Dans un long entretien paru sur le blogue de l‘Homme Nouveau, Mgr Raymond Centène, évêque de Vannes, prend le cas de la contestation des Bonnets Rouges en Bretagne pour analyser la crise économique et sociale et rappeler quelques points de bon sens :
“On le perçoit de plus en plus dans les débats sur le respect de la vie, sur l’institution du mariage, sur le respect de l’environnement, sur la crise économique et sociale : une seule réalité, un seul être ressurgit en filigrane au long des articles de presse et sur les lèvres des protagonistes : le libéralisme, cette hydre à sept têtes, pour reprendre une image de l’Apocalypse de saint Jean, qui prend tour à tour un visage différent, dans tous les domaines. Dans la mythologie grecque, chacune des têtes de l’hydre, à peine tranchée, repoussait, tant qu’on n’avait pas eu le courage et la force de les trancher toutes d’un coup. Cependant, l’une de ces têtes était immortelle et dut être enfouie sous terre pour ne plus repousser.
S’agissant du libéralisme – qu’on le nomme ultralibéralisme ou mondialisme – sa tête immortelle est cette protubérance du « je », de l’ego, du subjectivisme. Ce « moi est haïssable » disait Pascal dans ses Pensées. Mes désirs, mes passions, mes goûts l’emportent sur tout, sans plus aucune considération pour la vérité, le bien commun, les lois et valeurs bien réelles qui me dépassent, sans même rien dire de Celui qui est à l’origine de tout. C’est le retour à la loi de la jungle, la loi du plus fort. Le retour à la barbarie.
En économie, le profit personnel l’emportera sur le principe intangible de la destination universelle des biens, qui nous redit pourtant : « La terre appartient à tous et il est de notre devoir à tous que chacun soit nourrit, vêtu, et si possible logé ». Le libre-échange mondialisé ne répond que très imparfaitement à cette nécessité, en exploitant les uns, là-bas, pour nourrir les nouveaux pauvres d’ici. Tous victimes d’une volonté de profit, se drapant vertueusement dans les voiles du développement économique et de la solidarité internationale. Henri Lacordaire avait raison de nous le rappeler :
« Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit. » ( Conférences de Notre-Dame de Paris, tome III, 52e conférence, « Du double travail de l’homme », 16 avril 1848).
En morale sociale, l’on assiste également à la protubérance du « moi », cette tumeur cancéreuse qui ignore, rejette et finit par haïr tout ce qui la dépasse ou menace son désir boulimique d’expansion. Le « je » en vient même à détruire le fondement même de son existence : la vie, cette vie dont l’harmonie lui rappelle trop l’ordre qu’il rejette. Il commence par la manipuler, puis il l’évacue et la détruit quand elle surgit de façon inopportune à son goût. Le subjectivisme veut faire de tout désir une loi, sans se poser sérieusement la question de son propre bien ou de celui des autres. Lacordaire nous le rappelle à nouveau :
« La liberté n’est possible que dans un pays où le droit l’emporte sur les passions. » (« Première lettre à un jeune homme » dans Lettres à un jeune homme sur la vie chrétienne, Cerf, 128 p., 7 €)
L’on pourrait développer à l’infini cette attitude, dans tous les domaines : surproduction, environnement, etc.
L’Église n’est pas contre l’épanouissement de notre personnalité, de notre « je », bien au contraire. Cependant, celui-ci doit se faire en harmonie avec le reste du corps social. La tumeur du subjectivisme et de l’individualisme doit être clairement dénoncée et extirpée du corps social car, chacun le sait, une tumeur laissée à elle-même entraîne la mort du corps tout entier.
Le mouvement surgi à Quimper, qu’il se développe ou non, est de ce point de vue-là très instructif. Il m’apparaît comme un sursaut vital, le réveil des anticorps contre la menace de l’hydre. Pourquoi ? Parce que, justement, des hommes et des femmes ont su mettre en sourdine quelques instants leur ego, leurs préférences, voyant ce qu’il y avait de plus urgent et d’essentiel à défendre.
Les principes émis par la doctrine sociale de l’Église peuvent-ils guider l’action des catholiques dans le refus à la fois de l’étatisme et du libéralisme de plus en plus libertaire ?
