La réforme de la réforme suit son cours. Je dirais même qu’elle avance ! A partir du 22 novembre, sera publiée une nouvelle traduction officielle de la Bible pour la liturgie francophone. Dans cette nouvelle traduction se trouve notamment une révision de la traduction du Pater, dont la très controversée sixième demande ne sera plus « Et ne nous soumets pas à la tentation » mais « Et ne nous laisse pas entrer en tentation ».
Les évêques français ont eu en leurs mains un volumineux document de travail, dont Monseigneur Hervé Giraud, évêque de Soissons, Laon et Saint-Quentin, avait fait un résumé publié sur le site de son diocèse en juin 2011.
L’histoire de la traduction erratique de cette formule est à retranscrire.
Le 29 décembre 1965, le président la Conférence des Evêques de France, Mgr Maurice Feltin, archevêque de Paris, annonce l’adoption d’une nouvelle traduction. Le 4 janvier 1966, dans un communiqué commun avec les représentants des chrétiens orthodoxes et réformés, cette nouvelle traduction est annoncée comme étant commune aux trois confessions chrétiennes. Cette nouvelle traduction se rapproche beaucoup de la version utilisée jusqu’alors par les réformés et implique une modification importante de la sixième demande qui était formulée ainsi : « ne nous laisse pas succomber à la tentation ».
En 1969, l’abbé Jean Carmignac publie sa thèse « Recherches sur le Notre Père », qui reste une référence majeure. Lors qu’il tente de s’opposer à certains points de la traduction du nouveau lectionnaire français, son analyse de la sixième demande du Pater sera la première à faire suspecter un caractère blasphématoire dans la traduction œcuménique de 1966. Les évêques français, plutôt que de céder à l’idée de l’abbé Carmignac, car cette idée a été reprise par le mouvement traditionaliste; se sont appuyés sur le travail de l’exégète Jean Delorme , qui cherchait un consensus, pour réconcilier tout le monde. « Ne nous laisse pas entrer en tentation. » n’est ni impératif (« ne nous introduis pas ») ni permissif («ne permets pas… »). Et cette formule laisse entière la possibilité de l’interprétation traditionnelle : « ne nous laissez pas succomber à la tentation. ».
La version grecque (kai mi issénènguis imas is pirasmone, alla rhissai imas apo tou ponirou) a été traduite littéralement : Et ne nos inducas in tentationem. Inducas, comme issénènguis, cela veut dire conduire dans, faire entrer : Ne nous fais pas entrer dans la tentation. De ce point de vue, Ne nous soumets pas à la tentation est donc une traduction correcte. Et pourtant cette traduction est théologiquement mauvaise, car Dieu n’est pas tentateur, seul le démon peut nous faire entrer dans la tentation. Pour le coup on a ici un hébraïsme. Les hébraïsants expliquent que le verbe grec traduit un verbe araméen à la forme causative. Or le causatif peut avoir un sens factitif fort, faire, faire faire, et un sens permissif, laisser faire, permettre de faire. Ce qui est le cas ici, comme en plusieurs endroits de la Septante. Par exemple dans le psaume 140 qui dit littéralement, de façon très proche de la demande du Pater : N’incline pas mon cœur vers les paroles mauvaises. Le sens est : Ne laisse pas mon cœur s’incliner vers les paroles mauvaises. Du moins si l’on tient à traduire pirasmone par tentation. En fait ce mot veut dire d’abord épreuve. Le psaume 25 dit à Dieu : Tenta me, ce qui ne se traduit pas par « Tente-moi », bien sûr, mais par « Mets-moi à l’épreuve ». Sans m’y laisser succomber…
Je trouve que cette énième traduction ou mise à jour est mieux que :
Et ne nous soumets pas à la tentation
car Dieu ne nous soumet pas à la tentation mais il peut si on lui demande de ne pas nous laisser entrer en tentation
j’acquiesce car avant nous disions ne nous laisse pas succomber à la tentation ..juste retour
C’est vrai que cela aurait été trop simple, sans doute d’utiliser la vieille traduction “Et ne nous laissez pas succomber à la tentation”, en mettant pour les modernistes le tutoiement auquel ils sont tant attachés oubliant le vous de politesse, sous entendu en latin dans le vocatif “Domine”, que l’on n’employait pas pour son copain de taverne, même si le latin n’a pas de forme vouvoiement stricto sensu, le langage de respect passait malgré tout avec d’autres moyens de langage.
