La sécurité et la santé des femmes n’est décidément pas le premier souci des cliniques d’avortement aux Etats-Unis. En témoigne cette affaire judiciaire qui se déroule actuellement devant une cour du Wisconsin où le Planned Parenthood et un autre pourvoyeur d’avortements, Affiliated Medical Services (AMS) contestent l’obligation qui leur est faite par une loi de l’Etat de disposer d’un accès privilégié aux hôpitaux les plus proches au bénéfice de leurs patientes, en cas de besoin.
Aux Etats-Unis, les avortements sont généralement pratiqués dans des établissements spécialisés – souvent gérés par Planned Parenthood, membre de la Fédération internationale du Planning familial – ce qui oblige, en cas d’urgence, à transporter les patientes vers les urgences d’un hôpital à part entière.
Planned Parenthood a vu d’un mauvais œil l’obligation qui lui est désormais faite d’assurer une possibilité d’accès à un hôpital proche – obligation résultant d’une loi votée par la majorité républicaine du Wisconscin. De telles lois existent également depuis peu dans l’Alabama, la Louisiane, le Mississippi et le Texas. Planned Parenthood et AMS l’ont d’ailleurs officiellement contestée devant la justice le jour même où elle a été signée, le 5 juillet 2013. En attendant la décision définitive, le juge de district William Conley a trouvé urgent de suspendre son application…
Pour soutenir la loi, l’Etat du Wisconsin a fait témoigner mercredi une jeune femme qui avait été « extrêmement malade » à la suite d’un avortement subi en 1995 et qui avait été par la suite été hospitalisée pendant 12 jours, sans que le médecin qui l’avait avortée ne prenne la peine de la contacter. Elle s’était sentie « abandonnée », a-t-elle déclaré.
Les responsables du Planned Parenthood et d’Affiliated Medical Services (AMS) ont soutenu que si la loi est appliquée, elle fera peser une obligation inutile alors que les complications graves dues aux avortements sont « rares », selon eux, et que leurs employés savent y faire face. Mais des morts consécutives à des avortements défraient assez régulièrement la chronique aux Etats-Unis.
Si l’avortoir d’Appleton s’est entretemps mis en conformité avec la loi, celui de Milwaukee risque de devoir fermer ses portes, faute d’accès privilégié à un hôpital. Cela ferait peser un « fardeau indu » sur les femmes cherchant à avorter, assure AMS : sa clinique est la seule qui pratique les avortements à 19 semaines et au-delà, les femmes recherchant un avortement tardif seraient obligées de se rendre dans un autre Etat.
Tuer les enfants à naître est plus important que de s’inquiéter des mères.
Les risques mortels de l’avortement, même “médicalisé”, de la future mère qui ne l’est plus, comme ceux de la “pilule”, sont considérés comme quantité négligeable et généralement minimisés, ignorés, voire niés par les media.
L’avortement est un bussiness très lucratif.
Il ne faudrait pas décourager les clients potentiels en leur faisant peur.
Vous dites: “des morts consécutives à des avortements défraient assez régulièrement la chronique”. Eh ben oui, il est assez courant qu’il y a des morts consécutivement à des avortements: le bébé! C’est même le but de la manoeuvre. Vous n’y aviez jamais pensé?
Bien sûr, cela va de soi ! J’aurais dû écrire : “des morts maternelles consécutives à des avortements…” Il est d’ailleurs frappant de voir que ces morts sont officiellement comptabilisées parmi les morts maternelles, alors même que les partisans de l’avortement nient que la femme enceinte soit déjà mère.