Une affluence moindre qu’espérée au bout de cent jours. C’est ce que relaie l’Osservatore Romano. Les catholiques se laisseraient-ils intimider par les terroristes ? Il est trop tôt pour faire un vrai bilan précise toutefois le responsable de l’organisation du Jubilé, Mgr Rino Fisichella
Le contexte international a eu certes un impact sur les présences et sur le déploiement des mesures de sécurité. Les hôteliers et les restaurateurs romains ont plus d’une fois exprimé leur déception dans la presse. Les médias avaient suscité de folles espérances en évoquant le chiffre mirifique de 30 millions de pèlerins. Mais le Jubilé est loin de drainer les foules attendues. En 2000, lors du précèdent Jubilé, près de 150 pèlerins à la minute avaient franchi la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre et plus de 32 millions de pèlerins-touristes avaient visité la Ville éternelle. En cette année 2016, la crainte du terrorisme décourage les voyages vers des lieux bondés et à haut potentiel de risque.
De plus, selon le vœu du Pape François, des portes saintes peuvent être ouvertes partout dans le monde. Les commerçants et l’industrie du tourisme attendent maintenant les beaux jours avec espoir. C’est à Pâques que les pèlerins arrivent, comme d’habitude, affirment-ils. Les organisateurs s’attendent eux aussi à un afflux important à partir du dimanche des Rameaux et pendant toute la Semaine Sainte jusqu’à Pâques. D’où les efforts déployés par le Vatican et par les administrations italiennes pour renforcer les activités d’accueil et d’assistance.
Crainte du terrorisme ? Signe de temps ?