Néanmoins et pour la nouvelle version annulant l’ancienne nouvelle version, l’on peut effectivement admettre que la demande “de ne pas entrer ” est une demande plus forte que celle de “ne pas succomber” car avec le verbe succomber l’on peut penser que l’on a commencer déjà à être dans la tentation. Cependant l’ancienne traduction avec le verbe “succomber” donnait peut-être l’idée forte du libre arbitre, car nous commencions à être dans la tentation (et notre humanité imparfaite et celui qui se veut le Prince de la terre font que la tentation est bien existante) et le Seigneur nous aidait à résister afin de ne pas poursuivre notre descente!
Si c’est une très bonne chose que la version “ne nous soumets à la tentation” soit enfin reconnue comme ‘blasphématoire” et n’aurait jamais du exister; le fait d’en arriver à une troisième traduction au lieu de tout simplement revenir à celle de la tradition, quitte à y mettre le tutoiement, ne va pas aider à la non confusion…
Enfin, c’est sans doute nécessaire pour certains ne perdent pas la face…
exactement, il eut ete plus simple de revenir a l’ancienne formule, et nos eveques auraient perdu moins de temps, donc eussent gagner du temps pour se consacrer a leurs dioceses….
ce refus de retour a la formule ancienne… traduit-il un brin d’orgueil qui refuse de reconnaitre ses erreurs ???
L’ Epitre de Saint Jacques était pourtant claire depuis …la nuit des temps !
“Que nul ne dise c’est Dieu qui me tente, car Dieu ne peut être tenté par le mal et lui-même ne tente personne. ,
Pour méditer, le livre de Job :
Il arriva un jour que, les fils de Dieu étant venus se présenter devant Yahweh, Satan vint aussi au milieu d’eux.
7 Et Yahweh dit à Satan: «D’où viens-tu?» Satan répondit à Yahweh et dit: «De parcourir le monde et de m’y promener.»
8 Yahweh dit à Satan: «As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n’y a pas d’homme comme lui sur la terre, intègre, droit, craignant Dieu et éloigné du mal.»
9 Satan répondit à Yahweh: «Est-ce gratuitement que Job craint Dieu?
10 Ne l’as-tu pas entouré comme une clôture, lui, sa maison et tout ce qui lui appartient? Tu as béni l’oeuvre de ses mains, et ses troupeaux couvrent le pays.
11 Mais étends la main, touche à tout ce qui lui appartient, et on verra s’il ne te maudit pas en face!»
12 Yahweh dit à Satan: «Voici, tout ce qui lui appartient est en ton pouvoir; seulement ne porte pas la main sur lui.» Et Satan se retira de devant la face de Yahweh.
Il faut noter l’ambiguïté du mot soumettre qui peut tout autant signifier proposer (par exemple soumettre un problème à quelqu’un) que rendre dépendant, esclave (par exemple soumettre un pays à un autre).
C’est pourquoi, si on considère soumettre dans son premier sens, et tentation au sens épreuve, la traduction actuelle est très fine et très juste : on demande à Dieu de nous éviter des épreuves.
Mais effectivement une telle finesse s’articule mal avec un usage “vulgaire” de l’expression.
La toute nouvelle traduction va dans le même sens que l’interprétation précédente, avec une forte nuance par rapport à la forme ancienne où le croyant se situe déjà dans l’épreuve en quelque sorte.
Finalement, c’est le problème de toute traduction : il y a nécessairement une part d’interprétation. Mais c’est également une richesse, et ces différentes justes interprétations, plutôt que de nous diviser, devraient nous conduire à approfondir notre compréhension de la Prière du Seigneur.
@eljojo : Sauf que “soumettre à …” et “soumettre un …” sont deux choses totalement différentes en sémantique. Dans le Notre Père il est question de nous “soumettre à …”
J’espère qu’il y a plein d’autres bonnes nouvelles comme celle-là à venir et que l’Eglise va revenir dans une posture un peu plus acceptable si elle ne veut pas disparaître sous les 1% de pratiquants d’ici 10 ans en Europe.
