Discours de Mgr Georges Pontier à l’adresse des invités à la soirée du 9 Avril aux Bernardins
Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur,
Madame la Ministre auprès du ministre d’État, ministre de l’intérieur,
Madame la Secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, auprès du Premier Ministre
Monseigneur le Nonce Apostolique,
Monsieur le Cardinal,
Monsieur le Vice-président du Conseil d’État,
Mesdames et messieurs les Élus,
Chers amis responsables de culte en France,
Chers confrères,
Mesdames, messieurs, chers amis,
Vous avez répondu positivement à notre invitation et je vous en exprime la reconnaissance des évêques de France, tout particulièrement, à vous, Monsieur le Président de la République. Votre présence nous honore et manifeste les relations anciennes et renouvelées entre l’État et l’Église Catholique. Cette rencontre est inédite et n’a pas nécessairement vocation à être renouvelée annuellement. Nous l’avons proposée dans la période où les catholiques, les chrétiens fêtent la Pâque, la résurrection de Jésus le Christ, la fête la plus importante de l’année, celle qui ouvre un horizon de vie au-delà de la mort à cause de la volonté du Dieu créateur qui aime toutes ses créatures. Nous puisons là une espérance éclairante qui nous amène à une absolue certitude en la dignité de tout être humain créé à l’image de Dieu.
A vrai dire, nous avons tous ici une ambition commune ou une responsabilité partagée : celle de contribuer, chacun selon son statut, à la qualité de la vie commune dans ce pays qui est le nôtre et que nous aimons, la France. Notre pays a apporté sa contribution à l’avancée des idées et à l’avènement de sociétés plurielles. Sa devise « Liberté, Égalité, Fraternité » résonne comme une dynamique sage et porteuse de bonheur, mais aussi comme une tâche toujours à reprendre ou à consolider, tellement la recherche de l’intérêt personnel peut entraver celle du bien commun.
Nous avons voulu que parmi nos invités soient présents certains de nos amis avec lesquels nous cheminons et qui sont marqués par des histoires difficiles et douloureuses. Plusieurs viennent de s’exprimer brièvement mais fortement. Certains pourraient dire que leur histoire est simplement marquée par la vulnérabilité et la faiblesse. D’autres pourraient ajouter que leur vie n’apporte rien ou encore qu’elle n’est que souffrance pour eux-mêmes et leurs proches. Il nous apparaît que regarder en face la fragilité des existences humaines, c’est reconnaître qu’elle n’est pas sans fruits, et que même peut-être elle est à l’origine d’un approfondissement humain, d’un dépassement de soi qui ouvre à du meilleur. La grandeur d’une société se mesure à sa capacité à entourer les plus fragiles de ses membres. Et c’est à cela qu’on peut la qualifier de plus ou moins humaine.
Aujourd’hui la tentation est grande de se servir des progrès scientifiques pour s’assurer une maitrise de l’humain qui éliminerait tout ce qui peut être porteur de fragilités ou d’éventuelles maladies. Le grand débat autour de la révision des lois de bioéthique permet une réflexion commune sur « Quel monde voulons-nous pour demain? » C’est heureux et on ne peut que vous remercier, Monsieur le Président de la République, de l’avoir favorisé. Dans l’encyclique « L’amour dans la vérité », publiée en 2009, le Pape Benoit XVI offrait au numéro 74 un diagnostic tout à fait éclairant que je me permets de vous proposer : « Un domaine primordial et crucial de l’affrontement culturel entre la technique considérée comme un absolu et la responsabilité morale de l’homme est aujourd’hui celui de la bioéthique, où se joue de manière radicale la possibilité même d’un développement humain intégral. Il s’agit d’un domaine particulièrement délicat et décisif, où émerge avec une force dramatique la question fondamentale de savoir si l’homme s’est produit lui-même ou s’il dépend de Dieu. Les découvertes scientifiques en ce domaine et les possibilités d’intervention technique semblent tellement avancées qu’elles imposent de choisir entre deux types de rationalité, celle de la raison ouverte à la transcendance et celle de la raison close dans l’immanence technologique. On se trouve devant un « ou bien, ou bien » décisif. Pourtant la ‘rationalité’ de l’agir technique centré sur lui-même s’avère irrationnelle, parce qu’elle comporte un refus décisif du sens et de la valeur. Ce n’est pas un hasard si la fermeture à la transcendance se heurte à la difficulté de comprendre comment du néant a pu jaillir l’être et comment du hasard est née l’intelligence. Face à ces problèmes dramatiques, la raison et la foi s’aident réciproquement. Ce n’est qu’ensemble qu’elles sauveront l’homme. Attirée par l’agir technique pur, la raison sans la foi est destinée à se perdre dans l’illusion de sa toute-puissance. La foi, sans la raison, risque de devenir étrangère à la vie concrète des personnes ».
