Perepiscopus a évoqué en juillet dernier la transformation en bureaux de l’église Saint-Bernard, désacralisée et actuellement fermée, située dans le 1er arrondissement de Lyon. Cette nouvelle a fait réagir Les Amis du Bon-Pasteur et de Saint-Bernard. Depuis 2003, cette dernière œuvre pour que l’édifice ne soit pas détruit, comme il en était question à une époque. Ces catholiques traditionalistes, proches de la Fraternité Saint Pie X (qui vient d’acquérir une salle désormais transformée en chapelle, à proximité de la gare de Perrache), ont multiplié les courriers à destination de la mairie, demandant que l’église soit à nouveau dédiée au culte. Nicole Hugon, présidente des Amis de Saint-Bernard, précise :
« Nous n’avons pas de lieu de culte dédié. Nous sommes obligés de faire des messes dans des appartements, des salles de billard ou des usines de fabrique de vêtements ».
« Cet édifice a été construit par les Canuts, des gens pauvres. Ils se sont saignés pour cela. A travers ce projet, la mairie méprise la mémoire des plus pauvres pour installer les commerces des plus riches. »
La mairie socialiste de Lyon, propriétaire et affectataire des lieux depuis sa désacralisation, s’abrite derrière le diocèse :
« Nous avons agi en toute transparence, n’interférant pas dans les projets du diocèse ».
« Il n’a jamais été question de dénaturer les lieux mais au contraire de respecter et de revaloriser son patrimoine », « aucun riverain ne s’était opposé à ce projet ».
Du côté du diocèse de Lyon, pas de problème. Amaury Dewavrin, économe diocésain, justifie :
« Il est évident que si un casino avait été construit à la place, cela nous aurait dérangés. Mais ce n’est pas le cas. Il est important que les églises désacralisées deviennent des lieux utiles et publics ».« Par courtoisie, la mairie nous a présenté son projet mais de toute façon, nous ne sommes plus propriétaires des lieux. Nous n’avons donc pas de légitimité à nous opposer à ce projet. Et nous n’y sommes pas hostiles ».
maximilienbernard@perepiscopus.org