Le journaliste progressiste Henri Tincq, ancien séminariste qui est resté toujours en conflit avec l’Eglise, est intervenu lors d’un colloque organisé par le diocèse d’Evreux Mgr Nourrichard, évêque depuis 7 ans déjà, a organisé un synode, au cours duquel Henri Tincq est venu interpréter la politique du Pape François, alors même qu’à Rome, les cardinaux sont incapables de dire, aujourd’hui, ce que veut faire le nouveau pape. Ceci pour dire que, comme dans la période post-conciliaire, Henri Tincq fait partie de ces journalistes qui viennent fausser le message de Rome en prenant leurs désirs pour des réalités.
Dans cette conférence, Henri Tincq s’en prend ainsi à toutes les forces vives de l’Eglise, qu’il accuse de vivre dans le passé, en surinterprétant un propos du pape François. Au passage, il encense Mgr Dagens et fustige La Manif Pour Tous. Ce type vit à une autre époque. Il n’a pas encore compris que c’est lui qui vit dans le passé :
“On ne peut ignorer l’existence de ce courant conservateur, marqué par une vision désenchanté et critique du monde et de la modernité. Une modernité qui fait peur, qui insécurise, une modernité où les points de repère chrétiens, touchant à l’éducation, à la valeur du travail, à la vie familiale, à la sexualité ont disparu ou se sont estompés. Ce courant veut opposer à un monde sécularisé une Eglise qui fait bloc, qui se nourrit de ses certitudes, qui proclame de manière explicite son message, qui s’appuie sur sa tradition, sa discipline, son dogme, son magistère romain, sur le retour à des formes anciennes de piété, de rites, de dévotion. On retrouvera dans ce courant les tenants d’un traditionalisme qui a rejeté Vatican II et s’est isolé, mais aussi certains groupes et quelques communautés nouvelles qui incarnent cette volonté de réaffirmation de l’identité catholique, dans la liturgie, dans les habitudes de dévotion, dans les modes d’évangélisation. Le pape François veut rompre avec la mentalité de citadelle assiégée qu’on rencontre parfois, avec la lecture exclusivement critique du monde moderne. Il dit dans son entretien du 19 septembre aux revues jésuites :
« La tentation existe de chercher Dieu dans le passé. Mais le Dieu concret est aujourd’hui. C’est pourquoi les lamentations ne nous aideront jamais à trouver Dieu. Les lamentations qui dénoncent un monde moderne barbare finissent par faire naître à l’intérieur de l’Eglise des désirs d’ordre, entendus comme pure conservation ou réaction de défense ».
Fin de citation. Une Eglise ouverte sur l’avenir donc. Ce pape rompt avec l’intransigeantisme qui traverse l’Eglise depuis le 19ème siècle, qui a perduré au delà du concile Vatican II, et qu’on vient de retrouver – Mgr Dagens s’en est inquiété publiquement dans une tribune de La Croix et il y a un excellent article sur ce sujet dans le dernier numéro de la revue Etudes -, intransigeantisme qu’on vient de retrouver donc dans certaines manifestations extrémistes contre le mariage pour tous. Ecoutons encore le pape François :
« Si le chrétien est légaliste ou cherche la restauration, s’il veut que tout soit clair et sûr, alors il ne trouvera rien. La tradition et la mémoire du passé doivent nous aider à avoir le courage d’ouvrir de nouveaux espaces à Dieu. Celui qui aujourd’hui ne cherche que des solutions disciplinaires, qui tend de manière exagérée à la sûreté doctrinale, qui cherche obstinément à récupérer le passé perdu, celui-là a une vision statique des choses, non évolutive. De cette manière, la foi devient une idéologie».”
oui mais… quand tout “fout le camp” quand les familles sont composées, recomposées, re-recomposées, décomposées, comment ne pas avoir cette réaction d’autodéfense, et vouloir se raccrocher à ce qui nous rassure, et que l’on veut immuable, les 3 blancheurs, l’Eucharistie, la Vierge Marie, le Pape…
À mon sens il faisait davantage référence à Civitas qu’à la Manif Pour Tous.
