Dans le quotidien catholique Présent, Yves Chiron recense un ouvrage collectif, Histoire du diocèse de Lille et de son territoire, du Moyen Âge à nos jours, Editions du Signe, sous la direction de Frédéric Vienne, archiviste du diocèse de Lille depuis 2001, avec Alain Lottin, auteur d’un ouvrage de référence sur Lille à l’époque moderne (Lille, citadelle de la Contre-Réforme (1598-1668), 1984), et Catherine Masson dont la thèse sur le cardinal Liénart a été éditée sous la forme d’une solide biographie (Le cardinal Liénart, évêque de Lille, 1928-1968, Cerf, 2001) :
“Le diocèse de Lille n’existe que depuis 1913, par scission du diocèse de Cambrai qui, lui, est beaucoup plus ancien. A l’occasion du centenaire de la fondation du diocèse paraît une Histoire qui, à juste titre, ne commence pas en 1913 mais couvre toute l’histoire religieuse du territoire qui compose l’actuel espace lillois.
L’ouvrage est très abondamment illustré (photographies, reproduction de gravures, cartes, etc.), ce qui permet au lecteur de mieux se représenter ce qui est raconté. Ainsi, à propos de la fondation de Lille, dont les origines sont indissociablement religieuses et militaires. En 1066, écrit Charles Mériaux, le comte de Flandres, Baudouin V, « fut à l’origine de la fondation, en l’honneur de saint Pierre, d’un chapitre de chanoines à l’intérieur d’une forteresse nommée Insula car établie sur un îlot de la vallée marécageuse de la Deûle, au centre d’un vaste domaine agricole ». Le comte accorda à la communauté canoniale « une donation considérable de biens fonciers, de revenus agricoles, de dîmes et d’églises ».
Bien sûr l’histoire chrétienne de la région est beaucoup plus ancienne, avec des fondations monastiques et des paroisses nombreuses. Mais dès lors le foyer « lillois » rayonnera de plus en plus. Le premier évêque d’Arras au Moyen-Age, en 1093, sera un ancien chanoine de Saint-Pierre, Lambert de Guines. Au XIIIe siècle, Lille comptera davantage de paroisses que Bruges et autant que Douai.
On ne résumera pas l’histoire religieuse, riche, de cette région. Si la pratique religieuse et le nombre des ordinations ont considérablement baissé à partir de la seconde moitié du XXe siècle, il ne faudrait pas méconnaître ce qui survit et ce qui se transmet. Ainsi à propos de la confrérie des Charitables de La Bassée, petite ville à 25 km au sud-ouest de Lille. Le livre nous dit : « Attestée pour la première fois au milieu du XIIe siècle, la confrérie des Charitables de La Bassée, placée sous la protection de saint Roch, continue encore aujourd’hui à prendre en charge les funérailles célébrées dans la paroisse de la ville. »
Catherine Masson, qui traite de l’histoire du diocèse de Lille de 1928 à 1983, ne pouvait ignorer complètement Mgr Lefebvre, natif du diocèse. Sans dire l’importance et le retentissement considérable qu’eut la messe célébrée par le fondateur d’Ecône à Lille en août 1976 – seule une petite photo tirée de la presse rappelle l’événement –, elle résume en quelques lignes bien insuffisantes l’action de Mgr Lefebvre : « Il est suspendu a divinis en 1976 après être passé outre aux interdictions, en ordonnant des prêtres. Cet intégrisme refuse d’une manière absolue le Concile et ne voit dans la crise ecclésiale qu’une pure affaire intérieure à l’Eglise, une autodestruction, sans faire aucun lien avec les problèmes généraux de la société contemporaine » (p. 366). Catherine Masson partage l’avis de l’historien Denis Pelletier selon lequel il n’y a pas tant « une crise du catholicisme français » qu’une « crise catholique de la société française ».
Le contresens est complet qui exonère l’Eglise enseignante – prêtres et évêques – de toute responsabilité dans la crise doctrinale et disciplinaire ; même s’il faut évidemment tenir compte des influences extérieures.
Malgré certaines pages contestables sur la période la plus proche, on lira avec beaucoup d’intérêt ce gros volume auquel il manque, néanmoins, un index des noms de personnes et un index des noms de lieux.”
Heureusement Mgr Marcel Lefebvre vint et préserva et les Ecritures et la Tradition de toute sa foi et de tout son courage.
C. Masson mentionne-t-elle,, dans sa thèse, le Chanoine Vancourt que j’ai bien connu ? Il fut tout de même l’un des plus éminents professeurs de philosophie de la Faculté catholique des Lettres, de Lille. Il m’a rapporté un propos que lui tînt, peu avant de mourir, ce malheureux cardinal Liénart, au sujet du Concile :” … à vue(s ?) humaine(s?) l’Eglise est foutue…”.
J’en parlerai à Chiron quand je le verrai.
Orions pour ce diocèse sinistré… Les non-dits pullulent… les victimes de la mauvaise foi se taisent.
Prions et réparons avec amour pour tous ceux que nous connaissons qui font l’oeuvre de Satan et qui sont, bien récemment passés dans l’au-delà !!!
Si vous saviez ce que nous savons, on ne trouverait plus de place pour prier dans les églises !
Bon courage pour les années à venir.
La désinformation bat son plein.
Silence assourdissant sur les vrais problèmes et les vraies solutions pourtant données par le Ciel.
Si vous saviez la souffrance des paratonnerres!!!
Y en aura-t-il encore longtemps ?