Mgr Thierry Brac de la Perrière, évêque de Nevers, entame une visite pastorale de deux semaines entre Saint-Amand-en-Puisaye, Cosne et Pouilly. Il répond au jdc :
Vous êtes évêque de Nevers depuis deux ans. Depuis quand ces visites dans le département ont-elles commencé ?
Il y a un an et demi. Comme le berger qui visite les communautés chrétiennes, je fais le tour des groupements de paroisses. Le groupement du Val de Loire est le dernier sur les six existants. Ce sont de grands territoires, avec peu de prêtres. Dans le Val de Loire, la communauté eudiste a été appelée pour aider les prêtres du diocèse. Je viens leur apporter mon soutien.
Mais vos visites vont bien au-delà des gens d’église ou même des équipes d’animation pastorale !
Ma visite touche tous les Nivernais. Elle est économique, sociale et politique. L’église n’est pas fermée sur elle-même. Les chrétiens prennent toute leur place dans la société. Ils sont bien présents dans les associations, qui n’ont d’ailleurs pas forcément d’objet chrétien.
Les habitants d’ici ne sont pas tous chrétiens, encore moins engagés.
Je vais voir tout le monde. Bien sûr, tous ceux qui participent à la vie de l’Eglise, mais aussi la vie économique et sociale, les chefs d’entreprise et les élus. Il est intéressant d’avoir un dialogue avec les élus, sur leurs préoccupations, ce qui donne lieu à des échanges libres. Ils n’ont rien à prouver. C’est une rencontre à partir de leur engagement, leurs soucis de maires, leur motivation et, souvent, le regard qu’ils portent sur la charge qui les occupe. Sans comparaison à faire avec ceux qui sont engagés dans l’église.
Votre emploi du temps durant ces deux semaines est pour le moins impressionnant.
Je me suis fié aux gens du coin et ce qu’ils souhaitent me montrer. Je suis content de voir de grandes entreprises comme la centrale de Belleville, ou des petites, auxquelles nous devons faire attention. Je veux soutenir tout ce que les gens mettent en ‘uvre. Et ça me permet aussi de mieux parler aux Nivernais, en tenant compte de leurs préoccupations.
En dehors des visites d’entreprises et aux balades qu’on vous a concoctées, vous accordez beaucoup de temps aux rencontres.
D’abord, je vais loger chez les prêtres, pour une immersion dans ce qui fait leur quotidien. Mais ma visite doit avoir un impact sur l’encouragement que je souhaite apporter à tous ceux qui font des choses sur le plan local et une certaine visibilité de la vie de l’église. Je veux montrer que je ne suis pas retranché et suis accessible.
Lors de vos nombreux déplacements dans le Val de Loire, les gens auront certainement à coeur de vous rencontrer. Comment allez-vous les accueillir ?
Je les écouterai. Ils auront naturellement envie de me dire qu’il n’y a pas assez de messes dans leur village et qu’il est difficile d’y assister dans un autre. Ce qui rejoint les propos des maires qui donnent énergie et moyens pour l’entretien des églises, qui ne sont pas assez occupées. Je souhaite pourtant que les églises ne soient pas qu’objets du patrimoine ou vestiges du passé. Je souhaite qu’elles vivent, qu’elles soient ouvertes et lieux de prière. J’encourage d’ailleurs les communautés chrétiennes à les habiter pour y prier.
Sur quoi votre périple va-t-il déboucher ?
Sur une lettre pastorale à l’attention de tous les Nivernais, qui reprendra les thèmes importants et l’esprit dans lequel je veux travailler. Donner une direction, un élan.”
Pour faire revivre ces églises, il faut commencer par changer tooutes ces méthodes de catéchèse. Il n’y a plus de catéchisme questions-réponses, donc plus de bonne explication de l’Evangile. Depuis deux générations, les enfants ne viennent plus à la messe le dimanche qui suit leur profession de foi. Le problème est là : plus de vocations, plus de notion de péché, plus de confessions ou de moins en moins CHEZ NOUS;
Annoncer l’évangile dans les entreprises, oui, mais le dialogue n’a pas sa place. Ils ont d’abord à écouter LIBREMENT bien sûr, mais là, on est beaucoup moins populaire. “Allez-vous en sur les places et sur les parvis…” Le chanter, c’est bien, mais le faire à la manière des apôtres est beaucoup mieux.
L’ennemi nous a fait (subtilement ) nommer cela, du prosélytisme… et on a avaler ce dragée au poivre… J’en passe. Sainte Thérèse et saint François Xavier patrons des missions, PRIEZ POUR NOUS.
Ce que fait l’évêque de Nevers est très bien. Mais comment lui dire qu’il faut absolument faire, partout en France, un vrai catéchisme, et non pas de vagues parcours…Avec des catéchistes qui connaissent, eux ou elles aussi le catéchisme… car on ne peut enseigner que ce que l’on connaît. Si on recommence à enseigner le catéchisme, on aura de nouveau des vocations…
Pourquoi toujours chercher à critiquer (même ce qui ne l’est pas) au lieu de voir le positif dans la démarche d’un évêque ?