Après, sur le fond, il n’a pas totalement tort, dans la mesure où Vatican II a permis à l’Eglise de retrouver sa puissance créatrice sur le plan philosophique.
En ce sens, la théologie du corps par Jean Paul II est un véritable bijoux de morale catholique qui n’aurait jamais pu exister dans le cadre rigoureux de la scolastique décadente…
Après, sur le fond, il n’a pas totalement tort, dans la mesure où
il a tort sur le fond ! le fond c’est ce putain de tsunami qui balaie les églises en Europe…le fond c’est le vieillissement des chrétiens plus précisément , le fond est 1% des donateurs ont moins de 40 ans 1% c’est l’Eglise demain !
la mesure elle est dans ce 1% !
l’annonce de l’Evangile va être divisée par 100, voilà l’avenir de l’Eglise !
le fond dit Benoit XVI consiste à rendre à Dieu la place centrale dans nos vies au quotidien.
nous sommes en plein naufrage certains discours me semblent inappropriés
unissons nos forces pour lutter contre ce tsunami qui coule notre Eglise….
La Sainte Famille qui nous est décrite dans les évangiles canoniques , c’est mystère et boule de gomme: il y eut une époque où , alors qu’en grèce , c’était Iphigénie en Autide ou Iphigénie en Tauride et le sacrifice de femmes , en Terre Sainte , il y avait des sacrifices de mâles et vous pouvez toujours vous demander si Joseph alla le chercher en Egypte ou le ramena en Egypte, toujours est-il qu’il fut trouvé dans le temple de Jérusalem .
Mgr Nourrichard est bien connu pour faire partie de la mouvance PROGRESSISTE dans l’Eglise de France. Il n’est pas étonnant qu’il donne la parole à Henri Tencq.
Charles.
C’est cependant en cherchant dans un certain passé lui aussi (la Commune 1871) que l’élu parisien I. Brossat (fauçille/arc en ciel), “blessé” a-t-il dit pas les Manifs pour tous, souhaite transformer la Basilique du Sacré-Coeur de Paris en “espace de solidarité” (salle de shoot? ballet…?), et en ignorant un autre passé (Martyre de Saint Denis…; mais Mr. Brossat est normalien comme Mgr Dagens).
Il(s) appelle(nt) cela “Avenir”.
Le “devoir de mémoire”, c’est une vieille histoire…
Et pourquoi tout le monde n’aurait pas sa place? Je n’ai pas envie de danser à la messe, ça dérange? Je veux m’agenouiller à la Consecration parce que mon cœur et ma raison le demandent, ça dérange? Je veux recevoir Mon Dieu sur la langue sans qu’Il soit passé par des mains non consacrées, ça dérange? Je veux pouvoir Le prier dans le silence et le respect. Si c’est ça le passé….
Hélène
je remarque la majuscule (Le prier..) ce souci de la forme révèle le fond, la Foi.
j’aimerais retrouver cette majuscule sur les feuilles à la messe.
Ce qu’il faut saisir profondément, c’est que le monde extérieur à l’Eglise , est un univers nécessairement évolutif et changeant, dont le moteur essentiel se trouve les passions, intérêts, ou fantasmes humains fondés sur quelques vérités, ou plus souvent d’erreurs grossières et dangereuses.
En cela l’Eglise catholique fonctionne selon des principes résolument différents, et c’est bien ce qui la caractérise et confirme sa permanence et sa puissance. La source même de cette immense force se situe dans la prédication de notre Seigneur Jésus Christ, correctement interprétée par le magistère authentique, ou se situe la presque totalité des principes essentiels , auxquels nous devons adhérer , et cela sans risque d’erreur .
La pierre d’angle de notre Eglise, et donc le christ, dont la résurrection et son ascension en présence des apôtres, le confirme, pleinement en sa qualité de personne divine à part entière
Mis à part la définition tardive mais solennel de certains dogmes non encore asses confirmés dans les premiers siècle, ( immaculé conception et assomption de la la vierge ) notre Seigneur et les pères de l’Eglise , ont précisé pratiquement définitivement , l’ensemble des points de doctrine à croire et les modes de comportement purement chrétiens.
