pour cent des jeunes se font confirmer, la catéchèse reçue est aussi à revoir, à la fin du collège on n’avait pas, il y a 50 ans, l’âge de s’absenter de l’Eglise
Née en octobre 1938 je fus confirmée le 2 juin 1945 et j’ai fait ma 1ère communion le même jour.
J’ai toujours conservé un souvenir émouvant de cette journée qui m’a profondément marquée malgré mon jeune âge…je me souviens de ma préparation et du prêtre qui m’a préparée, je me souviens de l’Evêque, je me souviens de ma joie immense jointe à un vrai recueillement.
Ma communion solennelle (ou plus exactement la rénovation solennelle des promesses de mon baptême) eu lieu le 25 mai 1950.
Je trouve que la pratique religieuse et la formation religieuse des enfants gagneraient à retrouver cet échelonnement des sacrements
j’ai envie de déménager pour aller à Dijon.
Ici, je n’ai pas pu mettre mon fils au catéchisme, il est trop jeune. Faut attendre le ce2.
De coup je lui fait moi même, avec un livre du début du siècle dernier. ça lui plait en général, même si parfois il ronchonne un peu et il comprend. Alors pourquoi attendre ?
On oublie la préparation sérieuse qui doit précéder la réception des sacrements et particulièrement ici, de la confirmation.
Le niveau de spiritualité des enfants est faible en général: ainsi que celui des parents et de la société surtout. On fait donc, au juger, les choses tout à fait extérieurement, sans penser qu’il y va d’un chemin difficile, où il faut prendre des forces POUR NE PAS RATER SON SALUT.
La belle homélie du prêtre dimanche était malheureusement pleine de non-dits. S’il avait dit en plus de “Cette démarche est importante” (là les enfants n’ont pas appris pourquoi) il aurait dû insister à la manière du curé d’Ars, pour se sauver, ne pas aller en enfer en travaillant d’arrache-pied, quotidiennement à sa propre sanctification, à se relever chaque jour de ses chutes inéluctables dans un tel monde plus perverti que jamais. L’enfant se retrouve SEUL en collège, en famille, en paroisse même et personne ne lui enseigne plus les 10 commandements, la formulation de prières du chapelet in-con-tour-na-ble. Mes élèves à 7 ans, devaient réciter deux “Je vous salue Marie chaque jour!” S’ils y étaient fidèles, ils montaient, montaient… s’ils les omettaient, ils descendaient…. Combien n’ont pas prié avec leurs enfants !
Ce que nos évêques doivent dire, ce n’est pas recevoir les sacrements à tel ou tel âge seulement. Il faut s’y préparer par une vraie catéchèse et la connaissance de la religion. Pauvre évêques qui ont interdit le catéchisme question-réponses, celui du concile de Trente! C’est T E R R I B L E cela… Cherchez le livre de Marc DEM : “Evêques français, qu’avez-vous fait du catéchisme?” et vous comprendrez mieux le pourquoi de l’apostasie générale actuelle.