Après avoir adressé sa lettre de démission en mars au cardinal Jean-Pierre Ricard, suite à la nomination comme évêque auxiliaire de Mgr Le Vert, l’abbé Francis Ayliès décide finalement de rester curé.
L’abbé Ayliès et l’archevêque de Bordeaux se sont rencontrés à deux reprises. Le prêtre a également rencontré Mgr Le Vert. Ils ont déjeuné ensemble et le père Ayliès a dit à Mgr Le Vert qu’il n’avait rien contre lui.
L’abbé Ayliès va donc retrouver ses paroissiens des Bassins à Flots.
Le 4 avril, Mgr Jean-Pierre Ricard, avait diffusé quelques informations suite à la levée de boucliers contre la nomination de Mgr Le Vert comme évêque auxiliaire :
Un certain nombre de personnes, laïcs ou prêtres, ont manifesté leur opposition à l’arrivée de Mgr Jean-Marie Le Vert comme mon évêque auxiliaire. Des rumeurs circulent et contribuent à la désinformation. Une pétition demande que “les baptisés-confirmés” soient davantage entendus. Voici quelques informations et quelques questions qui permettent un vrai débat, aident à la réflexion et peuvent servir la communion dans le peuple de Dieu.
1- Des faits.
Prêtre du diocèse de Tours après avoir quitté la communauté Saint Martin, nommé évêque auxiliaire de Meaux et ensuite évêque de Quimper, Mgr Jean-Marie Le Vert a dû démissionner de sa charge le 12 mai 2014. Le climat très tendu des relations avec un certain nombre de ses collaborateurs et de ses diocésains ne lui permettait plus d’exercer sereinement son ministère épiscopal.
Ses parents habitant en Dordogne, il vient résider à Bordeaux métropole ce qui facilite ses déplacements puisqu’il continue à travailler avec les instances nationales de l’Enseignement Catholique, à KTO et dans le cadre des formations sur l’approche appréciative. Par Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon, il se voit confier le suivi de Points-Cœur, ONG catholique internationale alors en grande difficulté.
Après trois ans sans ministère épiscopal effectif, le pape François m’a demandé de l’accueillir dans notre diocèse comme mon auxiliaire. Les nominations d’auxiliaire par le pape se font de deux manières : soit l’évêque titulaire le demande au pape (c’est ainsi que nous avons accueilli Mgr Bertrand Lacombe) soit c’est le pape lui-même qui le demande (c’est le cas de Mgr Le Vert).
Dans les motifs invoqués par le Saint-Siège il a paru bon que Mgr Le Vert retrouve une place dans le collège épiscopal et que, sous l’autorité de l’archevêque de Bordeaux, il puisse servir à nouveau le peuple de Dieu comme évêque.
En acceptant la demande du Saint-Père j’envisage de confier à mon nouvel auxiliaire quelques missions particulières. Mais il n’est pas nommé vicaire général, comme l’est Mgr Lacombe.
Depuis déjà trois ans, il intervient, au sein d’une équipe avec un prêtre et un laïc, dans la formation permanente des jeunes prêtres (ordonnés depuis moins de 5 ans) et il continuera cette mission.
Concernant la mise en place de notre Synode diocésain, deux événements vont ponctuer sa réception dans les mois qui viennent : à la Pentecôte, les actes synodaux seront proclamés au cours de la fête Missio 2018. À la rentrée prochaine, une grande assemblée de tous les acteurs de la pastorale (prêtres, diacres, religieux, laïcs et évêques) se réunira pour travailler à sa mise en œuvre. Les compétences acquises par Mgr Le Vert dans le cadre de Talenthéo pourront être utiles à ceux et celles qui, sous mon autorité, auront en charge la mise en place des décisions synodales.
2- Des questions
Certains pensent, qu’après ses difficultés de gouvernance dans le diocèse de Quimper, Mgr Le Vert ne devrait pas retrouver une charge d’évêque. L’ordination épiscopale, comme le baptême et la confirmation, marque à tout jamais celui qui la reçoit. L’évêque serait-il la seule personne qui ne pourrait bénéficier d’une seconde chance ou d’une réinsertion tellement demandées par ailleurs pour tous les autres ?
