À peine terminé le synode sur la famille, dont il a été amplement discuté sur Riposte catholique, un autre synode commençait : celui de l’Église catholique chaldéenne, qui s’est ouvert le samedi 24 octobre 2015. Essentiellement implantée en Irak, mais aussi répandue dans le monde grâce à une diaspora, l’Église catholique chaldéenne connaît des difficultés : persécutions, mais aussi divisions internes. Son patriarche, Louis Raphaël Ier Sako, joue un grand rôle dans le combat des chrétiens d’Orient. Il n’a cessé d’attirer l’attention de l’Église universelle et de la communauté internationale sur les difficultés endurées par les chrétiens d’Irak, qui ont dû fuir, en 2014, face à l’avancée de l’État islamique. Le patriarche à été la voix de cette nouvelle Église du silence. Il est une autorité reconnue et appréciée.
Plusieurs sujets ont été abordés au synode catholique chaldéen, dont l’un des plus épineux est celui des prêtres qui ont quitté leur territoire d’origine pour aller en Occident (il existe, en effet, une vive tension ).
Le pape François a, lui, demandé à la communauté internationale d’« adopter toutes les stratégies valides afin de promouvoir la paix dans des pays terriblement dévastés par la haine ». Il a appelé les évêques à:
être paternels avec les prêtres et avec tous les consacrés qui sont (leurs) premiers collaborateurs, et, dans le respect de la tradition et des normes, à être accueillants vers eux, bienveillants et compréhensifs envers leurs besoins, et les rendant toujours plus conscients des exigences de leur ministère au service des fidèles.
Nous reviendrons ultérieurement sur ce synode qui mérite également l’attention des catholiques.
Sans oublier la révolution introduite dans la liturgie. La liturgie chaldéenne a changé d’orientation depuis le début de l’avent 2014. Désormais les prêtres chaldéens sont face aux fidèles. Avant, ils étaient face à Dieu. De même des lectures sont introduites, ainsi qu’une prière d’intercession. Sous l’impulsion du patriarche, tout a été fait pour changer cette liturgie traditionnelle.
Il y a des vrais problèmes liturgiques: influence très forte de l’Eglise latine sur les chaldéens. Le grief préèconciliaire selon lequel ces liturgies se latinisaient trop peut être poursuivi, y compris par la “NOMisation”.