Le texte de Mgr Hervé GIRAUD affirmet que la thèse de Carmignac “sera la première à faire suspecter un caractère blasphématoire dans la traduction œcuménique de 1966. Les évêques français, plutôt que de céder à l’idée de l’abbé Carmignac, car cette idée a été reprise par le mouvement traditionaliste” dit deux choses affligeantes : (1) beaucoup ont potesté immédiatement car cela agresse le “sensus fidelium” ; j’ai pour ma part été affligé de voir les orthodoxes et les proestants avaler cette “traduction” sans broncher ; je veux dire q’il n’y a pas eu que le savant Carmignac (2) Les évêques français n’ont pas supporté d’être critiqués par les traditionnalistes et donc n’ont rien fait : cela s’appelle faire acception des personnes et manifester un esprir partisan déplorable.
On se demande comment, aussi, a fait Rome à l’époque pour valider tout ça. Quand Rome n’est pas un recours, on est mal.
On apprécie ici la théologie du dimanche : “car Dieu n’est pas tentateur, seul Satan peut nous faire entrer dans la tentation
“.
“Il y a bien de la différence entre tenter et induire en erreur. Dieu tente, mais il n’induit pas en erreur. Tenter est procurer les occasions qui, n’imposant pas de nécessité, si on aime pas Dieu, on fera une certaine chose. Induire en erreur est mettre l’homme dans la nécessité de conclure et suivre une fausseté
” Blaise Pascal, Pensées, fragment 689
Dans la même veine : Tentat enim vos Deus utrum diligatis eum” Deuteronome 13,3 ( Car le Seigneur Dieu vous tente, etc…)
Bravo aux théologiens du dimanche… Il est vrai que Pascal est beaucoup moins érudit que vous !
Blasphème ? Le blasphème est avant tout une affaire de coeur et d’intention. Qui a eu la moindre intention blasphématoire, dans le passé de la traduction ? En revanche, décréter que ce qui jusqu’alors avait eu force de vérité est à jeter aux orties est très perturbant pour le catholique moyen, et décrédibilise l’ensemble. C’est ainsi que l’église s’est aliéné de très nombreux fidèles,déboussolés au sens propre.
bonne nouvelle
Encore une énième traduction, alors que la version latine est la seule qui enlève toute ambiguité…
Haa oecuménisme quand tu nous tiens!!!………
Oui c’est vrai, et le Pater je l’ai toujours continué à le réciter ainsi. Amen.
“Et ne nous laisse pas entrer en tentation” est presque aussi ambigu que l’autre formule, car nous y entrons nous les jours en tentation, mais l’essentiel c’est de ne pas y succomber, donc la formule de l’ancien Pater était la meilleure, et la traduction en breton : “N’hol lezit ket da gouezhañ en temptadur”, conserve cette formule.
A quand la révision de Vatican ll et le renouveau du vousoiement dans les prière ,avec l’arrêt de se mélange du soie disent œcuménisme . Et la sainte EUCHARISTIE au centre du cœur des ‘Églises. être CATHOLIQUE.
@ Emmanuel
Sauf que pour les gens qui ne comprennent pas le latin (ie la majorité de nos concitoyens), il faut bien une traduction.
Quant à l’oecumenisme, je vous recommande la prière sacerdotale du Christ en Jean 17. Le travail pour l’unité des chrétiens est un impératif posé par le Christ lui-même, pour tous les chrétiens. Et au passage, ce travail pour l’unité passe sans doute par la reconnaissance du fait que nous catholiques avons parfois eu des attitudes contraire au Message que nous sommes sensés porter au monde.
Merci Kemper!
Pour comprendre les deux dernières demandes du Notre Père , il faut passer par le Mystère du Mal auquel est attaché Satan. Satan, celui qui veut séparer l’homme de Dieu par l’épreuve de la souffrance absurde.
Dans la sixième Demande, Jésus qui connait la faiblesse des hommes, prie pour que cela leur soit épargné . À l’heure de l’Agonie il prie aussi et dit à ses disciples : ” Priez pour ne pas entrer en tentation “( Mc 14, 38 ) .
