Le 12 février, Radio Vatican a donné la parole à Mgr Desfarges, évêquede Constantine-Hippone, en Algérie. Un entretien diffusé par l’édition italienne de la radio vaticane mais pas sur celle française (alors qu’il a été réalisé dans notre langue). Un entretien signalé par le VIS, le service d’information du Saint-Siège, mais dont la version française connaît des problèmes techniques depuis le 10 février et qui a pu passer inaperçu…
C’est donc vers l’agence suisse Apic/Kipa qu’il faut se tourner pour découvrir l’objet de cet entretien qui porte sur le soutien personnel apporté par le pape à la restauration de la basilique Saint-Augustin à Hippone, le nom antique de la ville d’Annaba, au Nord-Est de l’Algérie. Un geste éminemment symbolique puisque le Saint-Père figure, en effet, sur ses fonds personnels, révèle Mgr Desfarges, parmi les donateurs contribuant à cette restauration.
Construite au sommet de la colline surplombant la ville moderne d’Annaba, que les Français d’Algérie appelaient Bône, la basilique a été inaugurée en 1909 en l’honneur de celui qui fut évêque de l’antique Hippone de 395 jusqu’à sa mort en 430. L’État algérien semblant avoir compris la valeur architecturale comme historique et touristique de l’édifice, sa restauration devrait être achevée l’an prochain.
Profitons de la publicité, inusuelle, donnée au geste de Benoît XVI pour rappeler les très belles prédications (*) données par le pape sur saint Augustin en janvier 2008 lors des audiences générales du mercredi (voir ici les audiences des 9 et 16 janvier). Il y qualifia notamment le fils de sainte Monique de “rhéteur de l’antiquité” et souligna combien “Augustin fut un Évêque exemplaire dans son engagement pastoral inlassable”.
Enfin, comment ne pas voir dans le soutien personnel du Souverain Pontife à la sauvegarde d’un lieu de culte en terre d’Islam, un encouragement pour tous les fidèles à ne pas oublier les racines de la Chrétienté ?