Extrait de la catéchèse de Mgr Vincent Dollmann, évêque auxiliaire de Strasbourg, aux JMJ du Grand Est, intitulée « Etre disciple du Christ pour l’annoncer au monde », à Bosserville :
« (…) Quel événement incroyable ! Quel coup de filet prodigieux ! Pourtant, il n’y a eu aucun geste spectaculaire, aucune action médiatique. Les paparazzis et autres journalistes à l’affût d’un scoop, auraient été déçus. C’est uniquement par une parole échangée que l’incroyable se réalise. Ce coup de filet est signé, c’est Dieu Lui-même qui est à l’œuvre. Et cette intervention de Dieu ne fut possible que par le ‘oui’ de Pierre, par sa confiance et sa disponibilité à la Parole du Christ. Pierre n’y oppose même pas son expérience professionnelle. Pourtant, il y avait de quoi ! Comment pourraient-ils prendre du poisson en plein jour alors qu’ils ont peiné pour rien durant toute la nuit ! Pierre exprime cette objection, mais sa confiance dans la Parole du Christ est plus forte. Il ajoutera aussitôt : « Sur ton ordre, je vais jeter les filets ! ». Saint Pierre nous apprend à faire confiance en la puissance de la Parole du Christ. Pour nous, ce n’est pas n’importe quelle puissance, pas celle d’un despote ou d’un manipulateur qui cherche à maintenir ses sujets sous sa dépendance, mais celle d’un Dieu qui appelle l’humanité à partager sa vie et son bonheur. La puissance de la Parole est celle de la vie et du bonheur.
Cette expérience de la Parole nous la revivons à chaque célébration eucharistique, et particulièrement en son cœur lors de la consécration. Là, c’est bien la toute-puissance de la Parole divine qui est en œuvre. Par l’action de l’Esprit-Saint et le ministère du prêtre, les paroles du Christ réalisent ce qu’elles signifient à savoir le changement du pain et du vin en Corps et Sang du Christ. Bien plus, la consécration et la prière eucharistique unissent le prêtre et l’ensemble de l’assemblée au sacrifice du Christ, à ce qui constitue la réalité la plus intime de notre existence en Jésus, une vie filiale, une vie donnée au Père et aux hommes. La célébration eucharistique est le renouvellement de l’appel de Dieu. Sa parole vient nous rejoindre efficacement et personnellement pour nous faire devenir ce que nous sommes, des ‘fils dans le Fils’, chacun reflétant un aspect de ce visage, selon sa vocation propre, de laïc, religieux ou prêtre. (…)
Chacun de nous peut faire cette expérience d’une parole du Christ qui à travers la lecture de la Bible ou de la vie d’un saint, oriente et accompagne notre vie de foi et de service. Si je suis devenu prêtre, c’est pour beaucoup, grâce à la figure du Bienheureux Pape Jean-Paul II. Entré au Séminaire de Strasbourg immédiatement après le Baccalauréat, je me souviens qu’un des premiers ouvrages qui m’était tombé sous la main à la bibliothèque, fut l’encyclique, Redemptor hominis. Une phrase allait devenir comme une lumière dans ma formation et me poursuit encore aujourd’hui : « L’homme est la première route et la route fondamentale de l’Eglise ». Comme jeune de 18 ans, c’était un immense horizon qui s’ouvrait devant moi. Tout mon désir de servir, de m’engager pour la justice et la paix, le Christ l’accueillait et me proposait de le vivre à sa suite au service du Royaume de Dieu. Et j’avais un modèle vivant : le Pape lui-même ! Pasteur selon le cœur de Dieu, le Bienheureux Jean-Paul II avait exercé le ministère de Pierre dans un don total au service du Royaume de Dieu (…) ».
Je voudrais bien qu’on m’indique dans quelles parties des quatre Evangiles, Jésus demande à Ses disciples de ” s’engager pour la justice et la paix”, entendues comme combat politique et social ? A ce compte tous les fanatiques à la Mao, Staline, Castro, Guevara, Hollande et consorts, ne pourraient-ils se revendiquer comme excellents Chrétiens, eux qui n’ont jamais eu que les mots de “justice et de paix”‘ à la bouche pour justifier leurs transgressions et leur violence ????
Il me semblait, au contraire, que ce que le Christ nous demandait consistait en une conversion intérieure pour nous ouvrir à la parole de Dieu, nous donner à Lui, nous abandonner à sa Grâce. La justice et la paix du coeur pouvant, effectivement, résulter d’une telle conversion et porter beaucoup de fruits.
Ecoutons les grands saints, mystiques et docteurs que l’Histoire du Christianisme nous offre comme modèles, en commençant par l’Imitation de NS Jésus-Christ. Ou voyons nous apparaître un quelconque combat pour “la justice et la paix” concepts entendus comme précisé plus haut ?
Il me semblait que l’amour de Dieu et du prochain constituaient l’alpha et l’omega de toute démarche authentiquement chrétienne (et Dieu seul sait si cette transformation est difficile à réaliser) démarche dont la réalisation commande tout le reste; notamment de la justice et de la paix entendues comme vertus et non comme catégories idéologiques et politiques.
J’ai dû mal digérer les leçons de catéchisme de mon brave curé de la paroisse Saint Paul- Sainte Rita à Belcourt, faubourg d’Alger.
Mais il faut dire que Vatican II n’était pas encore passé par là et n’avait pas transformé l’Eglise en une super ONG progressiste et, de plus en plus, fermée à sa vocation surnaturelle.
Bon dimanche quand même.
LSM
” L’homme est la première route et la route fondamentale pour l’Eglise ” …
Quelle parole en effet, et comme elle éclaire le chemin de croix de Jean Paul II , les yeux fixés sur Jésus !
Jésus qui avait dit de lui-même :
” Moi je suis le chemin, la vérité la vie “