D’aucuns se plaignent du cléricalisme qui reviendrait en force notamment chez les jeunes prêtres. Le cléricalisme est une maladie que le pape François se plaît à dénoncer souvent. Cela consiste à faire peser sur les autres de manière indue une autorité liée à sa fonction ou à sa charge. Cette maladie de l’autorité touche tous les états de vie : évêques, prêtres, diacres, religieux, religieuses, laïcs ; elle est malheureusement trop répandue. Un des symptômes majeurs de sa manifestation est la revendication de sa place.
Depuis le concile Vatican II, qui a mis en lumière l’Église comme peuple de Dieu, l’Esprit travaille au sein de nos communautés pour que chacun trouve la place qui lui permette d’annoncer le Royaume de Dieu. Ainsi dans sa famille, sa profession, ses engagements dans la société, ses participations aux différents services ecclésiaux, un chrétien exerce son baptême et sa confirmation au cœur du monde et de l’Eglise comme un ferment.
Pendant des siècles, le clergé a confisqué à son avantage une grande partie des responsabilités qui sont l’apanage de tous. Mais si tous sont responsables de la Mission de l’annonce de l’Evangile, tous ne sont pas responsables dans l’Eglise de la même façon. Selon les dons de chacun, certains sont catéchistes, organistes, militants de mouvements, enseignants, docteurs, etc… d’autres reçoivent une mission ecclésiale par lettre de mission de l’évêque et participent, pour un temps et dans un domaine particulier, à l’exercice de la charge ecclésiale. D’autres enfin sont ordonnés (évêques, prêtres et diacres), pour signifier à vie la dimension de service qui structure toute l’Eglise. Evêques et prêtres signifient que c’est le Christ qui conduit son Eglise comme le pasteur unique de son peuple. Cette symphonie des charismes et des ministères est un travail de longue haleine, de recherche et d’humble fidélité à ce que l’Esprit donne à notre Eglise diocésaine pour accomplir son service au milieu des hommes.
Le concile Vatican II, dans la constitution sur l’Eglise Lumen Gentium, a contemplé le mystère d’unité du Père et du Fils et du Saint Esprit comme source de communion dans l’Eglise. Il rejoint ainsi l’injonction du Christ en Saint Jean : “Que tous soient un, afin que le monde croie !”
L’urgence de la communion ne supprime en rien le débat et le dialogue nécessaires ; de nombreuses instances existent dans notre diocèse et dans nos communautés pour les vivre. Notre synode diocésain en a été une belle illustration et un beau consensus a pu se dégager lors de la dernière assemblée de janvier dernier.
Débattons, cherchons ensemble ! Oui, pour l’annonce de l’Evangile ! Ressourçons- nous ensemble dans la prière, l’accueil de la Parole de Dieu, les textes conciliaires et synodaux. Attention aux faux conflits de générations, aux fausses disputes qui blessent les frères. Agissons contre le mal en nous et autour de nous afin que le monde croie en Celui que le Père a envoyé, le Christ, le Ressuscité, le Fils et notre frère.
Le texte de ce Cardinal me plaît. Je trouve lucide la dénonciation d’un dangereux retour du cléricalisme. J’en ai fait l’expérience maintes fois. Et c’est l’un des points qui tiennent le plus à l’écart de l’Église aujourd’hui, malheureusement, une immense quantité de personnes qui vont chercher ailleurs ce que seuls le Christ et l’Église peuvent donner.
Idéal,
Le cléricalisme c’est !
“Le cléricalisme est un positionnement idéologique qui prône la prédominance des idées religieuses et du clergé dans la vie publique et politique.”
https://fr.wikipedia.org/wiki/Clericalisme
La belle époque où le son des cloches purifiait l’air du pays. Souhaitons ne pas entendre sonner autre chose.
Dans le texte ci-dessus, on peut lire :
“Cela consiste à faire peser sur les autres de manière indue une autorité liée à sa fonction ou à sa charge. “.
Donc il y a une translation, en quelque sorte, sur la signification de cléricalisme.
Ne pouvant plus avoir prédominance dans la vie publique et politique, les prêtres pèseraient donc trop sur les fidèles ?
