Décidément, la grosse presse n’aime pas l’Eglise catholique et un rien lui permet de lancer une polémique.
Ces derniers jours, le sujet à la mode concerne les soi-disant sulfureuses relations qu’entretiendraient l’Eglise avec l’argent. Le motif de cette nouvelle attaque? Le fait que la canonisation de Jean-Paul II et de Jean XXIII aurait été “sponsorisée” par un certain nombre de grands groupes internationaux, comme le suisse Nestlé ou l’italien ENI.
Ce serait soi-disant contradictoire avec les phrases fameuses de son exhortation apostolique:
Nous avons créé de nouvelles idoles. L’adoration de l’antique veau d’or (cf. Ex 32, 1-35) a trouvé une nouvelle et impitoyable version dans le fétichisme de l’argent et dans la dictature de l’économie sans visage et sans un but véritablement humain.
Ou encore:
Nous ne pouvons plus avoir confiance dans les forces aveugles et dans la main invisible du marché.
Nous vivons décidément dans un monde étrange: les médias ne voient pas la contradiction là où elle existe, mais en invente là où elle n’est pas. Il est pourtant évident que l’on peut utiliser l’argent comme un moyen – en l’occurrence, comme un moyen pour organiser un événement qui n’est pas si facile à organiser, avec des centaines de milliers de pèlerins –, sans l’adorer comme une idole.
Et qu’auraient-elles voulu, ces belles âmes? Que le Pape pique dans les troncs des églises, ou qu’ol détourne l’argent de l’évangélisation? Si une grande société veut participer à sa mesure à un événement d’une telle importance, pourquoi diable aurait-il fallu l’en empêcher? Et je dois dire que, quand les donneurs de leçons viennent de cette gauche caviar, qui s’empiffre sur le dos des pauvres, je ne peux m’empêcher de penser qu’ils sont bien mal placés pour apprendre au Pape comment gérer son rapport aux richesses!