Nous pouvons nous attendre dans l’avenir à certains développements théologiques, par exemple dans le domaine de l’eschatologie ( doctrine des fins dernières )
mais notre Seigneur s’appuyant sur son Eglise, a exprimé sa charité envers l’humanité, en produisant un enseignement fondamental , destiné à tout les chrétiens, dans le lequel aucune place n’est donnée à l’approximation !
Ce journaliste réalise un contre sens en critiquant la lutte des catholiques contre le mariage pédéraste, et condamnant leur conservatisme. En réalité les braves chrétiens de France descendant dans la rue, ne font que prendre la défense de la doctrine originelle de notre Seigneur Jésus Christ lui même au sujet de l’union et de la famille naturelle; principe divin dans lequel aucun “changement ne peut intervenir ” si ce n’est par la volonté tronquée d’individus dévoyés !
S”agissant des méthodes liturgiques, l’attachement des catholiques au rite antique tridentin de St Pie V, s’explique par le fait qu’en vertu de l’expansion de la doctrine conciliaire, on a pu contemplé presque partout des cérémonies, donnant lieu à des démonstrations et des mises en scène extravagantes voire même scandaleuses, absolument incompatible avec l’extraordinaire gravité et dignité que doit recouvrer l’accomplissement du culte divin.
Au combien de fois , n’ai je pas assisté à des messes, ou si le sacrement était valide, en revanche l’atmosphère spirituelle le mode de déroulement mondain et même vulgaire, constituait immanquablement un affront intolérable envers notre Seigneur présent dans l’eucharistie ! En ce sens je partage sincèrement le grand sentiment de malaise que des catholiques pieux , ont nécessairement éprouvé , en étant obligés d’assister à des célébrations “modernes” ou l’immense gravité du renouvellement du sacrifice du christ , était affreusement gommé et méprisé , au profit d’une organisation festive désordonnée et mondaine !
Je tenais ici à mettre en évidence pourquoi la Sainte Eglise , ne peut foncièrement s’accorder avec les tendances présentes d’un monde ou règne évidemment les pires corruptions,
est bien ce qui la caractérise et confirme sa permanence et sa puissance
euphémisme, doux euphémisme gaudet
1% des donateurs au denier du culte ont moins de 40 ans
(diocèse deSaintes)
la permanence et la puissance de l’Eglise de demain repose sur ce 1%
Le – 1% des donateurs au denier du culte –
Ne vaut-il pas mieux 1% qui sont de réel fidèles que 10% ou plus qui ne donne pour faire comme je ne sais trop quoi ou qui ? (j’en ai connu)
Là où je vais aux offices, il y a bien plus de fidèles que 1% qui doivent donner lorsque je vois le nombre de familles avec de jeunes enfants, et même très jeunes. (je doute fort que ses familles ne donnent pas)
Maurice
je ne comprends pas ta remarque:
“Ne vaut-il pas mieux 1% qui sont de réel fidèles que 10% ou plus qui ne donne pour faire comme je ne sais trop quoi ou qui ? (j’en ai connu)”
Il y a manipulation dans cette remarque en effet , j’évoque 1% pour les- de 40 ans autrement dit il s’agit de l’importance de la déchristianisation derrière ce chiffre . Il n’est pas question de la “qualité ” des chrétiens car ce concept est tout à fait idiot !
“Là où je vais aux offices, il y a bien plus de fidèles que 1% qui doivent donner”
cela n’est pas fait vérifiable ,c’est un jugement de valeur qui n’a pas sa place dans une discussion sérieuse!
“lorsque je vois le nombre de familles avec de jeunes enfants, et même très jeunes. (je doute fort que ses familles ne donnent pas)”
encore “le moi, je vois” toujours le jugement de valeur sans intérêt.
Les faits sont derrière le nombre d’enfants inscrits au KT toujours en diminution.
“êtes – vous donc sans intelligence ?” dit le Christ
le jugement de valeur n’utilise pas l’intelligence mais le narcissisme.