Ce qui est dénoncé est le clergé des siècles passés :
“Pendant des siècles, le clergé a confisqué à son avantage une grande partie des responsabilités qui sont l’apanage de tous. ”
Mais dans ces siècles passés, nos ancêtres ont construits de vastes églises et cathédrales, qui aujourd’hui
si elles n’ont pas été abandonnées, sont pratiquement vides. Alors que dans ces temps là, il y avait des prêtres et des fidèles-fidèles- qui venaient assister religieusement, comme il le faut, à la Sainte Messe.
Aujourd’hui, il y a des laïcs partout, qui courent partout dans le chœur pendant la Messe, d’un micro
à l’autre, chantant fort et voulant rythmer la Sainte Liturgie de la Messe par des rock ou pop rock.
Abomination de la désolation !
C’est pour cela que les gens vont chercher ailleurs ou vont skier. Admirer la nature en remerciant son Créateur c’est prier deux fois.
Que les prêtres reprennent leur place totale dans la célébration de La Sainte Messe !
Que les fidèles assistent pieusement à La Sainte Messe afin qu’après l’ Ite Missa est, ils remplissent tous leurs devoirs de chrétiens : “aimes ton prochain comme toi-même” .
C’est à dire commencer par soi-même, mettre sa vie en accord avec la Parole de Dieu, immédiatement
viens l’obligation d’aimer et de chérir son époux(se) ses enfants, ses parents. Puis ainsi “aimer son prochain”
dans son entourage, son travail … Tout cela, en respectant l’Evangile et l’Eucharistie pieusement reçus
à la Sainte Messe, et avec le concours des prêtres qui viendront bénir les activités humaines et apporter les derniers Sacrements.
La place des laïcs est toute autre que celle du prêtre, de cette confusion des places viennent toutes les misères de l’Eglise.
Je crois que dans cette histoire, tout le monde a mis de l’eau dans son vin (normal, pour des prêtres ;-) ), cela fait plaisir au simple fidèle que je suis!
Que tous soient un comme mon Père et moi sommes un!…
La vertu est toujours au centre : trop de cléricalisme est aussi mal que lorsque les laics prennent trop de place et se mêlent de ce qui n’est pas de leur responsabilité
Non la vertu n’est pas “au centre” , au centre mou ? dans le nombril ? , comme vous l’affirmez rapidement et facilement …..comme beaucoup de gens dans la société ( les macrons et baillerous de tous poils ) comme dans l’Eglise .
Au diable Montaigne et autres bavasseurs mondains la vertu , virtus en latin ( = force ) , arété en grec ( = excellence ) est bien plutôt une perfection et donc un sommet
“Monseigneur Le Vert devrait avoir droit à une seconde chance”? Cela sous-entend que c’est lui qui avait tort dans ses difficultés avec ses clollaborateurs et ses diocésains: Pauvre Evêque!
“Pendant des siècles, le clergé a confisqué à son avantage une grande partie des responsabilités qui sont l’apanage de tous”: Pauvres prêtres!
Tout cela ressemble plus à de la petite politique qu’à l’Evangile.
Le curé d’Ars et Padre Pio devraient revenir demander pardon pour avoir confisqué à leur avantage des responsabilités qui sont l’apanage de tous.
C’est un peu ridicule tout cela….Ce prêtre aurait du au préalable rencontrer cet évêque avant de faire ce type de déclaration tonitruante et revenir ensuite en arrière!
Je crois surtout qu’il n’assume pas son parcours car il a été très proche de la communauté st Martin lorsqu’il était en formation et MGR le Vert vient de cette communauté.
Discours démagogique de l’évêque de Bordeaux.
Est-ce vraiment une chance pour Mgr Le Vert d’aller à Bordeaux auprès d’un cardinal qui a été un adversaire de Benoît XVI ?
Pourrait être une chance pour Bordeaux d’avoir Mgr Le Vert !
L’évêque de Bordeaux semble s’excuser et se perdre en explications ….. A qui et à quoi est-il soumis ?
L’épiscopat actuel , dans sa majorité , semble raser les murs ou donner des gages de pensée correcte .
Est ce de la peur ou par conviction ?
