L’archevêque de Lyon, le cardinal Philippe Barbarin, victime d’un infarctus cet été en Guyane, se remet actuellement de son triple pontage coronarien. De retour dans son diocèse, il doit désormais suivre une rééducation qui durera jusqu’à octobre. Il explique avoir attendu son infarctus :
“Mon père, mon grand-père, mon frère : tous ont eu un infarctus… J’étais, si l’on peut dire, prêt psychologiquement”.
“Mon devoir d’état, c’est de me refaire une santé. La rééducation est prioritaire (…). Il est certain que je vis là un virage dans mon existence”
“Ce dimanche, je devais partir en Arménie pour intervenir sur la place des religions en Europe. Je n’irai pas. Pas plus que je n’irai, début octobre, à la rencontre annuelle de la communauté Sant’Egidio qui se tient cette fois-ci à Rome. J’évite tout voyage lointain en avion, et tout déplacement fatiguant en France. On peut dire que je suis 100% lyonnais en ce moment”.
Le cardinal sera présent au renouvellement du Voeu des échevins le 8 septembre prochain.
Vendredi après-midi, il a célébré dans la primatiale Saint-Jean les obsèques d’Hélie de Saint-Marc, décédé lundi à 91 ans. On peut retrouver son homélie ici. Il avait rencontré il y a quelques mois, à son domicile, le commandant de Saint-Marc.
“Je suis allé le voir dans son appartement du 6e arrondissement à Lyon. Il avait demandé à me voir pour préparer « l’après ». Il ne souhaitait pas que ses obsèques aient lieu aux Invalides à Paris et voulait savoir s’il était possible de les célébrer à la primatiale Saint-Jean. Nous avons beaucoup parlé. C’était un grand monsieur. Il représente à mes yeux l’homme responsable, qui n’a jamais rejeté la faute sur ses supérieurs ou ses subordonnés.
« J’avais le choix entre un « crime d’illégalité » (le putsch de 1961) et un « crime d’inhumanité » (l’abandon des Algériens qui avaient cru à nos promesses), disait-il. Or, pour lui qui avait déjà vécu tragiquement l’abandon par l’armée française des populations d’Indochine, la France ne pouvait trahir ceux qui avaient placé leur confiance en elle. Il savait que les harkis seraient massacrés».
Je souhaite au Cardinal un rétablissement complet pour qu’ il puisse poursuivre sa mission auprès des croyants , des incroyants,pour lesquels il représente le visage de Jésus. Notre prière et notre affection l’ accompagnent.
Joseph
Leçons de courage et de lucidité.
Oui. C’est quelque chose que nos concitoyens, abreuvés d’anti-racisme et d’anti-colonialisme à longueur de journée, ne peuvent pas comprendre, qui ne voient dans notre présence en Algérie ( et en Afrique) qu’une faute impardonnable.
Maintenant qu’ils commencent à tâter dans leur quotidien des moeurs charmantes des enfants de ceux qui ont été livrés à un FLN brutal ou à un islamisme criminel du fait d’une indépendance imposée par un mégalo imprévoyant, ils pourront regarder l’oeuvre civilisatrice et stabilisatrice de la France en Algérie d’un autre oeil.
J’ai moi-même servi mon pays là-bas de 1959 à 1962. J’étais sous les drapeaux au moment du putsch du 21 avril 1961. Il est difficile aujourd’hui de mesurer l’espoir que cette tentative désespérée de renverser le cours des choses avait provoqué dans les populations musulmanes et européennes assez lucides pour deviner ce qui se passerait si l’Algérie était livrée au FLN.
Je peux d’autant mieux en parler que j’appartenais à une unité de Tirailleurs Algériens composé aux 3/4 de musulmans et pour 1/4 seulement d’européens.
Aujourd’hui, je me demande combien de mes compagnons d’armes ont pu survivre aux massacres qui ont suivi les fameux accords du 19 mars, alors que je venais d’être libéré de mes obligations militaires ?
Pas beaucoup je pense.
Il ne faut jamais oublier que le FLN, dans ses plus grands moments n’a jamais pu rassembler que 60.000 hommes alors que l’armée française comprenait 240.000 combattants d’origine algérienne et musulmane engagés volontaires. Cherchez l’erreur.
La grande excuse de la trahison gaulliste fut la démographie (voir mon article à ce sujet sur mon site) qui finirait par submerger la France et ferait de “Colombey les deux Eglises un Colombey les deux Mosquées” (sic).
Or, il est évident que cette démographie exponentielle dont on prétendit nous préserver grâce à l’indépendance en 1962, nous sommes désormais condamnés à la vivre sur notre sol et sur celui de l’Europe toute entière sans pouvoir – et surtout vouloir – y porter remède.
Pour la bonne raison qu’elle est encouragée par des gouvernements de collaboration qui pensent trouver dans ces flux de populations déracinées, persuadées d’avoir des droits sur les “colonisateurs” d’hier (l’heureux temps où elles n’étaient pas obligées d’immigrer pour manger à leur faim sur leur sol) qui pensent y trouver donc, l’électorat de substitution qui permettra aux forces dites “progressistes” – mais en fait dissolvantes – de rester au pouvoir et d’accomplir leur oeuvre de liquidation de notre civilisation, de notre culture, de notre religion historique pour inventer un “homme nouveau” sans passé, sans mémoire, sans religion (à part le laïcisme virulent) sans patrie, sans attache.
C’est là la raison pour laquelle, Manuel Vals, Français de très fraiche date, a demandé à ses préfets de porter le nombre de naturalisations annuelles à 100.000 à la place des 47.000 enregistrées en 2012.
Il arrivera un jour où les “Français de papier” auront radicalement supplanté les “Français d’origine”.
Ce jour là la décolonisation sera parfaitement achevée car remplacée par une colonisation à rebours de la France et de l’Europe.
C’est ce que dénonce avec force Wladimir Poutine. Mais il semble être le seul en Europe à vouloir défendre sa patrie et sa culture.
Dieu nous aide !
Votre titre donne à penser qu’il ne s’occupait pas vraiment de son diocèse. Voyages incessants ? Comme beaucoup d’évêques en France !
Mon souhait le plus cher est que le Cardinal Barbarin retrouve très vite une parfaite santé L’Eglise à besoin de Pasteur de sa trempe et pas seulement celle de Lyon.
Merci Eminence ^pour ce que vous faite pour nous conduire vers le Christ.
Charles.
Français, né en 1951, je suis peu informé sur cette guerre. Mais il me semble que la France a eu un mauvais comportement. Elle ne devait pas s’imposer despotiquement ni abandonner lâchement le peuple algérien qui lui a fait confiance. La France et ses dirigeants font souvent la bêtise de se comporter égoïstement et orgueilleusement.
Je souhaite un prompt rétablissant au Cardinal Barbarin afin qu’il puisse courageusement faire passer le message de notre Seigneur Jésus Christ aux égoïstes-orgueilleux qui font le contraire.