Vendredi 4 octobre au soir, l’archevêque de Paris et le ministre de l’Intérieur étaient invités au collège des Bernardins pour débattre de la laïcité, et de la place pour les chrétiens dans le débat public. Le débat n’a pas vraiment eu lieu. En lieu et place s’est déroulé un dialogue consensuel, censé réconcilier les catholiques avec la gauche politique. De là à penser qu’il y avait là une tentative de récupération politique, comme d’autres tentent de faire de la récupération politique du mouvement au profit de l’UMP, il n’y a qu’un pas.
350 personnes ont écouté ce “débat” sans saveur, sans affrontement. Selon le cardinal André Vingt-Trois, la laïcité est un moyen d’assurer l’ordre public, alors qu’il s’agit essentiellement de la distinction entre le temporel et le spirituel, c’est-à-dire du droit des catholiques, non clercs, à gérer le temporel, sans se laisser dicter leur conduite par des clercs outrepassant leur mission.
Le ministre de l’Intérieur conçoit la laïcité comme une liberté de conscience, la liberté de croire ou de ne pas croire, ce qui n’a vraiment rien à voir. L’un comme l’’autre s’accordent pour estimer que la laïcité ne signifie pas la disparition des religions de l’espace public. C’est pourtant ce que prône le Parti Socialiste, en éjectant du CCNE les membres qui ne pensent pas comme lui, ou en accueillant indignement le cardinal Vingt-Trois à l’assemblée pour “débattre” de la loi Taubira. Débat qui s’est transformé en réquisitoire abject contre l’Eglise.
Le cardinal Vingt-Trois a néanmoins mentionné l’ouvrage laïciste de Vincent Peillon, sur Ferdinand Buisson (« Une religion pour la République : La foi laïque de Ferdinand Buisson »), indiquant que cette conception de la laïcité en faisait une sorte de religion.
Aucun des deux n’a mentionné le nombre hallucinant d’atteintes à des lieux chrétiens, atteintes qui laissent le gouvernement de marbre. Ils n’ont pas évoqué non plus la complicité du gouvernement français dans le massacre des chrétiens au Moyen-Orient.
Enfin, c’est la salle qui a interpellé les deux débatteurs sur le problème de l’islam. Pour Manuel Valls, il n’y a pas de problème, juste une question de temps…
Un débat qui n’a apporté rien de plus !!
Le cardinal Vingt- trois est un courtisan .
C’est peut-être un homme fatigué, dépassé par l’évènement. Il faut de toute evidence un homme muscle, en face d’une brute. On pourrait, par exemple, faire monter un peu plus le Père Zanotti au créneau…
Hallucinant! Ni Mgr Vingt-Trois ni aucun des 350 auditeurs n’ont interpellé Manuel Gaz sur la contradiction flagrante qu’il y a à afficher une laïcité soi-disant respectueuse des convictions et de la liberté de conscience (sic le propos même de Valls dans son exposé) de chacun, et le traitement, policier d’abord, judiciaire ensuite, auquel sont soumis les opposants à l’adoption d’enfants par des couples de même sexe introduite par la loi Taubira. On rêve! Et que dire du principe même de l’acceptation d’un tel débat aux Bernardins quand la protection des enfants qui leur est due par l’Eglise est piétinée! Y en a marre.
Mettons-nous à 15 ou 20, raisonnables et honnêtes,dès lors horrifiés par cette situation d’abandon des plus faibles par les autorités de l’Eglise, pour rencontrer nos évêques et leur faire percevoir notre incompréhension de laïcs face à cette dérive et notre attente d’un changement.
Ils confondent Laïcité avec Cristianophobie:J’ai pu, dernièrement, apercevoir dans un kiosque
à journaux la première page de ce torchon de
Charlie Hebdo. Devant le silence assourdissant
des “Observatoires divers et variés de la
Christianophobie”, force m’est de constater que
nous sommes arrivés à un grand degré d’indifférence.
Les chrétiens de France, attaqués de toutes parts,
sont-ils incapables de se défendre ?
Nous avons touché le fond et nos instances
religieuses baissent les bras, aujourd’hui les
catholiques français se trouvent dans l’impasse.