Lui qui a toute sa vie combattu Satan sous toutes ses formes, subira par sa Passion toutes ses atteintes , non pour nous les épargner, car ce n’est pas ainsi que ça marche mais pour nous montrer comment, ne pas en mourir à Dieu.
J’ai toujours utilisé la traduction que m’en avait apprise mon brave curé de la paroisse Saint Paul-Sainte Rita de Belcourt à Alger : ” et ne nous laissez pas succomber à la tentation” et je ne m’en suis jamais mal porté.
De même que je récite toujours le Confiteor ou le Credo suivant les anciennes formules et que je m’efforce de n’assister qu’aux Messes dignes de ce nom.
Puisse Dieu ne pas m’en tenir rigueur à l’heure où je paraîtrai devant Lui. J’ai déjà tant d’autres espiègleries à me faire pardonner…..hélas.
Laissons donc les “traducteurs” et “tripatouilleurs de textes” s’abîmer dans leurs querelles de mots alors que le feu est à la maison et poursuivons notre chemin en toute confiance avec des auteurs sûrs.
La querelle sur le sexe des anges qui passionnait le monde religieux de Constantinople avant qu’il ne disparût dans les flammes allumées par Méhémet II et par son armée de violeurs et d’égorgeurs, n’a pas fait avancer d’un pas la cause du Christ.
Oublions donc l’accessoire dérisoire et concentrons nous sur l’essentiel : le salut de notre Patrie terrestre et celui de nos enfants
LSM
LSM
Ouf!
J”espère que nos savants traducteurs n’oublieront pas de corriger également le ridicule”aussi” dans “Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons [ ]à ceuxqui nous ont offensés”. Je note d’ailleurs que bien des fidèles omettent spontanément ce mot dans la récitation du “Notre Père” lors des offices.
Cela veut-il dire que la formulation du Notre Père va changer durant la messe ? Ou est-ce juste dans la bible ?
En pratique, le recours à la Traduction liturgique de la Bible dans la liturgie quotidienne ne se fera pas du jour au lendemain. Bien au contraire, elle devrait selon toute vraisemblance se faire de manière progressive et par étapes. La première d’entre elle pourrait être la publication, en 2014 ou 2015,
(lu sur Famille Chretienne_ referene de l’article sur une reponse a part)
Le Père Carmignac a été terriblement persécuté à cause de ses protestations.RIP Lire: A l’écoute du Notre Père un résumé de ses travaux.Deo gratias.
Dans l’ouvrage “Le Notre Père. Une lecture spirituelle” (A. Michel, 2012), son auteur, Jean-Yves Leloup, explique, p. 153, que le mot grec “peirasmon”, traduit généralement par “tentation”, signifie littéralement “épreuve”.
Il intitule d’ailleurs son chapitre : “Ne nous laisse pas emporter par l’épreuve
Ce n’est pas compliqué pour nous car notre groupe de prière avait déjà corrigé en ce sens. Car Dieu ne soumet pas à la tentation et cela était choquant. De plus, nous avons adopté le vouvoiement par respect envers Dieu notre Père du Ciel. Pourquoi vouvoyer la Sainte Vierge Marie et tutoyer Notre-Seigneur ? Cela n’avait pour nous aucun sens. Merci de faire des progrès en ce sens. Que Dieu vous bénisse.
Suite (j’ai fait une fausse manœuvre).
Il intitule d’ailleurs son chapitre : « Ne nous laisse pas emporter par l’épreuve” qui est bien meilleure, à mon humble avis, que cette énième version « Et ne nous laisse pas entrer en tentation », trop hermétique et censée plaire aux autres religions chrétiennes.
Je ne vois d’ailleurs pas pourquoi il faut changer la précédente version « Et ne nous soumets pas à la tentation » que tout le monde a apprise.
Ah ces admirateurs de Vatican II ! Il faut vouloir toujours être moderne.
et si tout simplement on le disait en latin ? et que ces Messieurs les Evêques arrêtent de vouloir tout changer :
1) DIEU ne peut pas nous tenter puisqu’IL ne connaît pas le péché, seul satan le fait, donc c’est blasphématoire
2) le vouvoiement pour DIEU, doit être la première chose à faire car cela m’étonnerait beaucoup que ceux qui se permettent de tutoyer DIEU tutoient toutmou 1er,
Pour ma part je dis toujours le Notre Père soit en latin ou bien la version qui datent d’avant le concile.