Légiférer en ces domaines ne peut se faire sans être assuré des conséquences de nos choix sur les générations futures. En d’autres domaines, on n’hésite pas à appliquer le principe de précaution. Comment pourrait-il en être autrement quand il s’agit de l’avenir des générations futures ?
Vous le savez, l’Église catholique avec bien d’autres considère la famille comme un des piliers de la vie en société. En elle, s’expérimentent l’accueil inconditionnel de chacun, la fidélité, l’intergénérationnel, les transmissions de valeurs et le soutien en toutes circonstances. Les français plébiscitent la famille parmi les réalités qui leur paraissent essentielles. Leur désir est de former une famille unie, porteuse d’amour et d’affection. Faut-il aujourd’hui permettre que la loi prive des enfants de père ? Cette reconnaissance produirait une inégalité entre les enfants, ouvrirait un grand risque de marchandisation du corps et remettrait en cause le critère thérapeutique actuel, garant que ne se forme pas un grand marché de la procréation. Accueillir une situation quand elle existe n’est pas l’organiser. C’est pourquoi nous soutenons activement les politiques en faveur de la famille. Elles sont un investissement sûr pour le bien de tous et celui de notre pays.
Nous avons déjà des lois récentes sur d’autres sujets essentiels pour la société qui n’ont pas eu le temps de porter leurs fruits et voilà que certains souhaiteraient qu’on légifère encore. Est-ce bien raisonnable ?
Nous nous sommes exprimés déjà sur tous ces sujets et le ferons encore, conscients de notre responsabilité dans la vigilance pour la sauvegarde des droits de l’enfant, pour la défense des plus faibles, de l’embryon au nouveau-né, de la personne ayant un handicap au paralysé, du vieillard à celui qui est dépendant en toutes choses. On ne peut laisser personne seul. Ce sont nos relations, nos affections qui nous permettent de vivre. Il y va, sans nul doute, du caractère humain de nos sociétés et de nos vies, de celui de savoir puiser en soi les forces de la fraternité vécue. Nous ne pouvons pas nous satisfaire de la solitude ou de l’abandon de celui qui verrait comme une issue enviable, celle de se donner la mort. La société se doit d’offrir des perspectives de vie, d’amitié, de tendresse, de compassion, de solidarité. Les pensées de mort peuvent-elles subsister lorsque s’expriment l’affection des proches, les soins assidus et l’accompagnement qui lutte contre toute douleur ? Peut-on qualifier de « dernier soin » l’acte de donner la mort ? Il y a des limites et des confusions qu’on ne saurait franchir.
Les États Généraux de la bioéthique permettent d’expérimenter le dialogue au sein d’une société devenue de plus en plus plurielle. Dialoguer suppose que chacun puisse s’exprimer et être écouté et que tous sachent vivre le respect, la tolérance, la compréhension mutuelle. Durant le siècle précédent la société française a su trouver les chemins de l’apaisement. Le principe de la laïcité de l’État a permis à la séparation des Églises et de l’État de trouver la juste manière de vivre ensemble dans le respect légitime des différences. Nous ne voudrions pas que les évolutions plus récentes vécues par notre pays entrainent des peurs qui ne verraient de solutions que dans la laïcisation de la société et non plus seulement de l’Etat. L’avenir se bâtira dans la confiance, le respect, l’amour du pays ou alors il s’enfermera dans des rejets dangereux incapables d’offrir une vie paisible et bénéfique pour tous. Ces contextes nouveaux ne doivent pas conduire à se méfier les uns des autres mais à se connaître mieux. Habités par des convictions diverses, en particulier religieuses, nous devons puiser dans nos traditions pour y retrouver le meilleur de ce qu’elles portent : l’amour du frère, l’hospitalité, la fraternité. C’est ce que d’ailleurs souhaitent le plus grand nombre de nos concitoyens. S’agissant des religions, nous expérimentons au plan national la possibilité de la rencontre dans le respect, l’interpellation et l’action commune. Je veux saisir cette occasion pour redire à nos amis juifs que l’antisémitisme est un fléau qu’il nous faut tous combattre sans merci, comme nous l’avons redit lors de l’odieux assassinat de Mme Mireille Knoll.
