Le 11 février dernier, en la fête de Notre-Dame de Lourdes, Mgr Juan Ignacia Arrieta Ochoa de Chinchetru, évêque titulaire de Civitate et secrétaire du Conseil pontifical pour les textes législatifs, a conféré les ordres mineurs de Portier et de Lecteur à treize séminaristes de la Fraternité Saint-Pierre à Wigratzbad ainsi que les ordres mineurs d’Exorciste et d’Acolyte à treize autres séminaristes. Il a également conféré le sous-diaconat à sept séminaristes (Photos ICI). Rappelons que le 28 janvier dernier, aux États-Unis, Mgr Fabian Bruskewitz avait également conféré le sous-diaconat (photos LÀ) à sept séminaristes de la Fraternité Saint-Pierre (source Rorate Caeli).
Supprimés par le Pape Paul VI, remplacés par d’imprécis « ministères », les ordres mineurs ont toujours été conférés dans le rite traditionnel. Bien sûr dans le cadre de la Fraternité Saint-Pie X, mais aussi à la Fraternité Saint-Pierre ou à l’institut du Christ-Roi Souverain Prêtre, et plus largement dans les instituts ou congrégations dépendant de la commission pontificale Ecclesia Dei.
En mai dernier, lors d’un colloque qui se tenait à Rome sur l’application du Motu Proprio Summorum Pontificum, Mgr Schneider avait créé une nouvelle fois l’événement en demandant le rétablissement des ordres mineurs et du sous-diaconat par la publication d’un motu proprio allant dans ce sens. Lors de son intervention à Reunicatho, il avait renouvellé cette demande. Il précisait notamment :
« Dans les textes de Vatican II, il n’est fait nullement mention de la suppression des ordres mineurs et du sous-diaconat, ni de l’introduction de nouveaux ministères. Dans Sacrosanctum Concilium n° 28, le concile fait la différence entre « minister » et « fidelis » pendant la célébration liturgique, et il stipule que l’un et l’autre ont le droit de ne faire que ce qui leur revient de par la nature de la liturgie. Le n° 29 mentionne les « ministrantes », c’est-à-dire les servants d’autel qui n’ont reçu aucune ordination. En opposition à ceux-là, il y aurait, selon les termes juridiques de l’époque, les « ministri », c’est-à-dire ceux qui ont reçu un ordre qu’il soit majeur ou mineur. »