Lorsque les ennemis de l’Eglise comme Tincq en viennent à citer les propos du Pape François pour étayer leurs attaques contre l’Eglise de Pierre, il faut se rendre à l’évidence: les propos du Pape actuel manquent de clarté ou de sérieux!
A vouloir se distinguer, on finit par sortir des responsabilités
qui incombent à la fonction et à marquer contre son camp!
Bayard @
S’agissant du pape François, je reconnais partager votre incertitude et votre désarroi.
Et mon étonnement s’aggrave quand je vois ce pape critiquer les chrétiens jugés trop conservateurs parce qu’ils désirent camper sur des certitudes et des sécurités doctrinales.
Ce pontife me laisserait à penser qu’il n’existe plus de fondements solides et non négociables dans le domaine de la foi et de la morale, et que le summum de la vie chrétienne consisterait à suivre nos profonds élans du cœur, en abandonnant volontairement l’ensemble de nos sécurités morales et religieuses.
Autrement dit il nous est demandé de nous lancer , sans parachute , dans l’inconnu d’un saut dans l’atmosphère, sans même nous soucier de l’arrivée au sol!
Bien au contraire nous avons tous besoin , comme vous le dites si bien, de clareté et de certitude dans tous les domaines de notre religion, sans lesquelles nous ne pouvons bâtir une vie spirituelle valable.
Mais également ce pape , tend à prononcer des propos, assez inquiétant pour les catholiques traditionnels attachés au rite tridentin de St Pie V. C’est à dire que dés maintenant nous pouvons, à mon sens, ( mais j’attends qu’on me démontre le contraire , et j’en serai heureux ) nous attendre à une limitation sévère de la liberté des chrétiens traditionnel , dans le domaine sensible de la liturgie!
Je prie sincèrement pour que l’avenir me donne tord, et souhaite profondément pouvoir me tromper ! en attendant je suis comme vous , dans une situation d’expectative, qui n’est pas normale canoniquement en Eglise !
Oui, c’est le petit jeu très français, pervers et stérile, où sont dénoncés comme “idéologues”, celles et ceux qui osent ne pas penser comme vous. Les opinions d’H.Tincq sont en France encore très répandues , chez les évêques, dans le clergé, les laïcs d’église, les médias , les “mouvements”, etc…. bref, “ceux qui ont le pouvoir en église ” et qui bien sûr ne se veulent que “serviteurs” , elles s’accaparent Vatican II…. dans l’attente de Vatican III, en voulant en faire un concile de rupture, alors qu’il n’est qu’un concile de vivante tradition, et d’actualisation nécéssaire de l’église .
Cette idéologie s’épuise lentement, mais elle reste dominante dans les sphères des pouvoirs de l’église de France, un grand obstacle à une vraie compréhension de Vatican II, comme à l’évangélisation, c’est toute une “technostructure” de l’église de France qui s’accroche à son pouvoir, s’auto recrute, se nourrit de ses illusions, et bloque tout vrai renouvellement….. en lien et à l’image des vieux écolo-socialistes qui gérent l’immobilisme et le lente décomposition de la société française.
Il en fut sans doute toujours ainsi…rien de nouveau dans les accusations de M.Tincq qui n’ a aucun argument sérieux sinon de se draper dans l’idéologie du “progrès”, c’est à dire la fuite en avant, sans voir que le temps qui passe ne joue pas en sa faveur, et qu’il n’est représentatif que de la vielle génération “mai 68” qui heureusement s’estompe n’ayant été en tous domaines que stérilité du mensonge et de l’imposture. Et nous….. accueillons dans le discernement et la prière , les vrais signes des temps !.
Flagey
l’immobilisme et le lente décomposition de la société française.
le tsunami balaie les églises………….. en Europe
la crétinisation ne doit être passée sous silence car la déchristianisation n’est qu’un volet de ce phénomène.
Le chrétien ne peut se complaire dans le consumérisme, un mode de vie lié à la consommation ne permet pas de rendre à Dieu la place centrale dans nos vies au quotidien.
Mais non, Henri Tincq n’ invente rien; c’est bien la perspective du pape François qu’il livre….
