À peine installé, le nouvel archevêque de Paris va devoir examiner les thèses théologiques révolutionnaires sur le sacerdoce d’un de ses curés, le P. Daniel Duigou, curé de Saint-Merry.
Le P. Duigou, 69 ans, ancien journaliste de télévision, psychanalyste, a été ordonné prêtre, à l’âge de 51 ans, en 2000, par Mgr Jacques Noyer, le très progressiste évêque d’Amiens. En 2015, le cardinal Vingt-Trois lui a confié la paroisse de pointe de Saint-Merry, au cœur du Centre pastoral Halles-Beaubourg (CPHB), haut lieu du “bobodialogue” à la parisienne.
Le 1er septembre 2015, il était reçu à Santa Marta, avec son ami Mgr Jacques Gaillot, par le pape François. L’échange fut très libre : « Je bénis aussi des couples homosexuels – Le pape : Bénir cela veut dire la bonté de Dieu ». Le Père Duigou expliqua les activités et les projets de sa paroisse, provoquant l’enthousiasme du Saint-Père : « Je suis heureux que le cardinal Vingt-Trois vous donne cette liberté-là ».
Pour compléter et amplifier ce chaleureux dialogue, notre curé vient de publier une lettre qu’il envoie au Pape François : Lettre ouverte d’un curé au Pape François (Presses de la Renaissance, mars 2018). Il faut d’ailleurs reconnaître à ce prêtre des côtés sympathiques : « Sans le savoir, l’homme est en train de vendre son âme au libéralisme sauvage qui se sert des stratégies commerciales et marketing de plus en plus puissantes et agressives pour atteindre la rentabilité maximale » (p. 32). Mais n’être pas macronien n’empêche pas d’être par ailleurs parfaitement hérétique.
Grand lecteur, en effet, de théologiens aussi peu orthodoxes que Joseph Moingt, Christoph Theobald ou Jean Rigal, le Père Duigou considère que « c’est à partir du IIe siècle que les sacrements [ont été] réservés exclusivement aux ministres ordonnés à qui l’on imposait les mains selon le statut des “anciens” établis par Moïse. Et ainsi, l’Église institutionnelle opérait un fantastique retour en arrière. Elle reprenait à son compte le schéma organisationnel de l’Ancien Testament autour d’un corps sacerdotal » (p. 66).
Daniel Duigou demande au pape de réanimer la nouveauté évangélique où le sacré et le non-sacré n’étaient plus séparés. Il y aurait certes encore un « corps sacerdotal » classique, par tolérance, étant entendu qu’« il est temps aussi d’ouvrir le corps sacerdotal à des hommes mariés » (p. 79). Mais en outre, les fonctions sacramentelles seraient diffusées dans le laïcat : « En tant que baptisés, les laïcs participent au “sacerdoce commun”. Des ministères doivent leur être confiés pour un temps, y compris celui des sacrements. Hommes ou femmes, mariés ou pas mariés, reçoivent alors l’imposition des mains pour le ministère qui leur est confié » (p. 76).
Nul doute que le pape soit intéressé par ces propositions. En revanche, le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin, ne sera pas ravi d’apprendre ce qu’est, déjà aujourd’hui, la liturgie à Saint-Merry : « Le mot d’ordre étant la créativité, la liturgie des célébrations fait elle aussi partie de son champ. […] La Parole ainsi lue et réinterprétée par des hommes et des femmes engagés dans la construction du monde s’en trouve d’autant plus enrichie. L’expérience de la vie n’est-elle pas source de théologie ? […] Dans la même logique, toutes les prières de la liturgie de la messe sont réécrites, y compris celle de l’eucharistie, toujours selon la Parole décryptée à la lumière de l’actualité » (pp. 19, 20).
Au fond, l’image choc de l’Église rêvée par ce curé de Paris pourrait être celle d’une femme mandatée pour un temps à la célébration l’Eucharistie et consacrant les saintes espèces avec une anaphore qu’elle aurait composée elle-même à la lumière de l’actualité…
Il est anathème. Reste à prier pour lui mais il faut dénoncer ses actes. A temps et à contretemps.
Arrêtons de démystifier la messe. Il est bon que l’église s’ouvre au monde mais ne lui enlevons pas les valeurs chrétiennes qui font sa force. Se moderniser ne veux pas dire détruire. C’est au prêtre à lire l’Évangile et consacrer les hosties. Que chacun reste à sa place. Les femmes n’ont rien devant l’autel. Laisser faire c’est conduire le catholicisme à la derive
@Michelle
“Que chacun reste à sa place.” Evidemment, mais c’est trop facile pour certains gens. On aime aujourd’hui les situations compliquées, non seulement dans l ‘Eglise. Sinon, on s’ennuie.
Il y a une richesse extraordinaire dans les écritures et toute la tradition de l’Eglise, elle répond à la complexité du monde. Cela demande toutefois un travail important afin d’en comprendre la beauté et de la faire partager. Il est tellement plus simple de bâcler une homelie en se basant sur de bons sentiments et sur des faits d’actualité compréhensibles de tous.
ProLiturgia rapportait déjà ceci : http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-l-abbe-daniel-duigou-une-brebis-galeuse-qui-infecte-l-eglise-catholique-108313428.html
Quand accepterons-nous que l’Eglise soit diverse ? Si le pape a accepté de dialoguer avec ce prêtre , c’est qu’il y a vu un intérêt pour l’Eglise.
