(Prov. XXIII, 26)
XVIIIe dimanche après la Pentecôte.
L’Évangile que nous entendons au dix-huitième dimanche après la Pentecôte (Matth. IX, 1-8) nous fait en quelque sorte assister à la guérison du paralytique de Capharnaüm.
Notre-Seigneur Jésus-Christ commence par lui dire : « Confiance, mon fils ! Tes péchés te sont remis ».
Et comme les scribes sont scandalisés de ce qu’Il puisse dire une telle chose – puisque seul Dieu peut pardonner les péchés – , Jésus leur pose cette question : « Quel est le plus facile ? de dire : tes péchés te sont remis ; ou de dire : lève-toi et marche ? Mais afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de remettre les péchés… – alors dit-il au paralytique – lève-toi, prends ta civière et va dans ta maison ! »
Ce qui importe dans cet épisode est donc de bien comprendre que la puissance du Seigneur Jésus est tout à la fois de pardon et de guérison. On peut dire que Notre-Seigneur démontre en actes que la guérison et le pardon ne doivent pas être séparés.
La première parole de Jésus n’est pas : « Sois guéri », mais : « Tes péchés te sont remis ».
Dans la « Chaîne d’or » (Catena aurea), Saint Thomas d’Aquin a choisi ce commentaire de Saint Jérôme : « Ici, il nous est donné à comprendre que presque toutes les maladies sont le résultat des péchés, et c’est probablement pour que la santé arrive après la disparition des causes de la maladie qu’Il lui remet d’abord ses péchés ».
Voilà pourquoi, dans nos maux physiques, avant même d’implorer le soulagement corporel, nous devons supplier pour notre purification intérieure, pour le pardon de nos fautes.
L’Aquinate cite ensuite cette phrase de Saint Jérôme : «… le miracle sur le corps fut une image de celui opéré dans l’âme, et c’est ce qui est exprimé ainsi : « Afin cependant que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de remettre les péchés ».
Puis Jésus ordonne au paralytique guéri de porter lui-même sa civière pour rentrer à la maison : « Afin, dit encore la Chaîne d’or, que ce qui avait été la preuve de sa maladie servît de témoignage à sa guérison » (Joan. episcop.).
Après avoir lu les commentaires des Pères de l’Eglise, j’ai demandé à Frère Maximilien-Marie d’illustrer lui aussi ce thème de la guérison physique associée à la guérison intérieure ; je vous laisse donc maintenant à votre tour avec la petite bande dessinée qu’il m’a donnée…
Lully.
Prière à Jésus médecin de l’âme et du corps, composée par Bossuet :
Sauveur Jésus, Vous êtes le libérateur que je cherche. Vrai médecin charitable, qui, sans être appelé de personne, avez voulu descendre du ciel en la terre, et avez entrepris un si grand voyage pour venir visiter Vos malades ; je me mets entre Vos mains.
Faites-moi prendre aujourd’hui une bonne résolution d’avoir toute ma confiance en Vous seul, d’implorer Votre secours avec zèle, de souffrir patiemment vos remèdes.
Si Vous ne me guérissez, ô Sauveur, ma santé est désespérée : Sana me, Domine, et sanabor – Guérissez-moi, Seigneur, et je serai guéri (Jérem. XVIII, 14).
Tous les autres, à qui je m’adresse, ne font que couvrir le mal pour un temps ; Vous seul en coupez la racine, Vous seul me donnez une guérison éternelle.
Vous êtes ma salut et ma vie, Vous êtes ma consolation et ma gloire, Vous êtes mon espérance en ce monde, et Vous serez ma couronne en l’autre.
Ainsi soit-il !
Toutes les autres BD publiées sur ce blogue > www