Récemment les évêques de la Province ecclésiastique de Marseille ont invité des élus de leurs diocèses à un séjour à Rome pour mieux connaître la manière de travailler du Siège apostolique et pour rencontrer le Pape François. Il s’agissait d’un voyage d’étude en quelque sorte. 310 élus, appartenant à des formations diverses et animés par des convictions religieuses différentes, ont vécu ce temps avec bonheur, intérêt et satisfaction. Nous n’avons pas oublié la visite à l’ambassadeur de notre pays auprès du Saint Siège qui a pu nous livrer la manière dont le dialogue se passe entre celui-ci et notre pays. Des relations sont possibles dans le respect de chacun pourvu qu’on reconnaisse à tous le droit d’exister, de se parler et que l’on respecte les responsabilités de chacun. C’est ensemble que se construit une nation, qu’elle vit, s’enrichit, dépasse les clichés et les peurs entretenues. Dans cette société, certains y ont trouvé leur place il y a longtemps, d’autres peinent à s’intégrer. La présence de croyants musulmans dans notre pays n’est pas nouvelle, mais l’Islam est aujourd’hui l’objet de beaucoup de questions et permettez-moi de le dire aussi de soupçons permanents. Nous voulons favoriser tout ce qui permettra une connaissance et une compréhension mutuelles dans le travail que nos amis musulmans ont à faire pour l’organisation de leur communauté.
Il s’agit pour nous, Eglise catholique, de prendre notre part dans l’avènement d’une société juste, fraternelle et solidaire grâce au dynamisme et à l’engagement de nos fidèles actifs dans la vie de la société. Je veux saluer ici les représentants des associations et services d’Eglise qui ont un rôle si important dans la constitution d’un tissu social ouvert à tous. Nous portons le souci du bien commun. Notre but n’est pas de chercher à satisfaire des intérêts particuliers. Nous sommes habités par le souci des plus défavorisés, des victimes des aléas de la vie, de ceux et celles qui n’ont aucune perspective pour leur avenir. Ces préoccupations, je le sais bien, sont les nôtres à nous tous, responsables de l’Etat, hommes et femmes engagés dans la vie politique, économique, associative, religieuse. Les cris de ceux qui n’ont pas de travail, de logement digne, de santé arrivent jusqu’à nous et ils sont bien nombreux. Les errements d’une jeunesse sans repères et sans projets en entrainent certains dans le choix de la violence, d’autres dans des trafics illusoires et sans avenir ou encore dans le commerce ou la consommation de drogues diverses qui finissent par les détruire. Notre responsabilité est grande à leur égard. Il s’agit d’une cause nationale qui nécessite l’engagement de tous. Il faut oser le reconnaître : le mot ‘égalité’ de notre devise républicaine est loin d’avoir donné toute sa mesure. Des inégalités d’éducation, d’instruction, de revenus, d’accès au travail ou aux services publics se creusent au lieu de se rapprocher. Le sens du bien commun est loin d’être partagé. L’individualisme, la recherche des seuls intérêts personnels et l’attrait d’un enrichissement démesuré y font obstacle. C’est à partir des besoins des plus pauvres que pourra se bâtir une nation fraternelle, juste et solidaire. Notre pays en a les ressources si nous nous laissons toucher par les conditions de vie d’un grand nombre et que nous ayons l’ambition d’y parvenir.
Le Pape François, dans son encyclique « Laudato si » publiée quelques semaines avant la tenue à Paris de la Cop 21 a apporté sa contribution à la réflexion en cours. Il a développé, vous vous souvenez le concept de « maison commune », explicitant que tout est lié et que nous sommes tous liés les uns aux autres. Il invitait à revisiter le concept de « progrès » et le rapport entre le politique et l’économique. Ainsi pouvait-il écrire au numéro 194 « Il ne suffit pas de concilier, en un juste milieu, la protection de la nature et le profit financier, ou la préservation de l’environnement et le progrès. Un développement technologique et économique qui ne laisse pas un monde meilleur et une qualité de vie intégralement supérieure ne peut pas être considéré comme un progrès. D’autre part, la qualité réelle de vie des personnes diminue souvent – à cause de la détérioration de l’environnement, de la mauvaise qualité des produits alimentaires eux-mêmes ou de l’épuisement de certaines ressources- dans un contexte de croissance économique. Dans ce cadre, le discours de la croissance durable devient souvent un moyen de distraction et de justification qui enferme les valeurs du discours écologique dans la logique des finances et de la technocratie ; la responsabilité sociale et environnementale des entreprises se réduit à une série d’actions de marketing et d’image ».
