C’est le 3 mars que l’Église universelle célèbre la fête de sainte Katharine Drexel, une riche héritière américaine qui fonda un ordre religieux au service des pauvres.
Née le 26 novembre 1858 dans une opulente mais pieuse famille de Philadelphie, Katharine Drexel fut très tôt initiée à la charité par sa mère qui ouvrait la riche demeure familiale aux
pauvres trois fois par semaine pour les nourrir et les soigner. L’été, Katharine et ses sœurs faisaient le catéchisme aux enfants des ouvriers agricoles qui travaillaient sur les domaines
des Drexel. Katharine envisageait une vocation contemplative mais, au cours d’un voyage en Europe, elle obtint une audience de Léon XIII et lui demanda d’envoyer des
religieuses missionnaires au Wyoming. Le pape lui demanda pourquoi elle ne fonderait pas elle-même un ordre religieux… De retour aux États-Unis, elle se consacra, comme laïque, à l’amélioration
des conditions de vie et à l’éducation des Afro-Américains et des Peaux-Rouges. Cet apostolat la conduisit à fonder en 1891, à Bensalem (Pennsylvanie), la congrégation des Sisters of the
Blessed Sacrament (les sœurs du Saint Sacrement) « pour les Indiens et les gens de couleur ». Ayant reçu la part de l’héritage parental qui lui revenait, elle consacra cette fortune
à la création de près de 60 écoles et missions, essentiellement dans l’Ouest et le Sud-Ouest des États-Unis. On lui doit aussi la création en 1925 de la Xavier University de la Nouvelle
Orléans. Une attaque cardiaque la contraignit à la retraite, laissant à d’autres la direction de la congrégation. Elle décéda le 3 mars 1955, fut béatifiée par Jean-Paul II le 20 novembre
1988, puis canonisé par ce même pape le 1er octobre 2000. C’est la deuxième femme née aux États-Unis à être canonisée (la première ayant été sainte Elizabeth Ann Seton). Une quinzaine de
paroisses américaines sont placées sous son patronage, et trois écoles portent son nom.