Bien entendu, la doctrine sociale de l’Église est un guide (mais pas un mode d’emploi) pour les catholiques engagés dans la vie de la Cité. Et il est urgent que les catholiques, non seulement se forment mais s’engagent pleinement dans l’action publique, comme je le disais à l’instant.
En revanche, je ne vous rejoins qu’à moitié sur ces deux réalités qui selon vous entraveraient notre pays aujourd’hui.
Certes, l’État peut sembler omniprésent lorsqu’on observe, à perte de vue, la forêt immense des réglementations en tout genre et les champs moissonnés et ratissés de la fiscalité. Mais la vraie question qu’il faudrait se poser est plutôt celle-ci : l’État est-il devenu impuissant, existe-t-il encore ? La liste est longue des absences de l’État. Disparition ou éloignement progressif des services de première nécessité. Réglementations européennes, décidées dans un clair-obscur démocratique plus ou moins opaque, ayant parfois valeur supra-constitutionnelle et s’appliquant presque automatiquement en France. Difficulté croissante à endiguer la violence. Capitulations de plus en plus fréquentes face aux grands trusts internationaux. De ce point de vue, la doctrine sociale de l’Église nous encourage à retrouver le sens des responsabilités, à tous les niveaux.
Quant au « libéralisme de plus en plus libertaire », je crains que ce ne soit une redondance. Par essence, ce que j’entends par libéralisme (que je distingue de la liberté d’entreprendre) est justement ce libertarisme, cette soif inextinguible d’une liberté absolue, menant à l’anarchie. La liberté véritable est la dignité de l’homme. Mais le libéralisme, qui conçoit la liberté comme une capacité indéterminée de se projeter totalement – déconnectée du vrai qui attire la raison et du bien qui attire la volonté –, est au fonds une négation pure et simple de l’homme. Le libéralisme-libertarisme mène très souvent à la servitude. Le libéralisme est liberticide. En ce sens qu’il ne nous décourage pas de faire des choix qui nous rendront esclaves des mirages que nous aurons poursuivis. La doctrine sociale de l’Église rappelle, ce qui peut paraître étrange aujourd’hui, que le respect des lois – notamment celles qui ne sont pas écrites et qui l’emportent sur les lois humaines – est un gage de liberté plus grande.
Au fond c’est assez simple à comprendre. Le navigateur qui connaît et respecte les dures lois de la mer et des vents, gagnera cette liberté de faire le tour du monde et de découvrir des terres inconnues. Celui qui refuse de prendre quelques ris par force 8 risque fort de profiter de sa « liberté » à plusieurs milliers de pieds sous l’eau.
Vous venez du Sud-Ouest, région à forte identité régionale et vous êtes évêque du diocèse de Vannes. La région – ou, comme on disait autrefois, la province – reste-t-elle un cadre de vie à la mesure de l’homme, un de ces corps intermédiaires nécessaires au développement humain ou n’est-elle qu’un artifice politique ?
Les corps intermédiaires, véritables courroies de transmission entre l’individu et le pouvoir, sont un gage de vitalité et de fluidité du corps social tout entier.
Mais ces corps intermédiaires sont de deux espèces. Les corps intermédiaires naturels, parmi lesquels la famille, sont absolument essentiels et intangibles puisqu’inscrits dans la chair même de l’être humain. Les autres corps intermédiaires sont le fruit de l’Histoire ou d’un accord délibéré entre personnes (partis, associations, syndicats, corporations, collectivités territoriales, parmi lesquelles les régions). Ils peuvent naître, évoluer et disparaître au gré des nécessités.
Là encore, la doctrine sociale de l’Église nous est d’un grand secours, elle qui met en avant ce principe clef de la « subsidiarité ». En un mot, la subsidiarité consiste à laisser faire au plus petit échelon ce qu’il peut faire seul et de façon optimale, surtout quand un traitement de la question dans un cadre plus vaste entraînerait des déséquilibres entre des zones dont les besoins ne sont pas identiques et les moyens humains et matériels différents.
