Message de Mgr Jacques Habert, évêque de Séez, pour la fête de la Toussaint :
“”Mieux vaut avoir affaire à Dieu qu’à ses saints“. Cette expression populaire indique que le contact direct avec le responsable est toujours préférable au contact avec ses subalternes.
Cette réflexion vaut-elle pour Dieu lui-même ? Oui et non comme diraient les Normands ! Oui : car Dieu dépasse en mieux tout ce que l’on peut imaginer. Non : car les saints ne sont pas ses subalternes.
Ces quelques paroles, un peu légères, nous conduisent à une réflexion sur cette fête de la Toussaint. Elle rime toujours avec les premières vacances scolaires de l’année. Elle est aussi l’occasion de retrouvailles familiales et occasion de penser à nos défunts.
Pourtant la fête de la Toussaint c’est la fête des vivants, de ceux et celles qui ayant voulu vivre pour Dieu et pour leurs amis, sont pour nous aujourd’hui comme des modèles. Non pas des modèles à imiter servilement, mais comme des ainés à suivre et à aimer.
Elles sont en marche et leur marche nous encourage
Le pape François, par exemple, exprime souvent son attachement et sa gratitude envers Saint François d’Assise. Finalement, en regardant vivre les saints, nous comprenons un peu mieux le mystère de Dieu, c’est Lui que nous rencontrons, c’est Lui qui se dévoile à nous.
Dans les difficultés que traverse aujourd’hui notre monde, notre société française ; dans les précarités qui grandissent pour beaucoup de nos compatriotes ; quelle pourrait être l’attitude d’un saint, ou d’une sainte ? Assurément des attitudes de compassion, de solidarité, de proximité. Certainement témoigneraient-ils aussi de leur foi, de leur espérance, de leur confiance en Dieu.
A bien y réfléchir, elles existent autour de nous les personnes qui vivent ainsi. Sans doute elles ne seront jamais reconnues comme saintes au calendrier, mais elles sont en marche, et leur marche nous encourage. Soyons heureux de vivre cette fête de la Toussaint. Elle nous parle d’amour, d’amitié, de paix ; elle n’est pas un rêve, mais le signe de Dieu qui veut avoir affaire avec nous.”
Béni sois DIEU maintenant et toujours,mal grée l’abomination de la vie d’aujourd’hui ,Dieu protège ses enfants.
L’ avant-dernier alinéa du texte de l’évêque où où on lit:” dans les difficultés que traverse aujourd’hui notre monde, notre société française; dans les précarités qui grandissent pour pour beaucoup de nos compatriotes; quelle pourrait être l’attitude d’un saint, d’une sainte? Assurément des attitudes de compassion, de solidarité, de proximité” peut être tenu pour en-deçà de ce que l’on aurait attendu sous l’angle suivant:
D’une certaine manière, le plus grave aujourd’hui, en tout cas le plus scandaleux, ce n’est pas la précarité liée à une situation économique générale que personne ne peut prétendre vraiment pouvoir maitriser, ce sont les décisions que prend notre pouvoir politique, alors que rien, absolument rien n’y oblige, et qui détruisent la famille et vont priver des enfants de père ou de mère!
Un saint aujourd’hui aurait sans doute tout particulièrement dénoncé cela. Et sa compassion aurait pu être d’abord pour les enfants que l’on va faire advenir au monde orphelins de naissance par la PMA !