Cette université s’est tenue à St Jacut du 1er au 5 juillet autour du thème : ” La responsabilité politique des chrétiens. L’aujourd’hui de Gaudium et Spes “. Compte rendu diocésain :
“Voici un titre qui ouvre un domaine vaste et complexe. Comment baliser un tel sujet sans tomber dans l’idéologie ? Sachant que le pouvoir se cache derrière la politique… Cela peut engendrer des contradictions car la politique est le « vivre ensemble » ; les belles intentions ne suffisent pas et les pratiques justes soulèvent des difficultés. C’est ce défi qu’ont relevé les intervenants qui se sont succédé durant ces 4 jours. Ils ont permis, à la fois de redéfinir un certain nombre de termes et, d’autre part, de voyager à travers l’histoire, la Bible, le Concile Vatican II (avec Gaudium et Spes)… afin de mieux situer les participants dans le champ éthique du chrétien dans le monde politique.
Le professeur A. Cabantous, avec une mise en perspective des 17e au 20e siècles, a permis de mieux saisir les enjeux contemporains où la responsabilité des chrétiens reste à la fois indispensable et contradictoire.
Le Père C. Raimbault, dans un parcours de l’Ancien au Nouveau Testament, a fait partager des textes évoquant les questions actuelles, c’est-à-dire la place des chrétiens dans l’engagement public avec la conséquence du primat de tout homme et de tout l’homme pour transformer le monde et le conformer au Royaume. C’est bien la dimension politique du baptême qui engage le chrétien : prêtre, prophète et roi.
Monseigneur G. Defois, en tant que sociologue, a facilité la compréhension de l’élaboration de Gaudium et Spes, soulignant l’évolution des mentalités durant les 3ans ½ de durée du Concile et la pédagogie nouvelle que représente cette constitution. L’Eglise se situe dans une démarche de création d’éthique et d’humanisme.
Le Père J.M. Onfray a invité à dépasser l’affectif pour mieux appréhender la gestion du « vivre ensemble ». C’est au travers de la « chose publique », de la démocratie, de la justice sociale, du bien commun, de l’opinion publique, de l’éthique de conviction et de l’éthique de responsabilité, de la pensée sociale de l’Eglise, du dialogue et pour finir de la transcendance (Dieu est à l’oeuvre en ce temps) que nous avons à travailler à la recherche de la Vérité. Une fois de plus, l’université d’été a largement répondu aux attentes des participants dans la diversité de leurs engagements.”