Maintenant, sur la question du corps intermédiaire optimal, le débat est légitimement ouvert et la réponse ne peut être fixiste, dépendant notamment de l’évolution des mentalités, des moyens matériels et financiers, du poids de l’Histoire, des traditions. Un ensemble de synergies qui empêche au total que l’on puisse plaquer artificiellement des « corps intermédiaires » au nom d’une certaine idée qu’on se fait d’eux. Le corps intermédiaire voit le jour de manière empirique lorsqu’il répond à une attente réelle, objective, et on peut l’abandonner lorsqu’il devient une coquille vide, un poids.
Il ne faut pas, en effet, tomber dans le piège de la structure. Car le corps intermédiaire est une structure. Et la tentation est souvent d’attendre son salut de la structure. Or une structure n’a de sens et de légitimité que si elle est faite d’hommes, d’hommes enracinés, formés, respectueux des valeurs et soucieux du bien de ceux dont ils ont la responsabilité. Je crois que les Bretons l’ont compris ces jours-ci. Espérons qu’ils soient entendus et suivis.
Encore un exemple à suivre par tous les évêques. Mgr Centène soutient ses ouailles et dénonce le mal qui ronge notre société et ceux qui l’impose. Merci.
Une seule chose compte plus que le corps social ou les corps intermédiaires, c’est le respect de la personne humaine quelle qu’elle soit.
C’est ça le roc. Tout le reste c’est vents et marées
Il en faudrait des centaines comme lui. Bravo Monseigneur..
J’approuve dans l’ensemble ce commentaire qui est assez clairvoyant et courageux de la part d’un évêque en place pour mériter d’être salué et signalé !
Une belle condamnation du libertarisme effréné, un rappel assez juste du rôle temporel de l’état (même si on aurait pu et dû y ajouter au moins une allusion à la délirante laïcité et aux nombreuses lois immorales perverses)
Il aurait fallu sans doute préciser aussi que la dignité de l’homme n’est pas inaliénable…, que l’homme ne la conserve que dans la mesure où il fait le bien et fuit le mal objectifs, en un mot si au minimum il croit en Dieu et respecte le décalogue inscrit dans sa conscience. Encore mieux s’il adhère à la Vérité et au bien définis par l’Eglise fondée catholique, l’Eglise fondée par le Fils de Dieu fait homme !
La majorité de nos gouvernants ne sont plus aujourd’hui que libre-penseurs et francs-maçons, bien décidés à asseoir leur pouvoir sur la mise sous tutelle du peuple en le livrant à ses plus folles passions. Sous cet esclavage, garanti par les lois, il ne serait plus qu’un masse asservie à qui les média peuvent tout faire gober tout ce qu’ils veulent. La révolte actuelle est donc en effet une réaction saine et de bon sens, ultime recourt pour tenter de recouvrer la liberté perdue.
Le grand mérite de Mgr Centène est ici d’ENFIN situer le débat, à un niveau qui ouvre la problématique et appelle une vraie discussion. Mais aura-t-elle lieu et temps ? et avec qui….?
Le grand danger est ici d’en rester à une analyse “à la Mélenchon” dans la critique du libéralisme, , chargé de tous les péchés du monde, par simple transfert des réflexes “de gauche” anti-capitalistes en lesquelles se fourvoyèrent marxistes superficiels et autres “chrétiens de gauche”….nous n’en sommes pas encore sortis !
Il serait nécéssaire icipour nos évêques , de reprendre et surtout approfondir la connaissance et compréhension du “libéralisme” par exemple en réfléchissant et en écoutant les disciples de Raymond ARON en France….. en fréquentant Pierre MANENT, ou l’excellente revue COMMENTAIRE. Ne pas confondre le libéralisme économique et le libéralisme existentialiste à la Sartre des années 50, dont nous payons aujourd’hui les graves conséquences et dégâts.
Avant d’être politique-économique-sociale, la crise que nous vivons est métaphysique-religieuse-ethique, niveau auquel ne parvient pas l’analyse de Mgr Centène, qui ne sait répondre que par la “doctrine sociale de l’église’ , privée de ses soubassements-fondements théologiques, philosophiques, anthropologiques . Fa
Faute d’accéder à ne niveau de compréhension qui reste ici trop peu explicité, le risque est à nouveau de fourvoyer l’église dans de vagues engagements écolo-socialistes. Les “bonnets rouges bretons” ont quelque chose à voir avec ce que fut jadis le combat des “Lip” à Besançon, ô combien soutenus par l’église locale, dan,s la dramatique insuffisance et absence d’une vraie culture économique, et les illusions , orgueil, suffisance, facilités des “bien pensants”, de gauche bien sûr …. qu’en reste-t-il ? Rien, sinon des souvenirs de héros de bande dessinée…..