Je comprends votre inquiétude de réaliser que vous allez être complètement largués….Il faut s’ en plaindre à Mgr Fellay et surtout, si j’ ai bien compris, à la camarilla qui l’ entourait quand il était encore temps de trouver un accord avec le gentil Benoit XVI….Clairement , François le Jésuite n’est pas du même avis….
Merci de m’ avoir lu car mon opinion sera interdite de publication par la Censure…
M.Meessen
Le seul problème, c’est qu’il est fort possible (je ne dis pas probable) qu’il ait raison au sujet de ce Pape…
Une chose est d’explorer dans un effort permanent auquel toutes les générations sont conviées, le trésor de la foi constitué 1/ par la Tradition (qui remonte à la prédication même du Christ, de ses apôtres et de la transmission orale qui a suivi) 2/ par l’Ecriture, qui ne fut connue et ne fut explorée que plus tard .
Ecriture qui – pour les Tradi – vient donc logiquement en second, alors que les “Progressistes” auraient voulu en faire la source unique de la prédication de l’Eglise et de la Foi. Pour des raisons que je ne me donne même pas la peine de préciser : dix neuf siècles d’enseignement du Magistère, passé par profites et pertes. Voir l’ouvrage de Roberto de Mattéi, que j’ai lu crayon à la main, très explicite à ce sujet.
C’est cette exploration permanente qui justifie l’apparition de nouveaux dogmes, potentiellement et intrinsèquement contenus dès le départ dans le dépôt de la foi, mais que l’intelligence blessée de l’homme ne pouvait découvrir qu’avec le temps.
Ni fantaisie, ni air du temps, ni modes passagères, ni opinion publique n’interviennent dans cette question. Tout au plus peut-on leur accorder le rôle de causes secondes en éclairant le Magistère sur l’opportunité de préciser des points de doctrine au moment précis où ils deviennent indispensables au travail de l’Esprit sur les générations.
Je m’étonne que personne ne se soucie de faire un parallèle avec la science : toutes les conquêtes scientifiques, et surtout mathématiques, sont-elles provisoires, changeantes et susceptibles de se modifier, sur le fond, avec les circonstances ?
Pour reprendre les termes de M. Henri Tincq que penserait-on d’un physicien qui écrirait : ” Si le mathématicien est légaliste ou cherche la restauration, s’il veut que tout soit clair et sûr, alors il ne trouvera rien. La tradition [scientifique] et la mémoire du passé doivent nous aider à avoir le courage d’ouvrir de nouveaux espaces à la connaissance. Celui qui aujourd’hui ne cherche que des solutions disciplinaires [ex 2+2 = 4 ou la formule de l’eau est H2O], qui tend de manière exagérée à la sûreté doctrinale, qui cherche obstinément à récupérer le passé perdu, celui-là a une vision statique des choses, non évolutive. De cette manière, l’arithmétique et la physique deviennent des idéologies» !
Je n’ignore pas que les maths et la physique ont elles aussi progressé dans le temps, mais elles n’ont pu le faire qu’en s'”appuyant sur le trésor de leurs acquisitions passées, et je ne sache pas que la table de multiplication, le théorème de Thalès ou celui de Pythagore soient contestés dans leur domaine d’application du fait de l’apparition du théorème de Gödel, des géométries non euclidiennes ou de la physique des particules. Non ?
Rassurez-moi SVP. j’ai sept petits enfants (pour le moment) et je ne voudrais pas qu’ils fussent pervertis par l’apprentissage de disciplines devenus caduques….
De même dans l’apprentissage de notre langue maternelle – évolutive elle aussi comme tout ce qui est vivant – doit-on renoncer à apprendre quoi que ce soit et à utiliser les mots suivant notre bon vouloir et nos passions idéologiques sous prétexte qu’un de ces intellectuels fêlés si nombreux en notre époque (Roland Barthes en l’occurrence…à ne pas confondre avec le joueur de tennis) a dénoncé du haut de sa chaire au Collège de France (pauvre François 1er) “le fascisme de la langue” ?
Tout autre chose est la question de la façon dont le message doit être transmis aux hommes en des époques données; dont il doit être inculturé, pour employer le mot exact.