Traduire et retraduire et reretraduire… l’Église semble à court d’actions intelligentes. La version la plus connue, sûrement la plus ancienne issue de latin et connue par delà les continents était, est et sera la seule valable. Une langue véhiculaire et universelle, non vernaculaire et donc exempte de toute interprétation. Dans les missels d’avant 1962 dits Jean XXIII, une traduction française était proposée simplement à titre informatif; C’ÉTAIT LA BONNE SOLUTION.
Finalement c’est compliqué d’être simple!
Et ne nous laissez pas succomber à la tentation….ça gênait qui cette formulation qui rend bien compte du latin, qui respecte la théologie, qui est conforme à tout ce qu’on veut?
Quelle tristesse cette volonté imbécile de toujours faire du neuf.
Cette nouvelle traduction sera t elle appliquee à la messe ? Quid de la traduction du missel? L edition typique date de 2002, à ce train la 4e edition paraitra que la 3e ne sera toujours pas traduite.
À revoir notamment la “traduction” de l Orate fratres.
Je viens de trouver de vieux psaumes huguenots. Musicalement tres bien. Par contre le français du XVIe est un peu difficile. Dans 3-4 siecles l actuelle traduction sera desuète.
Bataille de mots ou de maux?
1- Comment Satan a-t-il pu entrer au jardin d’Éden si saint Jacques nous dit que Dieu ne peut pas nous faire entrer en tentation? On nous a déjà affirmé qu’un grand de l’Église croyait que nous descendions du singe! Pauvre jardin d’Éden…
2- Dans la prière à saint Michel archange : Soyez notre protecteur contre la méchanceté et les embûches du démon. Que Dieu lui commande (Pape Léon XIII)
3- INVOCATION A SAINT MICHEL ARCHANGE
Prière composée par le Pape Léon XIII que l’on récitait à chaque fin de messe. Le concile Vatican II avait enlevé cette obligation, mais le Pape Jean Paul II nous demande de réciter chaque jour pour obtenir d’être aidé dans le combat contre les forces des ténèbres et contre l’esprit de ce monde. Et dans ce format : le combat, soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu exerce sur lui son empire,
4- Dans le Catéchisme catholique en 1956 : Et ne nous laissez pas succomber à la tentation p.222 avec le vouvoiement…
5- Je crois personnellement que c’est le pape Léon XIII qui est plus près de la réalité… De toute façon est-ce qu’une formule peut nous condamner selon une époque ou l’autre quand le cœur est sincère?
6- Il me semble que le mariage entre personnes du même sexe est plus grave et en plus, avec l’insémination artificielle en vue d’avoir des enfants; un évêque qui se proclame homosexuel; un autre refuse de bénir les joncs de mariage civil entre un veuf et une femme divorcée, mais par contre, des prêtres bénissent les joncs de mariage pour des couples de mêmes sexes… En Allemagne, un couple homosexuel fête ses noces dans une église chrétienne… Pierre et Paul doivent bien se retourner dans leur tombe!
7- Au Canada, on nous annonce qu’il y aura un spectacle d’artistes nus dans des gestes provocants sur la sexualité. Il y a une ambiguïté, car l’un devra fumer une cigarette sur la scène. Saviez-vous que possiblement le spectacle n’aurait pas lieu si l’un des acteurs fume? S’il ne fume pas, ça va!
8- Nos pauvres philosophes mêlent volontairement le laïcisme et l’athéisme. Plus que l’on conquiert la raison et plus que la raison déraisonne!
Et ne nos in- ducas in tentationem ( latin )
Kai Mé eis-énegkés hémas eis peirasmon ( grec )
Traduction littérale de ces deux textes équivalents en tenant compte du causatif araméen
” Fais que nous n’entrions pas en Tentation ”
=
” Empêche nous de pénétrer dans la Tentation” .
Le verbe ” entrer en” , ” pénétrer dans ” est important avec la double présence de la préposition ” en” associée à l’idée de mouvement.
Il ne faut pas y entrer car si nous y pénétrons nous ne sortons pas indemnes de l’antre du Mauvais qui nous guette tapi à l’ouverture , comme le Seigneur l’a dit à Cain dès le début. ( cf. Gn 4, 7 )
@ ceux qui demandent si le changement sera effectif lors de la recitation du Notre Pere, pendant la messe ; ‘Bible A L’USAGE de la Liturgie’… c’est assez clair.