Le Pape nous rappelle que si tout est lié, l’économie est au service de l’homme parce que c’est l’homme qui est au centre de tout. Le nier, notamment dans l’entreprise, est toujours un risque. Dans les débats sur l’objet social de l’entreprise, on ne saurait oublier la place de ceux qui y travaillent et qui sont appelés par ce travail à déployer leur humanité en trouvant un sens à leur travail. La question du sens est au cœur de notre vie sociale : avec d’autres, nous pensons qu’une partie de la réponse se trouve dans le don de soi, dans la gratuité d’une relation, dans un amour partagé, un accueil large.
C’est cette dimension de l’accueil que nous avons à l’esprit lorsque nous évoquons la question des flux migratoires qui marquent et marqueront encore notre temps. Le pape François est intervenu à de nombreuses reprises sur ce sujet, invitant les pays riches à ne pas rester sourds aux appels des plus pauvres, demandant aux communautés d’être généreuses dans l’accueil. Nous mesurons combien ce discours est parfois difficile à entendre et combien peut être forte la tentation du repli. Ensemble nous pourrons faire en sorte que l’accueil de celui qui frappe à notre porte, fasse l’objet d’un consensus dans l’opinion publique et pas uniquement dans le monde associatif. Permettez-moi d’ajouter que le nombre de mineurs, isolés et fragilisés nous touche profondément, nous autres et nous. Ils sont souvent partis avec l’idée de pouvoir aider matériellement leur famille. Et voilà qu’ils se trouvent dans des réalités difficiles ou même hostiles. Souvent même ils sont la proie de passeurs sans âme. L’Europe n’arrive pas à regarder ensemble ce phénomène. Trop de repli sur soi ou de peurs entretenues empêchent l’élaboration de projets solidaires, accueillants et raisonnables. Nous savons que cet objectif nécessite l’engagement de tous, pouvoirs publics, tissus institutionnels, associatifs et aussi individuels. Bien de générosités existent dans notre pays qui ne demandent qu’à s’exercer. De nombreux jeunes adultes sont sensibles à ce drame et sont prêts à vivre des temps d’accueil, de solidarité et de fraternité.
Des drames nombreux se vivent dans le monde. Ils ont été attisés par des déstabilisations violentes et diverses. Ils font beaucoup de victimes civiles et aucun consensus politique des grandes puissances ne permet de trouver les issues politiques seules porteuses d’avenir. Parmi ces conflits nous sommes très sensibles à ceux qui concernent des communautés chrétiennes au Moyen Orient particulièrement. Nous savons qu’elles sont indispensables à la paix, à la rencontre, et au respect de tous. Elles sont très anciennes sur ces territoires et sont contraintes trop souvent à l’exil. Notre pays a une tradition de soutien de ces populations. Il a un rôle majeur à tenir dans la recherche de la paix et de la justice. Nous vous remercions, Monsieur le Président de la République, pour tout ce que vous pourrez faire en ce sens.
Monsieur le Président de la République, Mesdames et Messieurs, la rencontre de ce jour est porteuse de nombreuses significations. J’y vois en particulier celle d’une nation qui n’a pas peur de ses composantes et parmi elles celle de la foi religieuse d’un grand nombre de ses membres ; d’une nation qui associe plutôt qu’elle n’exclut ; d’une nation qui permet aux libertés individuelles de s’exprimer et qui le fait en faisant respecter par tous le souci du bien commun et celui de l’ordre public ; d’une nation qui a suffisamment confiance en elle-même pour assumer sa diversité ; d’une nation encore qui espère en sa jeunesse, lui fait confiance et lui offre les meilleures chances pour sa formation et son avenir ; d’une nation ouverte sur les autres pays et qui sait promouvoir des alliances confiantes. Dans cette vision d’une nation ouverte et apaisée, loin de la violence véhiculée par certains, notamment grâce à l’anonymat des réseaux sociaux, les médias ont un rôle éminent à jouer pour mettre en valeur non seulement la face dramatique mais aussi la face magnifique de notre monde, sans s’arrêter à ce qui pourrait apparaitre comme des simplismes ou des caricatures. Ils sont aujourd’hui une vraie force, un atout pour entretenir un débat fructueux et constructif pour notre pays.
