Mgr Pierre Raffin, évêque de Metz, a décidé de mettre fin à la présence des Lazaristes de la paroisse Saint-Simon-saint-Jude installés au Fort-Moselle depuis 1921. Ces religieux ont créé un pèlerinage dont les recettes ont le malheur d’être reversées uniquement aux missions lazaristes de Paris. « Ce qu’un évêque à fait, un autre le défait. » C’est la sentence de Mgr Raffin prononcée en avril dernier devant les paroissiens de Saint-Simon-saint-Jude. Pour mémoire, Mgr Pelt avait confié cette paroisse en 1921 à la Congrégation de la Mission (dite des Lazaristes). Six ans plus tard, les pères lazaristes créent un pèlerinage mensuel en l’honneur de Saint Jude le dernier mercredi de chaque mois et un pèlerinage annuel le 28 octobre. Les offrandes des pèlerins sont reversées aux missions lazaristes à Paris et permettent de soutenir les missions à l’étranger… Ce qui ne serait pas en bonne grâce du côté de l’évêché. Mgr Raffin aurait demandé l’an passé, à la surprise générale, à la congrégation de la Mission de quitter la paroisse. Depuis, les réactions n’ont pas manqué : courriers à l’évêque et mêmeau Pape Benoît XVI, pétition, discussion houleuse entre les paroissiens et l’évêque du diocèse lors de sa visite pastorale en avril dernier. Mgr Raffin aurait eu des propos très durs à l’égard des paroissiens présents : « Ce qu’un évêque a fait, un autre le défait » et même « si ça ne vous plait pas, vous irez voir ailleurs ».
Cette affaire choque les paroissiens qui apprécient cette église ouverte tous les jours de 7h30 à 19h, dans laquelle est célébrée une messe tous les jours à 18h30, même le samedi et tous les dimanches à 10h15. Les Lazaristes ne sont pas en odeur de sainteté du côté de l’évêque qui n’a pas hésité à les assimiler à une secte. Quelques autorités religieuses et civiles ont été saisies, mais celles-ci se retranchent derrière le droit canonique, lequel permettrait à Mgr Raffin d’agir comme bon lui semble dans son diocèse.