L’évêque de Langres, Mgr Joseph de Metz-Noblat participe à sa première Assemblée plénière à Lourdes. Il déclare à cette occasion :
“Il y a deux temps : les plénières et les couloirs. J’ai apprécié que cela commence, sur les questions d’actualité, par un dialogue franc, clair, avec des explications et des interpellations paisibles, sans aigreur. On sent le respect des personnes qui s’exprime. Avec 100 personnes présentes, il est normal qu’il y ait une diversité d’avis. On ne peut pas imaginer une unanimité sur tout. C’est humainement irréalisable. Par contre, ce qui est intéressant, c’est qu’au-delà des différences il y ait une volonté, non pas d’uniformité mais de communion. Nous sommes parfois tentés de vouloir faire de l’unité une uniformité. Or il s’agit bien d’être en communion, même si nous ne partageons pas le même avis sur tout. Nous savons nous respecter les uns les autres. Nous ne nous battons pas dans l’hémicycle ! Quand je pense à l’Assemblée nationale avec ses mouvements d’humeur, ses sifflets… Rien de cela : Il y a un respect réciproque.
Ensuite, il y a les couloirs. On peut se retrouver par affinités, par sujets de préoccupation. Les conversations peuvent être plus approfondies. Pour l’instant, j’en suis à découvrir les membres de l’Assemblée et du collège épiscopal. Il s’agit pour moi d’entrer une dynamique française. Dans le Directoire sur le ministère des évêques, il est bien rappelé que l’évêque n’est jamais seul. La réalité du collège épiscopal passe à travers une réalité nationale. Bien sûr, cela va au-delà, parce que l’Eglise est catholique, c’est-à-dire universelle, et qu’il y aura aussi des contacts avec d’autres évêques. J’ai été vice-président international de l’Union apostolique du clergé, une fraternité sacerdotale qui veut aider les prêtres diocésains à grandir en sainteté dans l’exercice de leurministère. Par exemple, l’année dernière, j’étais en Inde pour l’installation de l’évêque de Jalandhar, dans le Penjab.”
Nommé récemment à Langres, il déclare aussi :
“Je lancerai à la rentrée prochaine des visites pastorales. […] Une tentation est celle du remaniement des structures pour qu’elles soient toujours plus adaptées. Mais on ne peut pas sans cesse rester enfermé dans la structure. Elle est là pour annoncer l’Evangile.”
Sa devise épiscopale :
« Dans le monde, vous trouverez la détresse, mais gardez confiance, j’ai vaincu le monde » (Jn 16,33). En relisant l’évangile selon Saint Jean, cela m’est apparu comme quelque chose de fort. De fait, nous sommes dans une situation difficile pour l’Eglise, même si ce n’est pas la première fois. Le Christ nous prévient dès le départ : « Ne croyez pas qu’être chrétien est quelque chose de facile ». Cela rebute parfois certaines personnes qui espéraient être à l’abri de tout. Mais nous ne sommes pas mis sous une espèce de cloche ! La baraka, la bénédiction divine, ne nous extirpe pas de la difficulté même du monde. Le message du Christ est qu’Il a vaincu le monde. Pas nous, Lui. Voilà pourquoi Il nous invite à nous attacher à Lui. Etre chrétien, c’est reconnaître que le Christ nous permet de dépasser les difficultés de la vie terrestre – non pas d’y échapper – ou de les vivre intérieurement, comme Lui-même les vit puisqu’Il connaît l’échec, l’abandon, la trahison et que pourtant Il est victorieux. Ma devise est à la fois un message pour moi et pour les fidèles auxquels je m’adresse. Il faut y croire ! Une mission d’évêque n’est pas facile. Il ne faut pas que j’oublie que c’est le Christ qui est vainqueur. Comme le dit Saint Paul : « Ce n’est pas moi, c’est la grâce de Dieu avec moi ».”