On n’apprend plus le français, les maths, l’histoire et la géographie comme on les apprenait autrefois. Et je parle pas du cathéchisme dont nos responsables catholiques, au plus haut niveau, ont privé nos enfants depuis cinquante ans….s’étonnant ensuite de voir leurs églises se vider….avant d’être démolies ou vendues du faire de leur désertion totale (environ 250 en France actuellement).
C’est cet effort d’inculturation pour la société contemporaine, d’adaptation aux moeurs du temps qu’a voulu – officiellement – entreprendre Vatican II qui s’est déclaré lui-même “Concile Pastoral” et non “dogmatique”. Caractère confirmé tant par Jean XXIII que par Paul VI qui en furent les deux grands instigateurs.
Or, il est évident que le Concile a dérapé car dès le départ, une minorité très active ayant préparé son action de très loin, sous couvert d’ouverture ou d’actualisation a réussi à gauchir certaines définitions ou positions largement établies par le Magistère constant de l’Eglise, de telle sorte qu’on peut les interpréter en des sens différents et contradictoires.
Ceci pour répondre très très succinctement à l’intervention de “Flagey” et de “Michel Maessen”.
C’est là l’origine de la rupture entre la Fraternité saint Pie X et le “gentil” Benoît XVI :
– les premiers demandant à ce qu’un examen critique approfondi fût entrepris concernant les définitions schématiques et les conséquences qui en étaient découlées, notamment en matière de liberté religieuse, d’oecuménisme et du rapport Eglise/Etats. Définitions qui leur paraissent contredire l’enseignement constant du Magistère : celui de Pie IX, de Léon XIII et Pie X, XI et XII entre autres.
– Benoît XVI voulant, lui, baser le contenu de la discussion avec la Fraternité, non sur le fond, mais sur la forme et sur la meilleure façon de mieux faire comprendre et accepter le Concile par nos contemporains.
Dialogue de personnes pleines de bonne volonté sans doute, mais dialogues forcément de sourds puisque chacun visait un but différent en partant d’une position différente.
Pour le Pape le Concile n’est pas à remettre en question, son enseignement se situe dans la tradition constante de l’Eglise, il faut seulement mieux faire comprendre et dissiper les soupçons.
Pour la Fraternité le Concile s’était dangereusement écarté de l’enseignement permanent du Magistère et il fallait en corriger les erreurs et ambigüités pour que le fleuve romain rentre dans son lit et retrouve son cours normal.
La lecture du père Claude Barthe (encore un…décidément) et celle de Roberto de Mattéi – entre autres auteurs vivants – s’avère indispensable avant d’aborder ces questions où nous risquons d’émettre des opinions purement affectives et sans grande portée pratique pour améliorer le cours de notre temps et la défense de notre foi catholique
LSM
je parle pas du cathéchisme dont nos responsables catholiques, au plus haut niveau, ont privé nos enfants depuis cinquante ans….s’étonnant ensuite de voir leurs églises se vider….avant d’être démolies ou vendues du faire de leur …
ce n’est pas une conséquence d’un mauvais catéchisme…cela coïncide avec l’apparition de la TV, une lobotomie nous dit Desmurget ,docteur en neurosciences en s’appuyant sur des centaines d’études…
c’est une addiction psychologique mais ce qui est le plus grave c’est un combat perdu d’avance dit-il voir sa vidéo sur le net ou acheter son livre.
les derniers chrétiens sont en majorité des vieux qui n’avaient pas la TV durant leur jeunesse. un chiffre 1% des donateurs au denier ont moins de 40 ans .(diocèse de Saintes)
la qualité du caté est une erreur d’analyse que je n’arrive pas à accepter ,c’est un jugement de valeur qui s’appuie sur des courants d’air
Merci aux commentateurs précédents
. Je vous suis et vous approuve contre M. Tinck
et ce pape que je ne peux absolument pas suivre vu
ce qu’il laisse entrevoir…Pour moi il est très clair
que c’est l’anti-pape prophétisé à Fatima…
(voit le blog “Viens Seigneur Jésus “)
Je suggère que, dorénavant, le sieur Nourrichard fasse monter régulièrement M.Tincq et, pourquoi pas, des francs maçons à l’ambon pour y distiller leurs sermons en angsoc!…
Bonjour à tous,
1. L’idéologue, c’est à la fois celui qui censure les questions qui le dérangent, et celui qui impose la vision qui l’arrange, non seulement contre les positions opposées à la sienne, mais aussi contre au moins une partie de la réalité elle-même.