On ne dira plus « ne nous soumets pas à la tentation ». Le 22 novembre prochain paraîtra en langue française une nouvelle traduction de la Bible à l’usage de la liturgie avec, notamment, un changement de formulation des paroles du Notre Père.
Un texte appelé à devenir une référence pour la prière de l’Église.
C’est un évènement majeur pour l’Église qui aura lieu le 22 novembre prochain : la parution d’une nouvelle Bible en langue française.
Réalisée à l’initiative des évêques francophones,
cette édition est destinée à devenir la référence unique pour la liturgie et, plus généralement, à être employée par l’ensemble des catholiques de langue française.
Résultat de dix-sept années de travail mené par quelque soixante-dix traducteurs, le texte, qui est sur le point d’être publié, a fait l’objet de nombreuses navettes entre le groupe de travail, les conférences épiscopales francophones (France, Suisse, Luxembourg, Canada, Belgique, Afrique du Nord), et Rome.
L’accord proprement dit de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, chargée de veiller à la qualité des traductions destinées à la liturgie, date du 12 juillet dernier.
Des changements nombreux
(lire la suite sous :
http://www.famillechretienne.fr/croire/bible/une-bible-de-reference-pour-la-priere-de-leglise_t9_s52_d70916.html)
a quoi sert-il de traduire a nouveau, si ce n’est pas pour s’en servir
a chacun de nous d’informer nos cures qui ignoreraient ce changement et a exiger que la formule soit modifiee lors de la recitation du Notre Pere
c’est plus que possible puisqu’on nous avait bien interdit l’ancienne formule, que j’ai continue a prononcer, en haussant un peu le ton, afin de couvrir une formule que je considerais ‘invalide’
Je ne réciterai JAMAIS le Notre Père autrement que comme je l’ai appris étant enfant, soit bien avant les réformes modernistes, laxistes et relativistes d’une Eglise qui est en ruine !
Il n’est pas question de tutoyer Dieu : c’est un manque total de respect vis-à-vis du Créateur du monde et de l’univers devant qui nous ne sommes que des “avortons”.
Le “aussi” est un mot que je n’ai JAMAIS prononcé, car pour moi il signifie que nous sommes égaux à Dieu.
Quant à la sixième invocation, qui est une hérésie moderniste, elle n’aurait JAMAIS du exister, et l’entendre réciter m’arrache les oreilles.
Quant à la nouvelle traduction, elle est aussi MAUVAISE et aussi MODERNISTE que la précédente.
Quelle différence y a-t-il entre “entrer” et “soumettre” à la tentation ?
Pour moi AUCUNE.
Dieu ne tente pas. Il PERMET selon Ses desseins.
Il PERMET la tentation car il a laissé, selon Ses desseins insondables, beaucoup de pouvoir à Satan. A l’instant même où Dieu le décidera Satan deviendra impuissant.
Nous ne seront pas tentés au-dessus de nos forces, comme il a été promis.
Mais c’est à nous, catholiques, obéissant à Dieu, qu’il convient de faire le bon choix, par la prière, par une invocation pieuse, par un sacrifice, pour obtenir l’aide de Dieu, aide à laquelle correspond le mieux la traduction de toujours par laquelle nous demandons humblement au Tout-Puissant Son aide afin de ne “pas succomber” à la tentation qu’Il a laissée entre les mains de Satan.
Que les esprits faibles qui ont concocté cette INUTILE et PERVERSE traduction et tous ceux qui vont tomber dans leur malice moderniste, aient l’humilité de respecter les desseins de Dieu.
N’a-t-Il pas PERMIT que Son Fils fait homme soit tenté par Satan lui-même ?
Hélas, aujourd’hui il faut plaire au peuple et lui faire oublier que Satan existe.
Aujourd’hui le monde et une grande majorité de ses prêtres, évêques et cardinaux en tête se moquent de Dieu. Voyez la dance des cardinaux à Copacabana lors de JMJ !
“Ne nous soumets pas à la tentation, ne nous laisse pas entrer en tentation”, ainsi nous irons tous au Paradis.