J Paul 2 , lui , avait connu l’occupation nazi et le communisme et y avait résisté avec d’autres qui avaient de la trempe
Lettre écrite dans un état ébrieux ? Ou pour correspondre à un état de pensée moyen comme le montre les trois premiers commentaires. Un seul évoque le climat de fronde qui a régné à Quimper contre son nouvel évêque; climat odieux créé par quelques déjantés nostalgiques des prêtres à la mode théologie de la libération.Prêtres se plaignant de la demande de discipline et d’obéissance aux règles de l’Église mais se conduisant comme de vrais dictateurs gauchistes dans leurs paroisses qui ne seraient plus territoire diocésain mais chasse gardée de tyranneaux de quartiers qui feraient du catholicisme à leur goût !
La façon dont l’ancien officier de Marine – habitué aux tempêtes donc – a été traité est ignoble et l’a mis à bout ; qu’il ait demandé au Nonce d’être relevé de sa responsabilité épiscopale n’est pas étonnant.
Qu’il soit si peu défendu par le robinet d’eau tiède Ricard n’est pas à la gloire du cardinal de Bordeaux !
Bien envoyé chouan !
Certains commentaires nous vantant les “vetrus” du moyen , du tiédasse , de l’insipide et de l’inepte illustrent bien la grande misère de la théologie , de la doctrine ( un gros mot ? ) catholique , bref de la pensée dans l’Eglise .
Depuis les premiers Conciles précisant le CREDO dont l’Institution divine de l’Eglise Une Sainte Catholique et Apostolique , il existe une “église enseignante” et une “église enseignée” MAIS la sainteté , ELLE , est universelle concernant tous les états de vie .
Les “grandeurs de hiérarchie” ne sont pas superposables aux “grandeurs de sainteté” ainsi que le montre , de façon lumineuse , le Cardinal Journet dans son “Eglise du Verbe incarné” .
Si on ne comprend pas ses différentes dimensions de l’Eglise et son enracinement et sa continuité avec la Mission du Christ l’Envoyé du Père , l’un de la Trinité , on ne peut se situer correctement dans l’Eglise .
Individuellement certains évêques , ou papes …. , peuvent être infidèles à leur mission , cela ne change pas l’enseignement constant et cohérent ( continu ) de l’Eglise et cela n’empêche pas de questionner ou d’exprimer des objections ou des désaccords s’ils sont argumentés
“Pendant des siècles, le clergé a confisqué à son avantage une grande partie des responsabilités qui sont l’apanage de tous”
C’est la plainte éternelle : “Non serviam !” Au lieu de se battre les flancs à chercher (imposer ?) sa place, que chacun se souvienne que l’obéissance est des dons du Saint-Esprit . Cela peut être bon pour l’humilité personnelle, ça l’est toujours pour l’avancée des desseins de Dieu !
Quant au père Ayliès [qui] a dit à Mgr Le Vert qu’il n’avait rien contre lui, c’est trop aimable de sa part de bien vouloir écouter son évêque !
Mgr Ricard est “bien bon” avec ce prêtre , l’abbé ou le père Ayliès ( comme on voudra ) ……
Et son explication est bien sinueuse et contortionnée , trop longue en tout cas
L’abbé Alyes ne démissionne pas parce qu’il a obtenu gain de cause : Mgr Le Vert sera évêque auxiliaire mais le cardinal Ricard ne l’a pas nommé vicaire général comme c’est l’usage pour les auxiliaires. Il n’aura donc pas autorité sur le P.Alyes.
Querelles. Querelles. Pffff
Dans une église qui n’a plus de catholique que le nom dans certaines régions, faut-il s’étonner de ce genre de situations.
Sont protégés les hérétiques, les crypto-protestants… sont pourchassés les catholiques.
St-Paul l’avait prédit dans son épitre à Timothée. Nous en avons là encore la preuve.
Courage Mgr le Vert, le Maître que vous servez l’avait aussi prédit…
Il est un secret de polichinelle qu’au vu de la manne financière que représente le père Ayliès ( derrière lui gravite nombre négligeables de personnalités bobo gauchiste très friquées!) , le diocèse de Bordeaux ne pouvait pas se permettre de se séparer de lui, d’autant plus que les finances du diocèse ne sont pas forcément excellentes!
La maison diocésaine , restaurée à grand frais est un gouffre financier.Quand au séminaire ,inclu dans la maison diocésaine, il voit le second cycle se fermer cette année fautes de candidats!
6 prêtres seront ordonnés par Son Éminence en juin, mais nous serons sans ordinations dans, au moins, les deux années à venir!