Juifs et Musulmans se défendent bien mieux que
nous et si nous chrétiens nous laissons, en toute impunité, des voyous assassiner notre foi, c’est que, peut-être, nous le voulons bien.
Merci de bien vouloir faire passer ce message et de diffuser la couverture (cf. n°1111 du 02 octobre 2013 et http://www.charliehebdo.fr/sommaire.html) du torchon en question.
Le cardinal 23, n’est pas vraiment de droite mais pas vraiment de gauche et surtout homme religieux et politique il ménage la chèvre et le choux….Avec tout l’onctuosité ecclésiastique il fait semblant d’être une présence permanente ….C’est un hypocrite
Jacq44
Ceci est bien vrai . Quelle tristesse de voir , de constater que personne , aucun ministre et encore moins le Président des Français , sans bien sur oublier les médias à sa solde , n’ont parlé des chrétiens irakiens, egyptiens , syriens , pakistaniens, hindous ,algériens ou en Afrique noire . Tout lemonde se tait ! A t on honte d’en parler ou bien joue t on le jeu des mondialistes ou des islamistes ?
Lacrymogène…..
“La laïcité est… essentiellement la distinction entre le temporel et le spirituel, c’est-à-dire du droit des catholiques, non clercs, à gérer le temporel sans se laisser dicter leur conduite par des clercs outrepassant leur mission3”. Ô que belle est cette définition ! Merci pour des articles d’une telle qualité.
cf mon commentaire suite à l’article sur Hollande recevant Pontier… Ce n’est pas en confondant la diplomatie avec la fausseté et la civilité avec l’onctuosité que tous ces Messieurs de l’Eglise en France se feront entendre par plus faux-culs encore. Il arrive des moments où ce qui doit être dit avec des mots vrais, même crus, le soit, comme il arrivera un moment, si on ne le fait ou ne le dit pas, où il faudra alors passer à autre chose qui sera dommageable et pour les uns et pour les autres…
Les catholiques les vrais pas les grenouilles de bénitiers patentées et auto-proclamées avec l’assentiment de trop de curés et d’épiscopes, en ont marre et de plus en plus marre de voir la couardise de leurs prétendus chefs, les âneries débitées à longueur de journées par ces mêmes personnages style “le dialogue avec les musulmans est nourrissant” pendant qu’ils rejettent les tradis ou les musulmans qui se convertissent. Seigneur , quand nous donnerez-vous des évêques qui soient des pasteurs, des chefs et de véritables successeurs des apôtres, titre que certains ont usurpé tant ils sont loin du travail de nos pères de l’Eglise?
Manuel la valse, avec son regard sévère. Je n’ai jamais pu observer le moindre sourire de sa part. Que faut-il attendre de cet homme ?
Je pense que notre émérite saint Père savait qu’en nommant Monseigneur Vingt Trois : archevêque puis cardinal, celui-ci ne ferait pas de “flamme” Catholique” en son Diocèse…..
Donc ne dérangerait personne et surtout pas les nombreux maçons et anti catholiques que comptes la politiques et les affaires dans notre beaux pays….
Tranquillité bien éphémère s’il sans faut pour l’église en France…….
M Valls appartient à un gouvernement qui ignore les chrétiens persécutés à l’extérieur , et qui verrait bien le christianisme disparaître de France; la discussion ne pouvait qu’être que polie, édulcorée
Il faut savoir – je le constate régulièrement – qu’en France, sous le terme de laïcité, se cache en réalité le laïcisme. Le pape Jean-Paul II a parfaitement défini la laïcité, le 11 octobre 1988 au Parlement de Strasbourg et, en avril 1990, à Prague. Le laïcisme est tout autre chose : c’est une idéologie, une attitude et un courant rationaliste, qui s’oppose à la religion, à toutes les religions, même si sa sible de prédiliction est l’Égllise catholique. Contrairement à la laïcité, le laïcisme est dogmatique, intransigeant et agressif. On doit toujours avoir cela à l’esprit.
Manque la combativité éclairée de beaucoup de nos grands saints dont nos MGR devraient s’inspirer. Mais c’est dangereux. Il faut du courage pour risquer sa vie et sa réputation.