Dans une tribune publiée dans La Croix, le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine prend la défense du pape contre Mgr Vigano (« Au secours du pape !« ). Cette défense est pour le moins maladroite et je doute qu’elle rende vraiment service au Saint-Père… L’auteur écrit en effet pour commencer :
Pourquoi ce silence ? À mes yeux il a assez duré !
Est-il informé que c’est le pape lui-même qui a plaidé en faveur du silence plutôt que de répondre aux très graves accusations, laissant entendre que ce qui a été écrit est vrai, selon la maxime « qui ne dit mot consent » ?
Puis, adoptant la ligne de défense des afficionados de François, il attaque les pensées cachées de Mgr Vigano, se mêlant ainsi de sonder les reins et les coeurs :
Mgr Viganò, qui, disons-le sans détour, ne supporte pas les réformes qu’il opère, autrement dit, son esprit évangélique
Ensuite le père devient tout à fait ridicule en prenant des formules évangéliques :
En vérité, en vérité, je vous le dis : de nombreux clercs et laïcs bien pensants attendent avec impatience que le pape François plie bagage ; et voilà qu’une occasion rêvée vient de se présenter !
Après avoir condamné la pédophilie (c’est déjà ça), il déclare outrageusement :
Je profite de cette détestable affaire pour signaler que la fixation sur les questions de mœurs au sein de l’Église catholique risque fort de devenir maladive et obsessionnelle !
Les victimes des abus sexuels dénoncés par Mgr Vigano en seront certainement touchées…
Puis vient une défense de l’homosexualité tout à fait scandaleuse :
Quant à la question de l’amitié de similitude (je préfère l’appeler ainsi plutôt qu’homosexualité, terme à mes yeux trop récent pour décrire une particularité vieille comme le monde), que certains hommes d’Église et autres croyants arrêtent de se focaliser sur elle !
Qu’est-ce que cette amitié de similitude ? Un simple penchant à passer sous silence (alors que Benoît XVI demandait de ne pas ordonner les candidats au sacerdoce souffrant de cette tendance déséquilibrée) ? Une acceptation des actes contre-nature ? Le père Michel-Marie est-il conscient que les actes homosexuels sont des péchés qui crient vers le ciel (selon le n°1867 du catéchisme de l’Eglise catholique, que certains veulent sans doute réécrire) ?
Faut-il en conclure que le père Zanotti-Sorkine appartienne à la coterie homosexuelle qui empoisonne l’Eglise ? Est-ce pour cette raison grave qu’il a mis autant de temps à être ordonné prêtre ? Michel-Marie Zanotti-Sorkine entra dans l’Ordre dominicain où il resta quatre ans, poursuivant ses études à l’Institut catholique de Toulouse. Puis, il opta pour l’Ordre franciscain où il demeura également quatre années. Après des passages à Trévise, Padoue et Rome où il acheva ses études à l’université pontificale de l’Angelicum, il fut envoyé en Roumanie comme vice-maître des novices, chargé de la formation d’une cinquantaine de jeunes se préparant à la prêtrise. Enfin, il décida de rejoindre le clergé séculier. En 1999, à l’âge de 40 ans, il fut ordonné prêtre par le cardinal Bernard Panafieu, alors archevêque de Marseille.