2. Le camp du progrès a UN argument en sa faveur : “je suis tourné vers l’avenir, donc j’ai raison, vous êtes tourné vers le passé, donc vous avez tort” ; comme c’est facile, comme c’est commode : le catholicisme accommodant est accommodant avec presque tout et avec presque tous, sauf avec ceux qu’il juge intégristes ou intransigeants, et auxquels il réserve tout son intégrisme inversé et toute son intransigeance.
3. Or, d’une part, le christianisme n’est pas la religion du progrès, mais est la religion du salut ; d’autre part, nous ne sommes pas chrétiens pour faire faire des progrès au christianisme, mais pour laisser le Christ nous faire progresser, avant tout vers le Père, et non avant tout vers “l’avenir” ; enfin, parce que le temps a fait son oeuvre, il est aujourd’hui possible de dire que ce progressisme là est l’antichambre d’une régression, d’une restauration, réactivation ou réinstauration : celle des années 1950 à 1980, et plus précisément des années 1960 et 1970, à moins que certains veuillent renouer avec une atmosphère d’auto-démolition de l’Eglise catholique.
4. Il est encore un peu trop temps pour dire si le “franciscanisme” est un mythe ou une réalité, et ce n’est peut-être pas nécessairement par esprit de soumission à la vision du cardinal MARTINI que le Pape s’exprime comme il le fait : son univers culturel n’est pas le nôtre, et il n’est pas non plus celui de ses deux prestigieux prédécesseurs.
5. On a l’impression que tout un courant, progressiste, donc, entend exercer un “droit de préemption”, doctrinale et pastorale, en ce début de pontificat ; il appartient et il incombe aux catholiques, et au pape François lui-même, de ne pas se laisser faire, au contact d’interprétations orientées, partisanes, spécieuses ou tendancieuses.
6. Il devient urgent de dire que si l’Eglise catholique en est là où elle en est, notamment en France, ce n’est pas parce que les évêques ont mis la barre “trop haut”, mais parce qu’ils l’ont placée “trop bas”, en matière de catéchèse, de prédication, de liturgie, de pastorale : ils n’ont pas rendu l’Evangile inaccessible, ils l’ont rendu inoffensif, ce qui n’est pas la même chose.
7. Rendre l’Evangile offensif, ce n’est pas le rendre agresseur ou subversif, séducteur ou attractif, c’est le restituer dans toute sa cohérence et dans toute sa consistance, remplie d’exigences et d’objections, et non d’indulgences ni d’adhésion, par rapport à ce qu’il faut bien appeler, hier comme aujourd’hui, “l’esprit du monde”.
8. Et rendre le christianisme offensif, c’est le rendre offensif avant tout “pour la gloire de Dieu et le salut du monde”, et non avant tout pour le “bonheur” de l’homme et le “progrès” dans le monde, si vous voyez ce que je veux dire.
Bonne journée et bon courage à tous.
A Z
Les politiquement corrects allaient interroger Jésus de nuit(Nicodème) ;”comme ils m’ont persécuté ils vous persécuteront”; et on a eu au cours des 3 siècles suivants: les Saints Lin, Clément, Martin I, Evariste, Pie I, Anicet, Victor I, Zéphyrin, Calixte I, Pontien, Sixte II, Etienne I, Urbain I, Soter, Jean I, Félix I, Corneille, Anaclet, Caius, Lucius I, Fabien Marcel I, Télesphore, tous Papes et Martyrs inadaptés à leur époque: leurs noms sont restés , celui de leurs bourreaux sont inconnus ( je les cite dans le désordre mais ils sont maintenant réunis): qu’ils interviennent pour l’Eglise là ou ils se trouvent
AZ
j’ai lu avec un grand plaisir le dédut de ce texte mais la fin 6-7-8 qui parle de christianisme offensif est très discutable.
