Deux semaines après avoir subi un triple pontage coronarien, au CHU de Martinique, suite à un malaise cardiaque survenu en Guyane, Monseigneur Philippe Barbarin est sorti de la phase critique. Il devrait rentrer à Lyon lundi 12 août. Il est actuellement en rééducation cardiaque à la Clinique Saint-Paul. Il déclare aux journalistes de France Antilles :
“Tous les indices sont bons. […] J’ai été transféré, de Cayenne à Fort-de-France, le dimanche 21 juillet au soir. Le lundi 22 au matin, le Pr Roques du CHU de Martinique m’a fait une coronarographie et m’a dit que j’avais eu un infarctus modéré et qu’il devait me faire un triple pontage.
Avez-vous, alors, envisagé de vous faire soigner dans l’Hexagone ?
Nous nous sommes entretenus avec les médecins de Lyon, de Paris et de Fort-de-France. Les médecins m’ont dit qu’il y avait un risque à partir, que ce ne serait pas prudent de m’imposer ces 8 heures de voyage, alors qu’ici il y a un excellent service qui peut me prendre en charge. Comme tout le monde était d’accord, le Pr Roques m’a opéré dès le lendemain, mardi 23 juillet, d’un triple pontage. Je suis « revenu à moi » dans l’après-midi. Je suis resté en soins intensifs pendant six/sept jours, parfaitement soigné. Excellent service, bonne ambiance, pas de stress. Je les ai beaucoup admirés. J’ai une très grande reconnaissance pour toutes les équipes médicales. Après les soins intensifs, je suis passé au service voisin de la cardiologie, toujours sous l’autorité des mêmes responsables jusqu’à vendredi dernier. Et, samedi matin, le 3 août, j’ai été transféré à la clinique Saint-Paul, qui est une espèce de « petit paradis » , comme vous pouvez le voir, où je suis parfaitement suivi et soigné.
Aujourd’hui, j’ai subi différents examens (Doppler, écho-cardiogramme…) pour voir si mon état général me permet de retourner en métropole. […]
Le fait que vous soyez sportif a sans nul doute favorisé votre récupération…
Oui. Les médecins m’ont dit que c’est ce qui m’a sauvé. Ils m’ont dit heureusement que vous avez le coeur d’un sportif et que vous avez continué à faire des joggings, des entraînements, parce que cela a développé des circuits parallèles dans la circulation de votre sang. Sans un coeur très entraîné, ce n’est pas sûr que vous seriez sorti de cet infarctus. Le sport est agréable et si, en plus, ça vous sauve la vie, tant mieux!
[…] Au début, je ne pouvais pas célébrer la messe, donc on m’a apporté la communion. Puis, j’ai pu la célébrer dans mon lit, et après sur une chaise. J’ai été opéré le mardi. J’ai dû recommencer à célébrer la messe le vendredi. Depuis mon lit, avec quelqu’un à côté pour m’aider.
Quand cet accident m’est arrivé, grâce à l’assurance choisie par mes collaborateurs, j’ai pu faire venir près de moi quelqu’un de mon choix. Mes frères et soeurs ont demandé qui était libre, et l’une de mes soeurs – qui est religieuse – est arrivée. Monseigneur Méranville l’accueille à l’archevêché. Elle vient passer une heure et demie avec moi le midi, à l’heure du repas, et deux heures et demi le soir. On se parle beaucoup, on prie ensemble. C’est un cadeau que le bon Dieu nous fait. […]
Vous aviez pris position lors du débat sur le mariage entre personnes de même sexe. Maintenant que la loi est promulguée, le combat est-il terminé ?
On a eu l’impression que le parlement français était déboussolé. Je dois dire merci aux Martiniquais. Ils ont donné un très beau témoignage, y compris à l’Assemblée nationale, à travers leurs députés. Très sobre, magnifique. Nous avons été très touchés. L’épiscopat français a réagi avec beaucoup de clarté. Il a dit : « répondez aux requêtes légitimes des homosexuels, mais ne dites pas un mensonge! Tout le monde sait ce que c’est un mariage, et on ne peut pas comme ça changer le sens des mots » .
Le cardinal Barbarin a la pêche, comme d’habitude, mais il semble qu’il n’ait pas pas bien compris l’avertissement de son corps ou de Dieu: se calmer, il n’est plus un jeune homme, arrêter de s’agiter dans tous les sens et de rechercher les caméras, maîtriser son débit de paroles, ne pas vouloir être brillant à tout prix. Certes, il est sportif mais on peut faire un infarctus après un jogging ou un effort trop intensif. Son coeur est fatigué, il faut qu’il en tienne compte.
” Chi va piano va sano e chi va sano va lontano”
J’espère ne pas avoir fait de fautes d’orthographe.
Mais comment faire avaler à ce proverbe tranquille ” à un nerveux passionné comme Mgr Barbarin?