Alors Mgr Centène…. un bon début qui nous surprend heureusement, par son ampleur en dépassant le style habituel des discours d’église en France….mais ouvrez le débat, écoutez aussi les vrais” libéraux”……
cet évêque parle comme un évêque doit parler : je n’aime pas cette barbe (est elle toujours interdite par le droit canon? – sauf pour les missionnaires?) mais j’aime bien ce qu’il dit
L’Église n’est pas contre l’épanouissement de notre personnalité, de notre « je », bien au contraire. Cependant, celui-ci doit se faire en harmonie avec le reste du corps social.
En France, Bossuet avait raison de s’inquiéter de la philosophie des lumières. Dans cette triste philosophie le « JE », malheureusement, domine tout, car le peuple a droit au bonheur! Le peuple a droit au bonheur, mais le « JE », cette tête particulière, nous instruit et nous domine par des erreurs aux dépens justement du bien-être de l’ensemble de la société. Le « JE » assassine la morale et la vertu croyant à son propre bonheur alors qu’il édifie son propre malheur et aussi le nôtre! Il faut se réveiller même dans les faussetés énoncées à tout vent par nos scientifiques tout comme nos philosophes imbus d’eux-mêmes!
Mgr Centène décrypte la crise sociale.
C’est un titre bien pompeux, cet article ne décrypte rien du tout.
Un nouvelle fois, il s’agit d’une attaque contre le libéralisme et la mondialisation, quand on ne connait rien en économie, il vaut mieux se taire.
Comme toujours dans ce type d’article sur la société, l’individu qui essaie de travailler et de produire est un coupable qui exploite les pauvres.
Jamais il n’est question de la spoliation des entrepreneurs (au sens large) par les politiques de droite et de gauche, à leur profit personnel, au au profit des l’hydre bureaucratique des fonctionnaires dont ils sont issus en majorité.
Jamais il n’est fait mention de la corruption des syndicats qui apparait au grand jour au travers des scandales comme celui de Sephora.
Jamais il n’est fait mention de la responsabilité des dirigeants corrompus dans l’exode des populations du sud.
Quand au discours, sur les corps intermédiaires, j’aimerais que quelqu’un me traduise la langue de buis.
L’Etat n’est pas la solution, c’est le problème (Ronald Reagan)
Qui est John Galt ?
lire l’encyclique “Le libéralisme est un péché”
Il n’existe pas d’encyclique intitulée “le libéralisme est un péché”. Merci de me donner les références.
Mgr Centène me déçoit. ce n’est pas pour moi,le libéralisme qui provoque la crise,, jamais l’etat n’a éré aussi présent, jamais les impôts aussi élevés. Ce sont les défauts de la démocratie, pourtant le moins mauvais système disent certains,cette démocratie incitant chaque groupe de pression à se faire entendre.La politique est l’art du compromis, ce n’est pas l’art de l’Amour. Rendons à César… et oeuvrons chacun pour un monde meilleur en Christ.
Bof
Pas de commentaires …
L’église de France comprend elle quelque chose
à l’économie, à la pauvreté,, à la gêne quotidienne,
aux fins de mois qui commencent la 15 …?
Je n’en suis pas certain , un évêque , même sincère
même plein de bonne volonté , n’est pas un pauvre !
Mgr Centène et l’Eglise en général s’égarent à cause d’une mauvaise conception du libéralisme.
La définition du libéralisme donnée plus haut est celle faite par ses ennemis, les collectivistes de tout bord qui méprisent l’humain et sévissent de toute part en Europe. Ce qu’ils décrivent est le capitalisme de connivence et des coquins qui n’a rien à voir avec le vrai libéralisme qui d’ailleurs n’a jamais vu le jour en France, pays du socialisme.
Mathieu Laine présente le livre “Libéralisme” de Pascal Salin et voici ce qu’il en dit :
“Non le libéralisme n’est pas la loi du plus fort. Non, le libéralisme n’est pas le culte aveugle des multinationales. Non, le libéralisme n’est pas un ” totalitarisme sauvage “, comme voudraient le faire croire certains esprits malveillants.