-6/” notamment en France,” c’est une affirmation gratuite; la déchristianisation provient de la crétinisation qui sévit en Europe.
Les évêques sont aussi “bons” que par le passé et le père Zanotti s’égare en dénigrant l’engagement des prêtres.
A la charnière de cette évolution regrettable comment ne pas voir l’apparition de la TV? Les heures passés à ne pas réfléchir , Desmurget parle de lobotomie. Son livre devrait faire référence pour les chrétiens qui se veulent offensifs.
-7/ “c’est le restituer dans toute sa cohérence” c’est l’idée de l’encyclique “foi et raison”, je ne comprends pas “rendre l’Evangile offensif”, utiliser la raison, c’est normal et banal, une nécessité pour mettre en évidence la cohérence…
la cohérence…j’ai demandé à un séminariste , à une responsable caté…”que veut dire Bethléem? ” pas de réponse et pourtant c’est la ville du pain ,la ville de David , quelle cohérence !!!
-8/ ” rendre le christianisme offensif “ne correspond pas à l’orientation donnée par Benoit XVI “il faut rendre à Dieu la place centrale dans nos vies au quotidien” ce qui signifie qu’un chrétien ne peut pas être un consommateur en recherche de loisirs et du moindre effort…
attention Dieu (et son évangile) veut le bonheur de l’homme.
Merci mille fois à AZ d’avoir si clairement et précisément défini les enjeux véritables de “l’être catholique” : la tension vers le Père et non l’effort vers le “Progrès”, idole du monde moderne.
Il lui sera beaucoup pardonné pour nous avoir si bien éclairés…
LSM
critiquer le saint Père je ne le VEUX pas ! après tout, il nous secoue… mais le Christ lui-même n’a t Il pas critiqué durement les Pharisiens qui pourtant étaient de bons juifs convaincus d’observer la Loi intégralement… les mêmes qui finiront par Le tuer ! ne soyons pas hypocrites, voyons nos défauts, ne condamnons pas trop vite le Pape François et croyons en la parole de Jésus qui assure sa protection à l’Eglise et l’assistance de l’Esprit au souverain Pontife. nous avons été gâtés avec Benoît XVI, acceptons d’être bousculés avec son successeur.
mais d’autre part je suis troublée par le comportement des prêtres de ma paroisse : seraient -ils trop nombreux ? notre paroisse compte 7 clochers et 3 prêtres (un curé et 2 qui en retraite ils ont passé l’âge !) et dimanche dernier une seule messe concélébrée…
Quelque part j’ai pu noter des formes de communication très particulière du Vatican actuel (et je ne suis pas sûr, qu’elle aient été retenues… je m’excuse par avance, si l’actualité comme l’on dit offre du grain à moudre) et des espérances médiatiques qui avaient pu s’exprimer sans vergogne lors de l’élection du Pape François; un peu comme dans une primaire où même les adversaires viennent voter…
Le Point ce jour fait état du petit enfant qui “a volé la vedette au Pape” (ça rappelle l’orchestration ridicule d’une fillette volant la vedette à un Président); nous avons vu ces images sidérantes d’un enfant très mal élevé s’invitant lui aussi, et feignant de dérober une croix, etc… et finissant sur le fauteuil du Pape! assis à sa place! (déjà..)
Personne ne peut croire à la spontanéité du geste… à la naîveté des services de sécurité.
Il n’est pas non plus utile je crois de se demander si l’enfant est rescapé de Lampedusa ou des studios d’Hollywood… tant le montage médiatique, le coup du Pub est grotesque (“téléphoné”… façon John-John à l’enterrement Kennedy ou d’un “Dimanche” de feu J. Martin…). Les “Médias” n’avait pas encore réussi à avoir leur Pape africain, voici un scénario du futur avec un enfant qui promet…
(le Point passant ce “détail” sous silence, n’a pas non plus jugé bon d’offrir une ouverture à des “commentaires”…)
Une société civilisée, vraiment ? Il y a les criminels en gants blancs et les autres
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