Disons que le pape a poliment pris la mesure du zozo. Quant à savoir ce qu’il fera derrière, on peut avoir des surprises. Il serait intéressant qu’un observateur de terrain décrive ici une liturgie de ce curé observé in vivo.
Pour l’analyse à la lumière de l’actualité : c’est donner une onction sacerdotale et sacrée aux spécialistes de la manipulation mentale que sont les journalistes et faiseurs d’opinion. C’est une forme franchement répugnante de médiato-papisme, César ayant été relégué par les vrais puissants au rang d’exécuteur des décrets médiatiques. Où quand un simple d’esprit en soutane sert de caisse de résonnance à l’agence Hill&Knowlton (ou à tout ce qu’il aura lu au café, d’ailleurs…).
Bon, reprenant ici une idée d’un collègue : Carême de commentaires. Que Dieu vous garde !
La chrétienté étant déjà en perte de vitesse grâce à certains prélats qui font l’apologie de l’islam, suivant en cela le pape François, lui même adepte de la théologie de la révolution, de l’accueil sans mesure de ceux qui nous envahissent, la religion catholique risque fort de ne plus exister dans deux générations remplacée par le “laïcisme” ou la dhimitude.
Je n’y comprends rien ! je ne fréquente pas cette paroisse et nous avons un excellent évêque : Mgr NAMIHAS. Donc je ne veux pas porter de jugement mais je prierai un peu plus pour tous ceux qui, non pas notre chance.
Carême : temps de pénitence et un peu plus de prière pour notre monde aussi déboussolé !
Pouvez vous employer soit : le français, soit le latin pour répondre ! Je suis française et je ne comprends pas ni l’allemand, ni l’anglais mais le latin : oui !
Il ne faut pas que vous le compreniez… juste que vous puissiez les apprendre par cœur. En tout cas, le latin utilisé aujourd’hui par l’église n’est pas du tout compliqué ni difficile.
Finalement, l’église n’a pas besoin de se convenir à votre faiblesse.
Je regrette d’habiter loin de Paris. Sinon j’irai d’urgence entendre une messe – si c’en est une – à St Merry.
Un de nos lecteurs parisien pourrait-il y aller et nous faire un rapport sur les éventuelles pitreries liturgiques qui s’y déroulent.
Face a de tel agissement, il n’est pas du tout étonnant de constater la chute des vocations sacerdotales et religieuses, et d’autre part, la diminution de la pratique religieuse, ce phénomène étant bien confirmée depuis le Concile Vatican II, ce dernier n’ayant rien fait pour que cela aille au plus mal.
Avec le pape moderno-progressiste et aux idées trés à gauche, cela ira de pire en pire.
Hum… La chute des vocations date de plus de 50 ans. C’est en 1959 que , pour la première fois, le nombre des ordinations a été inférieur au nombre de décès de prêtres. Doutons que St Merri y soit pour quelque chose.
Il faut se souvenir que Saint-Merri est LA paroisse homosexuelle de Paris.
[modéré]
Ceci explique cela.
Le sacré et le non-sacré ne sont plus séparés? Le P Duigou ne les distingue plus, il plane, c’est de la schizophrénie
ce sont des pratiques habituelles chez les curés villeros ; on ne voit pas ce qui pourrait lui être reproché après la communion accordée aux couples divorcés en Argentine !
Pourquoi a-t-il voulu être prêtre? Drôle de discernement de la part de ses anciens responsables…que c’est fatiguant tout celà. Prions pour hâter le retour de Notre Seigneur.
Ce qui me le rend antipathique, c’est qu’il commence par la vieille formule des lécheurs-lincheurs : “Tout sauf Sarkozy” actualisée en ” n’être pas Macronien” . Cela vous pose un homme.
Je pense que jamais nous ne lirons contre ce prêtre, de la part de l’évêché, de critiques aussi acerbes que celle proférées contre l’Abbé Pagès.
Triste vérité.
S’agit-il de théologie ou de pratique? L’église,juste après le Christ, se cherchait. Le sacerdoce qu’elle a fondé sert l’unité. Il n’est donc pas bon de relativiser son importance. Quant au Père Duigou, il est psychanalyste. Je ne sache pas qu’il ait renié Freud; Or on sait maintenant que Freud est un menteur et n’a jamais guéri personne. Comment faire confiance au Père Duigou? Quant à l’entretien du père Duigou avec le pape, il est trop peu clair selon moi pour que l’on puisse faire de bons commentaires à son sujet.
Voilà un taré, dont je me demande pourquoi il est devenu prêtre. Ses sottises sont délirantes et ne convainque quent que lui-même. A fuir.
Prêtre serviteur de Satan, pur produit du concile Vatican II qui a laissé se développer toutes les hérésies.
Normalement ce prêtre ouvertement anti catholique devrait être excommunié.
Un cerveau brillant par sa capacité de mémoire, de retenir les choses, mais incapable de discernement.
Combien d’hommes sont comme ça : diplômés à de très hauts niveaux mais dépourvus du bon sens le plus élémentaire. C’est d’ailleurs aussi probablement le cas de Bégroglio. Ces deux là peuvent s’entendre.
Comptons sur le courageux et intègre cardinal Sarah qui mérite nos prières de soutien.
Ce prêtre est un quaker.