Mgr Raffin, qui a démissionné de sa chargé d’évêque de Metz, écrit à ses fidèles :
“Alors que je m’apprête à quitter ma charge d’évêque de Metz, je voudrais adresser mes plus cordiales salutations à ceux et celles d’entre vous qui constituent les forces vives de notre Eglise diocésaine : diacres, religieux et religieuses, fidèles laïcs… Je rends grâce pour tous ceux d’entre vous qui ont compris que la vitalité de l’Eglise dépendait de leur témoignage et de leur engagement. Vous êtes nombreux à l’avoir compris, surtout depuis la promulgation du Projet pastoral diocésain en l’an 2000. Certes, il y a encore de la place pour de nouveaux ouvriers, mais nombreux sont ceux qui sont déjà à l’oeuvre, accomplissant un travail indispensable dans l’animation des communautés de paroisses, dans la pastorale des jeunes ou de la santé, dans la catéchèse, au service des plus pauvres et des plus démunis… Les nombreuses et belles fidélités dont j’ai été le témoin pendant vingt-six ans constituent pour moi un grand motif d’espérance. A travers vous, je voudrais rejoindre les catholiques que l’on ne voit que de loin en loin, soit parce qu’ils n’ont pas le loisir de s’engager dans la marche habituelle de l’Eglise, soit parce qu’ils ont pris leurs distances. A travers vous également, je voudrais rejoindre tous ceux que les formes variées de la Diaconia diocésaine m’ont permis de rencontrer : les gens de la rue, les accueillis du Secours Catholique et de l’Association Zaï, les détenus de nos prisons… Puisse l’élan impulsé par le rassemblement de Lourdes lors de la dernière fête de l’Ascension associer bientôt toutes ces personnes à la vie ordinaire de notre Eglise.
Toutes ces belles réalisations ne doivent pas nous faire oublier les difficultés qui demeurent : l’éloignement des jeunes générations de la vie habituelle de l’Eglise, la difficulté de transmettre la foi à ces générations et à leurs enfants, le petit nombre des vocations presbytérales, diaconales et religieuses. Accueillons ces défis, ainsi que la grande question posée par Jésus : « Le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il encore la foi sur la terre ? ».
Le pape François, plus conscient que quiconque des défaillances humaines de l’Eglise qu’il cherche à corriger, nous invite en même temps à l’aimer comme notre mère. Comment ne pas souhaiter moi aussi que vous répondiez ardemment à cette invitation ? Critiquer l’Eglise est stérile, parce que c’est se mettre en dehors du jeu, c’est la considérer comme si nous n’en étions pas membres ou pire encore, c’est se placer du côté de ceux qui mettent toujours en cause les autres sans se mettre eux-mêmes en cause. Je vous invite donc de tout mon coeur à aimer l’Eglise et à oeuvrer pour qu’elle sache faire rayonner autour d’elle l’Evangile du Christ. En vingt-six ans d’épiscopat, je n’ai pas toujours su être le guide dont notre Eglise diocésaine avait besoin, j’ai conscience de mes limites et de mes erreurs et je vous prie de les pardonner dans la mesure où elles vous ont blessé ou découragé. Quant à moi, je n’ai d’amertume envers personne et souhaite à chacun de donner toute sa mesure pour que Jésus Christ soit aimé, annoncé et servi. Prions les uns pour les autres.”
Je relève dans la déclaration final de cet évêque , qu’il avoue avoir commis des erreurs et avoir eu des moments de faiblesse. Nous ne pouvons que nous réjouir de cette réaction de bonne lucidité, qui est tout à son honneur
S’agissant de ses erreurs passées , nous pouvons sans réticence y classer son rejet de la messe tridentine , qui a obligé un certain nombre de ses fidèles , à se rapprocher
de la chapelle St Pie X située à Woipy, avec pour seul soucis de retrouver une liturgie adaptée à leurs aspirations spirituelles profondes et légitimes.
La grande erreur de cet évêque, mais là encore chacun peut corriger ou compléter mon point de vue, est d’avoir délaisser et volontairement ignoré, se propres fidèles fondamentalement traditionalistes.
Bienvenue au nouvel évêque, qui a plus l’air d’être au goût du jour et de même en phase avec la philosophie du Pape François que Mgr Raffin. Une excellente continuation à celui-ci qui n’a pas démérité.