Ainsi parlent l’homme moderne et ses clercs :
Dis, Dieu, mon vieux pote, tu ne vas nous faire ce coup là !
Dis, Dieu, tes Dix Commandements, c’est pas moderne, c’est de l’histoire ancienne.
Aujourd’hui, il faut que tu te fasses une raison.
Nous, on veut bien faire un effort, mais il faut que cela ne nous coûte rien, et surtout que toi aussi tu fasses un effort pour accepter toutes nos conneries ! Etc…
La sixième invocation EST et RESTE une hérésie. Avec son tutoiement irrévérencieux, elle me fait penser à un ordre que l’homme, dévié par des clercs pourris (jusqu’au Vatican), ordre qu’il donne à Dieu.
Cette nouvelle version du Notre Père est aussi orgueilleuse que la précédente et ses auteurs, tout empourprés qu’ils soient, sont de vulgaires modernistes, les responsables de la perte d’une multitude d’âmes par manque de respect du divin et du sacré, par relativisme et par orgueil, le seul péché de Satan !
@ Bitika
je suis pas aussi optimiste que vous. Ne faut il pas attendre la publication de la nouvelle version du missel ?
Par ailleurs il faut que nouvelle traduction de la Bible donne naissance à un nouveau lectionnaire.
De toute façon les pretres et animateurs liturgiques qui n en font qu à leur tête dirons toujours la messe n importe comment.
À propos de traduction, la monition penitentielle “au debut de cette celebration reconnaissons que nous sommes pecheurs” n est qu une adaptation du texte latin qui se traduit plutot “pour nous preparer à la celebrations des sts mysteres reconnaissons notre péché”. Comme le missel indique que le celebrant peut adapter la formulation, les pretres “reforme de la reforme” pourrait en profiter pour se rapprocher du texte latin. Idem pour l introduction du Pater.
Aide nous a résister à la tentation.
Sauf erreur de ma par c’est bien Dieu qui a autorisé Satan à tenter (mise à l’épreuve) Job.
Ne peut-on dire que Dieu est un tentateur indirect qui délègue à Satan ?
Ou encore Dieu répond à la provocation de Satan pour essayer de reconvertir Satan ?
Au départ si j’ai bien compris Satan c’était un ange plutôt talentueux qui trouve qu’ Adam est un être inférieur et un crétin .
Adam est tellement con qu’il se fait jeter du paradis à cause d’une embrouille sur une histoire de pomme et en plus tout le monde dit que c’est de la faute d’Eve.
Donc Dieu serait un père qui fout Adam et sa copine à la porte et lui demande de se débrouiller puisse qu ‘il a goûter au fruit de la connaissance et donc qu’il est devenu
un plus grand garçon qui n’obeit plus à papa comme son grand frère Satan.
Dieu serait un papa bricoleur comme le papa de pinoccio si il y avait eu des test ADN on aurait peut-être vu que Dieu était une maman.
C’est un peu léger techniquement .
Une mère avec des supers pouvoirs ça tient la route aussi.
Dieu n’ayant pas ni de corps ni de mains ni d’aptitude à la poterie.
Dieu est nécessairement un ” Père-Mère”.
Ne voit-on pas dans les différents visages de Dieu ce masculin et ce féminin dans l’amour de Dieu et des êtres humains.
Le cantique des cantiques ou le quantique des quantiques.
Notre Père-Mère qui est au cieux ……
Notre Eternel Amour qui est cieux …..
Notre Mère qui est au cieux ,
Notre Père qui est au cieux
que ton nom soit sanctifier
que ton règne vienne …
Finalement le latin ce n’est pas si mal si ça aide les plus vieux à mourrir plus tranquillement avec les mots de la langue qui parle le mieux à leur coeur.
Légitime de tutoyer DIEU ? hum… de quelle légitimité parlez-vous ? Ce n’est pas à Dieu de se mettre à notre portée c’est à nous ; ou parce que nous sommes au XXIè siècle et qu’il n’y a plus aucun respect pour rien et surtout envers Dieu que nous devons nous permettre de tutoyer Dieu ; ne devons-nous pas avoir de l’humilité lorsque nous parlons à Dieu ? Le vouvoyer est certainement Lui montrer que malgré nos péchés, nous osons lui parler et lui demander….. et le respect est dans le vouvoiement . Mais il est vrai qu’aujourd’hui on tutoie tout le monde. Alors !