L’Église catholique a une longue tradition de l’accueil. Elle donne à voir le visage d’une communauté aux multiples visages, de toutes origines, liée à tous les continents. Elle accueille ceux que Dieu lui donne sans qu’elle les ait choisis. Notre foi religieuse exige cette ouverture et nous engage dans le service des hommes malgré nos fragilités et malgré nos fautes. Nous aimons ce temps qui est le nôtre et avec tous ceux qui le souhaitent nous nous employons à le rendre plus fraternel et plus juste, sans que jamais ne soit absent de nos préoccupations le sort des pays les plus proches ou les plus lointains.
Je saisis cette occasion, si vous me le permettez, pour lancer un appel : celui de vaincre les peurs qui habitent notre société française et de nous engager avec détermination et confiance dans une meilleure connaissance les uns des autres et dans l’ouverture aux autres de chacune de ses composantes. Et s’il faut désigner un ordre de priorité, je propose de commencer par améliorer le sort des plus fragiles, des plus pauvres, des personnes vulnérables parce que c’est ainsi que se construit et s’approfondit la confiance en la nation. Ne nous replions pas sur nous-mêmes, mais ayons un cœur aussi grand que celui de Dieu qui a un amour particulier pour chacun.
Permettez-moi de terminer en relevant l’exemple récent reçu du Colonel Arnaud BELTRAME auquel la nation a rendu un hommage ému et admiratif. Il nous a montré de quoi est capable l’être humain quand il est habité par l’idéal de défendre son pays et celui de savoir faire face aux situations les plus inattendues qui nécessitent un choix décisif. Donner sa vie et donner la vie sont les plus grandes choses de l’existence.
Je vous remercie pour votre attention.
En vidéo :
Un très grand merci et un très grand Bravo à Mgr Pontier pour ce qu’il a dit au sujet de la famille et de la PMA sans père (sans nommer la chose exactement, mais son propos n’en était pas moins parfaitement clair), que je reproduis ci-après:.
« Les français plébiscitent la famille parmi les réalités qui leur paraissent essentielles. Leur désir est de former une famille unie, porteuse d’amour et d’affection. Faut-il aujourd’hui permettre que la loi prive des enfants de père ? Cette reconnaissance produirait une inégalité entre les enfants, ouvrirait un grand risque de marchandisation du corps et remettrait en cause le critère thérapeutique actuel, garant que ne se forme pas un grand marché de la procréation. Accueillir une situation quand elle existe n’est pas l’organiser »
.
Je craignais, en abordant la lecture du discours, de voir abordée la question de la bioéthique essentiellement sous l’angle de la défense de la vie, certes également essentiel, mais sans que soit guère abordée l’affaire de la PMA sans père. Je le craignais, car dans d’autres discours, j’avais observé ce déséquilibre, et j’avais tenu un propos virulent pour dire que cela était de très grande gravité car défendre un sujet sans défendre l’autre donne à penser a contrario que le thème de la PMA sans père n’est pas jugé si grave.
J’avais été jusqu’à dire que si donc l’Eglise ne mettait pas son poids également sur ce dernier thème, elle prendrait une très grave responsabilité, car le Président Macron étant soucieux de ne pas introduire de trop graves remous dans l’opinion sur le sujet, on pouvait pronostiquer qu’il ne ferait pas ou qu’il ferait la PMA sans père selon qu’il sentirait que l’Eglise, dont il ne peut quand même ignorer l’influence ni, malgré tout, l’expertise en humanité, y attache beaucoup d’importance ou non.
Là le président Pontier manifeste clairement qu’il y attache de l’importance. Si l’Eglise qui est en France continue ainsi, cette injustice et cette folie de la privation de père ne se produira pas.. La bonne direction est prise. Il ne faut pas manquer maintenant d’aller jusqu’au bout ainsi. On peut compter sur Mgr Aupetit, qui va faire cinq conférences dans des paroisses parisiennes sur la bioéthique, pour poursuivre dans la même voie. Le document établi par le diocèse de Paris et diffusé dans les paroisses met d’ailleurs bien en évidence cette gravité de la question de la privation de père.
Beau comme un camion !
Bravo Monseigneur sur ce discours, mais pensez une seule chose, ce président se sert des mots, mais ce ne sont que …..des paroles…..qui ne servent qu’à tromper…..mensonges….. à chaque fois que cet homme ouvre la bouche, comment pouvez vous croire en cela.
Le président veut que les catholiques s’engagent… d’accord !
