L’écrivain catholique belge Jean-Pierre Snyers nous prie de publier cette tribune. Ce que nous faisons bien volontiers, en le remerciant de l’amitié qu’il nous témoigne.
Après avoir assisté à une conférence d’un prêtre que je ne nommerai pas (et qui n’est autre que l’abbé Ringlet), une brave dame a perdu la foi. « Si c’est ça que l’Eglise enseigne, j’abandonne ! ». Ce fait m’a été rapporté par le regretté Monseigneur Dangoisse qui, il est vrai, n’était pas un fan de ce conférencier en situation de dérapage incontrôlé… Autre chose. « La résurrection du Christ ne relèverait en fait que d’une somme de RUMEURS. Je sais aussi que la présentation de cet article de foi, à travers les IMAGES TROMPEUSES de résurrection, de sortie du tombeau, de passage à travers les murs etc, gênent un certains nombre de croyants »… Qui dit cela ? Un athée ? Un franc-maçon ? Un agnostique ? Non, un EVEQUE ! Lequel ? Monseigneur Jacques Noyer, évêque émérite d’Amiens. Ces deux tristes exemples parmi beaucoup d’autres, illustrent une réalité incontestable : le ver est dans le fruit ! Autodestruction ! Plus besoin d’attaques extérieures, nos clercs s’en occupent et cela, dans l’indifférence la plus totale ! Résultats de ce laxisme effrayant, de ce « mai 68 » interminable : séminaires et églises vides, vocations religieuses aussi florissantes que des salades sur une autoroute ! Remèdes proposés : changer les structures, réorganiser les paroisses… autant dire une aspirine pour soigner un cancer. Eh bien, quitte à « m’en mettre à dos », j’affirme que nous n’en sortirons pas si nous ne reconnaissons pas qu’il y a avant tout un problème de foi, de fidélité à l’égard du message légué par les apôtres. « Par les apôtres ! » et pas par Bultmann, Küng ou Drewermann (pour qui la valeur historique de la Bible se limite à la couverture!). Sans cette prise de conscience, la descente aux enfers ne s’arrêtera pas. Oui, comme l’avait dit Paul VI (qui, hélas, s’est montré impuissant face à l’incendie), « les fumées de Satan sont entrées dans l’Eglise » et le « prince de ce monde » ne cessera de rigoler qu’à partir du moment où on daignera enfin « mettre le doigt sur la plaie ». En attendant, le monde à l’envers continue : d’humbles laïcs se voient obligés de supplier leurs prêtres et leurs évêques d’être conformes à la foi catholique. Vous avez dit « paradoxe » ?…
Jean-Pierre Snyers
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