L’agenda du Vatican est actuellement des plus chargés à l’occasion de la réunion du C8, ce groupe de cardinaux chargés de conseiller le Saint-Père sur la réforme de la Curie. Parmi les sujets évoqués, la question des divorcés-remariés figure en bonne place. D’abord, a lieu un consistoire, qui débute aujourd’hui et s’achèvera demain. Il réunit les cardinaux présents à Rome, dont les nouveaux cardinaux, créés à cette occasion. De larges discussions sont prévues au sujet de la pastorale familiale, et, en particulier, des divorcés-remariés.
Sujet d’inquiétude pour les défenseurs de la morale familiale traditionnelle, c’est le cardinal allemand, et théologien assez progressiste, Walter Kasper, qui fera l’intervention la plus importante. Il a déjà pris position par le passé, alors qu’il était évêque diocésain, pour infléchir et même contredire la discipline traditionnelle qui exclut les divorcés-remariés. Dans un entretien accordé au journal allemand Die Zeit, il a encore récemment réaffirmé qu’il pourrait admettre l’accès à la communion sacramentelle des divorcés-remariés. Toutefois, de libres débats suivront son discours, et ils promettent d’être animés.
Autre sujet de préoccupation, c’est la réunion du secrétariat du Synode des évêques, les lundi et mardi 25 février prochains. Cette réunion est présidée par le futur cardinal Bladisseri, secrétaire du Synode. Il aura la mission de commencer à examiner les réponses fournies par les épiscopats allemand, autrichien, suisses ou japonais au questionnaire sur la famille, envoyé par le Vatican aux épiscopats du monde entier.
D’ores et déjà, et contre toutes les règles, les épiscopats précités se sont répandus dans la presse pour faire connaître le résultat de leurs consultations. A chaque fois, les réponses sont déséquilibrées, en faveur de positions extrêmement progressistes. Monseigneur Baldisseri a d’ailleurs vivement réagi face à cette attitude. A demi-mots, il a accusé les évêques germanophones de tenter de « conditionner » les débats du Synode des évêques en faisant pression sur l’opinion publique. Dévoiler le résultat de leurs enquêtes revient à lier les mains aux autorités romaines.
Enfin, sur les sujets familiaux, il est important de noter les déclarations de deux importants cardinaux de la Curie. Le premier est le cardinal Giovanni Battista Re. Doyen des cardinaux-évêques électeurs, c’est lui qui a présidé le dernier conclave. Dans un entretien au site Vatican Insider, il a déclaré son opposition à un changement de la morale traditionnelle de l’Église au sujet des divorcés-remariés :
« Je ne pense pas qu’il soit possible de revoir l’interdiction des sacrements pour les divorcés remariés. Une situation objective ne peut être modifiée. François tourne l’attention pastorale de l’Église vers ceux qui se trouvent eux-mêmes dans cette situation et ont besoin d’aide pour préserver leur foi, afin de les conduire à une vie de prière et à assister à la messe dominicale. Le Pape pense à ce qui peut être fait pour soutenir les divorcés remariés, et, en effet, de meilleurs moyens de montrer ce soutien sont actuellement à l’étude. »
L’autre prince de l’Église à s’être exprimé est Son Éminence le cardinal Maradiaga qui, il y a deux jours, a donné un entretien au journal français La Croix. Il s’est prononcé en faveur de la création d’une congrégation pour les Laïcs. Il existe actuellement un simple conseil pontifical. À la différence des congrégations, les conseils pontificaux n’ont pas de juridiction, et donc pas de pouvoir. Selon le cardinal, cette congrégation pour les Laïcs devrait s’accompagner, en son sein, d’un conseil pontifical pour la Famille « présidé par un couple marié ».
Dans les évangiles-Marc, Matthieu- Jésus a dit: “quiconque répudie sa femme et en épouse une autre commet un adultère à l’égard de la première ; et si une femme répudie son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère” . Si l’Eglise disait autre chose, elle perdrait toute légitimité au titre de religion et deviendrait une secte. Il y a des cas douloureux de mauvais mariages et on comprend le divorce mais les remariés qui n’ont pas su établir une amitié spirituelle et ont préféré un remariage avec une autre personne ne peuvent pas demander l’impossible à l’Eglise s’ils croient en Jésus Christ
A ce sujet lire l’étude faite par l’Abbé Pagès, sans concession et très évangélique.
http://www.islam-et-verite.com/blog/liturgie/la-communion-de-desir-pour-les-divorces-remaries.html