Versdemain.org
Monsieur le Président,
Nous avons nous, en tant qu’Evêques à diriger au sein de l’Eglise, tous les hommes vers leur destinée éternelle. Croire en Dieu est l’unique chose nécessaire et les conditions matérielles et politiques dont vous avez la responsabilité doivent concourir à cette conquête du bonheur dans l’au-delà auquel tous sont conviés.
La France a un rôle premier dans le monde par sa vocation de « Fille aînée de l’Eglise » que vous pouvez contribuer, Monsieur le président à rendre effective. Personne ne pourra échapper au jugement de Dieu, infiniment bon, mais aussi infiniment juste.
Notre souhait est que vous y réfléchissiez, car quel qu’en soit le prix, la victoire est assurée à ceux qui jusqu’à la fin seront fidèles à Dieu, à ses commandements …..
« Ceux qui croient et seront baptisés seront sauvés; ceux qui ne croiront pas seront condamnés ». Arnaud Beltrame est de la trempe de ceux qui croient EFFECTIVEMENT. Voilà à qui vous avez à faire Monsieur le président. La force est ailleurs que dans les principes républicains et les affirmations trompeuses. « La vérité vous rendra libre » Voilà la nôtre exprimée, et vous êtes invité, Monsieur le président à y contribuer par le pouvoir et l’autorité dont vous êtes investi, qui viennent d’en haut et dont vous aurez, comme nous, à répondre.
Soyez assuré de nos prières et de notre considération pour tout le positif qu’à l’avenir vous serez amené à édifier dans tous les domaines de cette vie ici-bas, ce qui est d’une importance capitale
pour le monde et sa survie actuellement SURTOUT..
APPLAUDISSEMENTS FRENETIQUES ET PROLONGES AVEC RAPPELS.
Le banquier président , habile ou se croyant habile , veut récupérer les catholiques avec un peu de pommade .
La Vérité nous rendra libre …. Ne vous fatiguez pas Mr Macron nous verrons …..Et messieurs les évêques ne servez pas de faire valoir à ce ….président très imbu de lui même et qui commence à sentir le vent du boulet
La J’entends les recommandations que formulent les instances catholiques, les associations catholiques, mais là encore, certains principes énoncés par l’Eglise sont confrontés à des réalités contradictoires et complexes qui traversent les catholiques eux-mêmes ; tous les jours, tous les jours les mêmes associations catholiques et les prêtres accompagnent des familles monoparentales, des familles divorcées, des familles homosexuelles, des familles recourant à l’avortement, à la fécondation in vitro, à la PMA , des familles confrontées à l’état végétatif d’un des leurs, des familles où l’un croit et l’autre non, apportant dans la famille la déchirure des choix spirituels et moraux, et cela je le sais, c’est votre quotidien aussi.
L’Eglise accompagne inlassablement ces situations délicates et tente de concilier ces principes et le réel. C’est pourquoi je ne suis pas en train de dire que l’expérience du réel défait ou invalide les positions adoptées par l’église ; je dis simplement que là aussi il faut trouver la limite car la société est ouverte à tous les possibles, mais la manipulation et la fabrication du vivant ne peuvent s’étendre à l’infini sans remettre en cause l’idée même de l’homme et de la vie.
Ainsi le politique et l’Eglise partagent cette mission de mettre les mains dans la glaise du réel, de se
confronter tous les jours à ce que le temporel a, si j’ose dire, de plus temporel.
Et c’est souvent dur, compliqué, et exigeant et imparfait. Et les solutions ne viennent pas d’elles-mêmes. Elles naissent de l’articulation entre ce réel et une pensée, un système de valeur, une conception du monde. Elles sont bien souvent le choix du moindre mal, toujours précaire et cela aussi est exigeant et difficile.
C’est pourquoi en écoutant l’Eglise sur ces sujets, nous ne haussons pas les épaules. Nous écoutons une voix qui tire sa force du réel et sa clarté d’une pensée où la raison dialogue avec une conception transcendante de l’homme. Nous l’écoutons avec intérêt, avec respect et même nous pouvons faire nôtres nombre de ses points. Mais cette voix de l’Eglise, nous savons au fond vous et moi qu’elle ne peut être injonctive. Parce qu’elle est faite de l’humilité de ceux qui pétrissent le temporel. Elle ne peut dès lors être que questionnante. Et sur tous ces sujets et en particulier sur ces deux sujets que je viens d’évoquer, parce qu’ils se construisent en profondeur dans ces tensions éthiques entre nos principes, parfois nos idéaux et le réel, nous sommes ramenés à l’humilité profonde de notre condition.
