Le quotidien espagnol La Razon témoigne d’un avortement qui s’est déroulé il y a quelques jours à la clinique Dator de Madrid : hors délais, hors normes, hors la loi. Sans que rien ni personne parmi les responsables ne s’y oppose ni même pose de questions. Plainte a été déposée par l’association « Manos Limpias » dont des bénévoles, de permanence devant la clinique, ont essayé en vain de dissuader la jeune femme. Is ont du moins pu échanger quelques mots avec elle et avec un couple d’amis venus l’accompagner et avec l’accord de ceux-ci les ont enregistrés.
La jeune femme enceinte en était à 5 mois de grossesse : « Il bouge déjà », ont expliqué ses amis. Depuis la loi de délais votée sous le gouvernement Zapatero, l’avortement est dépénalisé jusqu’à 14 semaines sans aucune justification, en tant que droit de la femme. Jusqu’à 22 semaines, il ne peut être pratiqué qu’en certaines circonstances délimitées par la loi : risque pour la santé de la mère. Au-delà, il faut apporter la preuve que le fœtus (l’enfant, donc) est atteint d’une malformation.
Dans ce cas la jeune mère était enceinte de 20 semaines et il n’y avait aucun problème de santé, ni pour elle, ni pour le bébé. Le collectif Manos Limpias note dans son communiqué qu’« on en déduit clairement qu’il allait se pratiquer un avortement illégal et illicite », motivé uniquement par la situation économique de la famille. Comme l’ont expliqué les deux amis de l’intéressée aux permanents pro-vie, « Elle a dit à son mari qu’avec deux filles déjà, c’est la crise qui t’obligé à faire ça ».
Aux conditions légales s’ajoute dans le cadre de la Communauté de Madrid une réglementation locale qui oblige au respect d’un délai de trois jours pour que la candidate à l’avortement puisse réfléchir à sa décision. Mais selon Manos Limpias, l’opération a été réalisée dans la foulée de la demande : selon l’enregistrement, la femme « est entrée à 22 heures le 23 mai et elle a subi l’avortement le lendemain à 14 heures ».
Dans sa plainte, l’association ajoute qu’il n’y eu « aucune enquête psychiatrique ou psychologique, ni d’information donnée par écrit sur les aides qui existent en cas de renonciation ». Il s’est produit « un enrichissement illicite de la clinique, puisque la Communauté de Madrid finance les avortements légaux à hauteur de 1 200 euros, et que l’avortement dans ce cas était illégal et illicite ».
La Razon souligne que le cas n’est pas isolé : ce n’est pas la première fois que le quotidien rapporte des faits de cette nature.
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