La question du tutoiement semble faire des vagues.
Pourtant il faudrait garder mesure en la matière, étant donnée la dimension essentiellement culturelle de cette formulation.
En effet, le vouvoiement en latin date de la tétrarchie (sous Dioclétien), où il signifiait que s’adresser à l’un des tétrarques, c’était s’adresser à tous. Le vouvoiement s’est généralisé à partir de là, c’est à dire bien après l’émergence du christianisme.
Le sens du vouvoiement en Français évolue aussi. Aujourd’hui il sert avant tout à marquer une distance, et il tombe de plus en plus facilement au fur et à mesure que les gens se connaissent, tandis que dans le passé il s’imposait aussi pour montrer la révérence, le respect.
La question qui se pose est donc celle de la relation à Dieu. Effectivement que nous devons respect au Créateur se Souverain Maître de toutes choses, mais il faut aussi prendre en compte l’enseignement du Christ : “je ne vous appelle plus serviteurs mais amis.” Si l’on tutoie ses amis, on doit tutoyer le Christ, et donc tutoyer Dieu (en raison du dogme trinitaire).
Plus encore, il faut noter deux points de la théologie catholique :
– selon les saints Irénée, Athanase, et Thomas d’Aquin, Dieu s’est fait homme pour le diviniser, par le lien entre rédemption et adoption filiale.
– l’homme est par nature appelé à entrer dans une relation sponsale avec Dieu (la septième demeure de sainte Thérèse d’Avila).
L’homme est donc appelé à entrer dans une intimité de nature et de relation avec Dieu lui-même.
De même que la justice se doit d’être soumise à la miséricorde pour trouver son sens, de même la révérence à Dieu se soumet à l’amour, eros, agapê et philia, de et pour Dieu.
C’est pourquoi, étant donnée l’évolution de la langue française, il est tout à fait légitime de tutoyer Dieu.
Oui zézé, il faut prier en latin !
Tutoyé Dieu ? Est-il un copain ?
Ne doutons pas que des prêtres – modernistes – ne manqueront pas de faire réciter le « notre père » de cette manière, le délitement du catholicisme passe aussi par là ! Le clergé français est un des plus actif pour le dénaturer.
Il est vrai que le tutoiement est pratiqué à tour de bras par certains.
Ceux qui le font le font-ils envers tout le monde ? Après tout, s’ils se permettent de tutoyer Dieu , pourquoi vouvoieraient-ils d’autres personnes ? Dieu n’est-il pas à respecter ?
Depuis le temps qu’il y a des traductions de la bible, est-ce bien nécessaire de continuer à en faire ? Ne savons-nous pas tout ce qu’il y a à savoir sur elle ? À moins qu’il y ait des découvertes de faites, ne serait-ce pas un peu trop d’ego de la part de « traducteurs » ?
« ne nous laissez pas succomber à la tentation » Et bien c’est fait pour certains à vouloir faire mieux que leurs prédécesseurs !!
–
@ Boanergues : amusant mais si triste d’être d’accord avec vous lorsque vous écrivez :
Hélas, aujourd’hui il faut plaire au peuple et lui faire oublier que Satan existe. (et la suite concernant le vieux pote)
“ne me laisse pas entrer en tentation”
C’est un style linguistique un peu étrange.
Suis-je entrain “d’entrer en tentation” ? Et quelle est cette tentation ? Que puis-je faire avec mon libre arbitre avec l’aide de Dieu ?
N’ai-je pas une obligation morale de préserver mon libre arbitre dans les limites du raisonnable. La tentation serait là dans ce franchissement. Si je perd “ma liberté” je ne peux plus faire le bien puisse que je suis l’esclave du mal.
Comme certains drogués esclaves de leur addiction qui sont obligés de mentir , de voler leurs amis , leur parents , obligés de se prostituer pour trouvez les sommes nécessaire à leur addiction.
De même que l’on pourrait dire “ne nous laisse pas entrer dans la drogue” nous pouvons dire ” ne nous laisse pas entrer dans la tentation mais délivre nous du mal”