Allons « HenriEtienne » allons allons
ne vous fatiguez pas , trêve de dialectique spécieuse entre des « principes », une « pensée » ( sous-entendu figée et a priori ) et un « réel » qu’il faudrait prendre en bloc sans y appliquer son intelligence et la recherche du Vrai et du Bien .
Epargnez nous la non pensée et l’anti-éthique des sable-mouvants de la « complexité » alibi de la confusion …..
Epargnez nous une soi-disant « humilité » , celle ci ne se porte pas à la boutonnière , qui masque mal un cynisme sans fond .
Au fait , vous utilisez la 1ere personne du pluriel , au nom de qui parlez vous ?
Le Christ qui est Vrai , sans détours ni contorsions , s’adresse à chacun en particulier et attend une réponse PERSONNELLE ….. Parlez vous à titre personnel ?
Je redis que le discours de Mgr Pontier sur la PMA sans père est clair et juste, et qu’il est ainsi à saluer, mais alors que la vérité ainsi exprimée est complètement évidente, et impossible à contrer autrement que de manière malhonnête et/ou déraisonnable, Macron n’en cherche pas moins à la contrer dans son discours en réponse, par des SOPHISMES. C’était prévisible. C’est dans la suite que cela va se jouer.
Ou l’Eglise reste jusqu’au bout dans l’affirmation de la vérité, à savoir qu’il n’est pas acceptable de priver délibérément des enfants de père, ou elle arrête de la dire clairement. Dans le premier cas, Macron sera très gêné pour aller jusqu’au bout, car si l’Eglise rappelle cette évidence, il lui sera impossible de dire qu’il fait sa réforme dans un climat à peu près consensuel. Dans le second cas, elle aura déroulé un tapis rouge sous les pas de ce projet indigne, car qui ne dit mot consent, surtout après s’être vu donner par Macron la possibilité d’un débat, avoir commencé de dire la vérité, puis s’être tu, manière d’accepter finalement.
Mais voyons donc la réponse de Macron:
« J’entends les recommandations que formulent les instances catholiques, les associations catholiques, mais là encore, certains principes énoncés par l’Eglise sont confrontés à des réalités contradictoires et complexes qui traversent les catholiques eux-mêmes ; tous les jours, tous les jours les mêmes associations catholiques et les prêtres accompagnent des familles monoparentales, des familles divorcées, des familles homosexuelles, des familles recourant à l’avortement, à la fécondation in vitro, à la PMA , des familles confrontées à l’état végétatif d’un des leurs, des familles où l’un croit et l’autre non, apportant dans la famille la déchirure des choix spirituels et moraux, et cela je le sais, c’est votre quotidien aussi.
L’Eglise accompagne inlassablement ces situations délicates et tente de concilier ces principes et le réel. C’est pourquoi je ne suis pas en train de dire que l’expérience du réel défait ou invalide les positions adoptées par l’église ; je dis simplement que là aussi il faut trouver la limite car la société est ouverte à tous les possibles, mais la manipulation et la fabrication du vivant ne peuvent s’étendre à l’infini sans remettre en cause l’idée même de l’homme et de la vie.
Ainsi le politique et l’Eglise partagent cette mission de mettre les mains dans la glaise du réel, de se
confronter tous les jours à ce que le temporel a, si j’ose dire, de plus temporel.
Et c’est souvent dur, compliqué, et exigeant et imparfait. Et les solutions ne viennent pas d’elles-mêmes. Elles naissent de l’articulation entre ce réel et une pensée, un système de valeur, une conception du monde. Elles sont bien souvent le choix du moindre mal, toujours précaire et cela aussi est exigeant et difficile.
C’est pourquoi en écoutant l’Eglise sur ces sujets, nous ne haussons pas les épaules. Nous écoutons une voix qui tire sa force du réel et sa clarté d’une pensée où la raison dialogue avec une conception transcendante de l’homme. Nous l’écoutons avec intérêt, avec respect et même nous pouvons faire nôtres nombre de ses points. Mais cette voix de l’Eglise, nous savons au fond vous et moi qu’elle ne peut être injonctive. Parce qu’elle est faite de l’humilité de ceux qui pétrissent le temporel. Elle ne peut dès lors être que questionnante. Et sur tous ces sujets et en particulier sur ces deux sujets que je viens d’évoquer, parce qu’ils se construisent en profondeur dans ces tensions éthiques entre nos principes, parfois nos idéaux et le réel, nous sommes ramenés à l’humilité profonde de notre condition ».
