Alors que l’épiscopat américain unanime s’est lancé dans une bataille épique, légitime et sans précédent contre le HHS Mandate du ministre fédéral de la Santé Kathleen Sebelius, la pire attaque jamais menée aux États-Unis contre l’Église catholique et la liberté religieuse, la Georgetown University de Washington D.C., la plus ancienne université catholique du pays, fondée par les Jésuites en 1789, vient de prendre une initiative qui, j’ose le dire, est, à certains égards, plus grave et plus scandaleuse encore que celle dont s’était rendue coupable en mai 2009 la Notre Dame University en invitant Obama aux cérémonies de fin d’année et en lui conférant un diplôme honoris causa… On sait que cette dernière invitation suscita la protestation de nombreux évêques américains, scandalisés, et à juste titre, qu’une université catholique offre tribune et honneurs à un chef de l’Exécutif dont le militantisme pro-avortement au mépris de l’enseignement de l’Église, de la constitution apostolique Ex Corde Ecclesiæ de Jean-Paul II (15 août 1990), et des directives propres de la Conférence des évêques américains de juin 2004, Catholics in Political Life, stipulant expressément : « La communauté catholique et les institutions catholiques n’accorderont aucun honneur à ceux qui agissent au mépris de nos principes moraux fondamentaux. On ne leur accordera aucune récompense, honneur ou tribune susceptibles de suggérer un soutien à leurs actes ».
Toutefois, Obama ne s’est jamais prétendu catholique, alors que Kathleen Sebelius, son ministre de la Santé pro-avortement, dit l’être ! En outre, alors que l’ObamaCare (le Patient Protection and Affordable Care Act) était encore en en discussion dans les deux chambres du Congrès en mai 2009 (la loi ne sera signée et promulguée que le 23 mars 2010), les évêques américains ne s’opposèrent qu’à certaines dispositions de la loi qu’ils jugeaient dangereuses – et ils avaient raison ! –, et non pas au projet global d’une réforme du système de santé aux États-Unis qu’ils appelaient de leurs vœux depuis des décennies, et aux défauts duquel l’Église suppléa dès sa création aux États-Unis par son admirable réseau de cliniques, de dispensaires, d’hôpitaux… Mais évidemment, dans le cas du HHS Mandate, ce décret signé par Kathleen Sebelius, l’opposition de l’épiscopat est totale et définitive. Dès lors, comment comprendre que la Georgetown University ait eu l’impudence d’inviter Kathleen Sebelius à venir dans ses murs le 18 mai prochain prononcer le discours de fin d’année universitaire – cérémonie que les Américains nomment Commencement – de son Public Policy Institute ! C’est une initiative inqualifiable qui démontre au moins trois choses : la Georgetown University défie d’une manière outrageante l’épiscopat américain, elle trahit vicieusement l’effort de ce même épiscopat pour prendre la tête de la résistance aux menaces que fait peser le gouvernement fédéral à la liberté religieuse et de conscience, elle a perdu la notion la plus élémentaire de ce qui constitue l’identité catholique d’un établissement d’enseignement supérieur. Si elle ne revient pas, et vite !, sur cette initiative en désinvitant Kathleen Sebelius, sa prétention à être une université catholique aura aussi peu de sens que le catholicisme prétendu de leur invitée “d’honneur”.
The Cardinal Newman Society, qui a soulevé ce nouveau “lièvre”, vient de lancer une pétition adressée au président de la Georgetown University exigeant qu’il mette fin à cet énorme scandale en désinvitant Kathleen Sebelius. J’ai signé immédiatement cette pétition et je vous invite à faire de même comme catholique car ce qui intéresse l’Église aux États-Unis intéresse aussi l’Église universelle et militante à laquelle nous appartenons !
Si je signe ne vais-je pas être accusé de me mêler des affaires d’une nation étrangère à la mienne ?
En tous cas, il est vrai que ceux qui font cela ne s’aperçoivent pas qu’ils violent la liberté de conscience et de religion comme vous le faites observer, mais qu’en plus ils violent le droit à la vie. Or le droit à la vie est le droit condition de tous les autres droits et la liberté religieuse est le “papier tournesol” de la liberté, le droit-pivot des droits de l’homme.
L’Etat ne peut forcer quiconque à être catholique, comme corollaire, je dois respecter les autorités religieuses catholiques et la foi catholique. Je ne peux donc me prétendre catholique et vouloir changer la foi catholique ou les enseignements rationnels catholiques. Si je le fais, je viole la liberté de conscience et de religion des catholiques. On s’en aperçoit difficilement et pourtant, c’est vrai.
@ Denis Merlin
N’oublions pas que nous sommes d’abord catholique avant d’être Français, Américain… Nous faisons tous partie de l’Église militante, et ce qui se passe dans un secteur de l’Église universelle intéresse tous les autres. Nous avons non seulement le droit mais le devoir de nous soutenir les uns les autres par la prière et les bonnes œuvres – celle que je vois invite à accomplir en est une…
L’EGLISE CATHOLIQUE ETANT UNIVERSELLE SES COMMANDEMENTS SE DOIVENT D’ETRE RESPECTES DANS LE MONDE PAR CEUX CEUX QUI SE PRETENDENT CATHOLIQUES.
Ces jésuites, défient le magistère de l’Église du Christ et très certainement, visent la conférence épiscopale américaine pour son opposition à l’obligation qui est faite à L’Église d’octroyer une police d’assurance, à ses employés afin de défrayer les coûts, qui couvrirait l’avortement, la contraception et la pilule du lendemain, par le gouvernement de Barack Hussein Obama. La Sebelius (catholique, pro avortement) l’approuve. En fait, les jésuites ont décidé en honorant la titulaire du ministère de la Santé de donner une gifle à l’Archevêque le cardinal Timothy Dolan président de la USCCB. Vous avez raison, c’est pire que l’incident de Notre-Dame. Obama, il y a trois ans, leur a rendu visite. Mais, avant, ses collaborateurs immédiats passèrent et voyant le sigle de la compagnie de Jésus demandèrent à ce qu’il soit recouvert afin de ne pas offenser la sensibilité du président américain. Et bien sûr que l’hôte recouvrit le symbole de Jésus Hostie. Comme quoi ces jésuites se soumettent à d’autres plutôt qu’à Jésus dont ils se disent les compagnons.