Au contraire, nous explique Pascal Salin, le libéralisme est ” l’humanisme “, c’est-à-dire la seule pensée qui respecte l’homme et le place au cœur de ses préoccupations. Il n’y a pas plus respectueux de l’individu que la philosophie libérale et c’est en fondant chaque raisonnement sur les valeurs éthiquement irréprochables que sont la liberté, la responsabilité et la propriété que cet individu pourra s’épanouir. Le professeur Salin explique avec une grande pédagogie la différence entre le libéralisme et le constructivisme, cette philosophie omniprésente aujourd’hui, à gauche comme à droite, qui entend transformer l’homme en le façonnant selon ses propres critères. Le libéralisme, au contraire, ne souhaite pas changer l’homme. Il le respecte et parie sur la diversité des individus. Il se dégage alors un sentiment de grande tolérance au fil des pages de son livre et l’on se laisse séduire par la rigueur et la clarté de la démonstration.”
.
Allez aussi lire “Jésus ce libéral ” de Charles Gave et relisez aussi Jean Paul II qui a condamné tous les totalitarismes et les collectivismes dont le Pape Polonais connaissait bien les terribles nuisances. Jean Paul II ne prononce d’ailleurs pas le mot de libéralisme, ce qu’il rejette, c’est la société de consommation sans autre horizon. Dans Centesimus Annus, il dit même : “Si sous le nom de « capitalisme » on désigne un système économique qui reconnaît le rôle fondamental et positif de l’entreprise, du marché, de la propriété privée et de la responsabilité qu’elle implique dans les moyens de production, de la libre créativité humaine dans le secteur économique, la réponse (à la question : quel est le meilleur système ) est sûrement positive, même s’il serait peut-être plus approprié de parler d’« économie d’entreprise », ou d’« économie de marché », ou simplement d’« économie libre »”. Il décrit ainsi en partie le libéralisme exprimé par Pascal Salin.
Au pays du socialisme on inverse le sens des concepts et on accuse autrui des maux que le socialisme propage lui-même, c’est bien commode, plus le mensonge est gros mieux il passe et cela fait des décennies que le libéralisme est calomnié, travesti et qu’ainsi on empêche les Français de connaitre son vrai visage, qui est celui de la paix, de la responsabilité et du mieux être pour chacun.
Voici ce qu’écrit Jacques Garello économiste libéral et catholique
“Rien dans la religion chrétienne, et surtout catholique, n’oppose la vérité et la liberté. La liberté de l’homme est de chercher la vérité, sachant que la vérité est en Dieu et dans le message d’espérance et de charité que le Christ nous a laissé dans l’Evangile. Foi, espérance et charité.
Aussi n’est-il pas surprenant que des philosophes catholiques se soient employés à conjuguer catholicisme et libéralisme. Au XXème siècle on retiendra Jacques Maritain, mais surtout Maurice Blondel (dans L’action) pour qui la liberté est ce qui permet à l’homme de « rester fidèle à son élan », de poursuivre le chemin qui le mène à la vérité, qui le mène à Dieu. Ce chemin n’est ni intellectuel ni même spirituel : il est vécu dans les actes de la vie quotidienne.
La Vérité est une, la recherche de la vérité est personnelle et plurielle.”
Nos évêques devraient s’informer un peu mieux et cela les honoreraient. Médire du libéralisme ne fait pas avancer l’homme mais le détourne au contraire d’une réflexion et d’une action qui pourraient être fécondes.
Marie -zoé
tu es savante !
tu es généreuse dans tes explications. si le savoir est un capital et bien tu n’es pas capitaliste donc tu es socialiste…
non je rigole, tu es simplement très cultivée et enrichissante.
je retiens que Jean-Paul II mérite une relecture…
au jour d’aujourd’hui, ce qui doit nous alerter c’est la déchristianisation, Finki parle de d’l’interconnexion permenente qui ne rend plus possible l’héritage et la transmission mais ceci s’applique à la religion.
Marie Zoé ton talent pour argumenter, pour construire serait le bien venu dans cette lutte
autrefois il y avait le dernier Mohican demain ce sera le dernier chrétien…