Le SOPHISME est partout. Relevons trois points :
-une chose est d’aider les personnes ou les familles qui sont dans des situations difficiles, ce qu’il faut faire en effet, et ce que fait l’Eglise, et l’Etat dans ses actions sociales, autre chose est de créer volontairement de telles situations. Les deux attitudes se contredisent même.
– On nous dit: »Et les solutions ne viennent pas d’elles-mêmes. Elles naissent de l’articulation entre ce réel et une pensée, un système de valeur, une conception du monde. Elles sont bien souvent le choix du moindre mal, toujours précaire et cela aussi est exigeant et difficile. » Mais sur la question de la PMA sans père, les choses sont toutes simples: il suffit de ne pas faire le choix indigne de priver délibérément des enfants de père.
-On nous dit: »Mais cette voix de l’Eglise, nous savons au fond, vous et moi, ’elle ne peut être injonctive. Parce qu’elle est faite de l’humilité de ceux qui pétrissent le temporel. Elle ne peut dès lors être que questionnante. » Ainsi donc, Macron enjoint à Eglise de se tenir dans l’humilité et dans le questionnement autrement dit de se garder de toute certitude mais quelle honte car justement, il y a là une certitude, c’est qu’on ne peut honnêtement priver délibérément un enfant de père sans tomber dans l’indignité.
L’Eglise se laissera-t-elle prendre à ces SOPHISMES qui tendent à une fin indigne? On peut quand même avoir l’espoir que non. Pour l’instant, rendons hommage à la clairvoyance et au courage du discours de Mgr Pontier. Macron sans doute, ne s’y attendait pas, et il a réagi vite, en maintenant, pour l’instant, sa position sous le paravent des sophismes.
Perpignan : une femme de 61 ans condamnée pour avoir agressé des femmes voilées devant l’école
http://www.fdesouche.com/985353-perpignan-condamnee-pour-avoir-agresse-des-femmes-voilees-devant-lecole
Une habitante du quartier Saint-Jacques à Perpignan a été condamnée ce lundi par le tribunal correctionnel de Perpignan pour violences et injures à caractère racial sur des femmes voilées devant l’école de leurs enfants
…/…
Elle a été condamnée à 4 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve, dont l’obligation de soins et l’interdiction d’approcher l’établissement scolaire.
http://www.lindependant.fr
====
Grâce à la nouvelle alliance entre l’Eglise et l’Etat, cette femme peut peut-être espérer avoir un cours de catéchisme de rattrapage, au titre de l’obligation de soins à laquelle elle a été condamnée par le Tribunal correctionnel ? …
On ne sait si cette femme a « discuté » avec des femmes voilées complètement. Il faut avouer que l’on peut quand même faire une réflexion sur la tenue de ces femmes en noir, les messieurs de ces dames ne se gênent pas lorsqu’il s’agit de jeter des injures sur celles qui portent la mini jupe.
En venir à condamner cette femme ainsi, c’est scandaleux.
Voilà comment on fait taire les français : en les condamnant dès qu’ils se rebiffent !
Le jour de ce discours, ce jour de L’ Annonciation (le 09 avril ) pour cette année 2018, l’Eglise célèbre la Fête du grand Mystère de l’ Incarnation.
L’ Eglise a toujours demandé de respecter Mystère et de ne pas inventer
ce que nous sommes incapables de comprendre.
De même, la vie donnée par Dieu à chaque être vivant est un mystère.
Du non respect de cette vie et de son mystère, il ne résulte que des actes
hors respect des Commandements de Dieu, comme l’avortement.
Et de là jaillissent les idées pseudo-scientifiques de fécondation in-vitro,
puis de congélation des embryons surnuméraires, puis de « dons » contre-nature de sperme, congélation, location de ventres… enfants sans père.
Qu’est-ce qui arrêtera cette folie de manipulations diaboliques ?
blablabla migrants….blablabla république… blablabla écologie… blablabla islam.
Merci Monseigneur d’avoir dit l’essentiel de ce que l’Eglise avait à dire à la société française sur les grands sujets du moment devant le Président de la République. On ne pourra plus dire que l’Eglise s’est tue.
Merci Monseigneur d’avoir dit l’essentiel de ce que l’Eglise avait à dire à la société française sur les grands sujets du moment devant le Président de la République. On ne pourra plus dire que l’Eglise s’est tue.